Ciney, capitale de la Résistance

Ciney sera baptisée « Capitale du Maquis » en raison de cette intense activité de la Résistance et notamment pour l’importance des missions de harcèlement de l’ennemi, surtout dans les jours qui précèdent la libération de la région, début septembre 1944.

logo du groupe actuel

Très présente dans notre région, la Résistance est constituée principalement des membres de l’Armée Secrète (A.S.) mais également du Front de l’Indépendance (F.I.) , du Mouvement national belge (M.N.B.) et de l’ Armée de Libération (A.L).

Leurs actions dans le domaine du renseignement, mais également dans celui du sabotage et des coups de mains armés, seront très nombreuses et causeront à l’ennemi de graves préjudices, surtout en 1944. Ne citons que l’accrochage de Braibant, le 26 juin ; la destruction du pont de chemin de fer de Lienne-Ciney, le 5 juillet ; le sabotage du tunnel de chemin de fer de Yvoir-Spontin, le 19 juillet ; la bataille de Jannée, le 27 août ; les combats du Bois des Tailles à Houyet, le 3 septembre, et la capture du général-major de la Waffen SS Kurt Meyer , commandant de la 12e Panzerdivision SS « Hitlerjugend », le 6 septembre à Spontin.

La bataille de Maibelle appelée aussi combats de Sur les Sarts

Dans la nuit du 19 au 20 juin 1944, un groupe d’une quarantaine de résistants, provenant de la région de Mozet, vient s’installer provisoirement dans la ferme, tenue par la famille Michaux.

Suite à quelques indiscrétions et à une dénonciation, ce lieu est vite repéré par la Gestapo ( Geheime Staatspolizei - police secrète allemande ). Les nazis pensent d’abord qu’il ne s’agit que d’une sorte de dépôt de la résistance locale. Le dimanche 25 juin à 8 h du matin, la descente de quelques membres de la Gestapo de Dinant, qui comptaient investir les lieux facilement, va tourner en une bataille, qui durera une bonne partie de la journée. Les résistants vont se battre comme des lions contre des troupes allemandes toujours plus nombreuses et venues d’un peu partout.

Le bilan sera lourd pour les nazis : 142 morts et 260 blessés tandis que 17 résistants y laisseront la vie, parfois dans d’atroces souffrances. En effet, deux d’entre eux, après avoir été capturés, seront torturés et finalement abattus, après avoir subi d’épouvantables sévices ! Deux autres seront envoyés dans un camp de concentration dont ils ne reviendront jamais.

Tandis que leur ferme est pillée, saccagée et incendiée, les membres de la famille Michaux, considérés eux aussi comme des terroristes par les Allemands, sont embarqués dans un camion et transférés à la prison de Namur dans l'attente d'être envoyés en camp de concentration. Miraculeusement le fils, le petit André - âgé d'à peine 13 mois - sera malgré tout épargné et confié à des voisins par un garde allemand. Joseph, le papa, mourra en déportation au camp de Buchenwald, fin 1944.La maman, Joséphine, déportée au camp de Ravensbrück, et le grand-père, Armand, déporté lui aussi au camp de Buchenwald, survivront à la déportation, mais décéderont tous deux, dans les années qui suivront la guerre, des suites des séquelles des traitements subis en camp de concentration.

Le groupe de résistants sera reconnu par l’Armée secrète (A.S.) comme rattaché au groupe 7, secteur 3, Zone 5.

Pour en savoir plus

HISTOIRE DU GROUPE CINACIEN DE L'A. S.

JOURNAL DE CAMPAGNE

du

Cap.-Cdt. Ch.-J. BODART

U.F.A.S.

Disponible sur cette page

https://www.maisondusouvenir.be/maquisards_du_condroz.php

Autre référence :

40-45

j'ai choisi la résistance de Monsieur Maurice Jadot

message entendu puisque nous répercutons la mémoire des anciens.

Les photos qui suivent ont été publiées par Monsieur Jean-Marc Robertfroid sur la page facebook

un grand merci à Jean-Marc pour ses photos qu'il a commentées.