Emetteur-récepteur

Photos de Monsieur Stéphane Cauchie pour les émetteurs-récepteurs - grand merci pour sa contribution

collection "musée des 18 jours "

Une liaison radio clandestine permet d’échanger des messages codés entre un émetteur- situé en en Angleterre, et un émetteur-récepteur mobile situé en Belgique.

Le matériel mobile a subi des perfectionnements considérables au cours du conflit. Ainsi, les postes émetteurs-récepteurs, utilisés par les agents de l’Intelligence Service (les services secrets britanniques), en 1941, pèsent en moyenne 20 kg répartis dans deux grosses valises et nécessitent une puissance de 20 W. Le modèle 3MK II entre en service en 1943. Il est beaucoup plus léger (9 kg) et peut être séparé en 3 éléments, ce qui facilite sa dissimulation et son transport. Il utilise une puissance de 5W. La robustesse et la fiabilité de ce matériel en font le modèle le plus utilisé entre 1943 et 1945. L’évolution générale montre une diminution du poids et de l’encombrement, ainsi qu’une amélioration de la précision de l’émission.

Photo de Monsieur Stéphane Cauchie pour les émetteurs-récepteurs

collection "musée des 18 jours "

Un contact radio clandestin suit une procédure préétablie avec son centre de réception. L’opérateur doit respecter un horaire précis. Il arrive quelques minutes avant le rendez-vous pour préparer le matériel : dérouler le fil d’antenne, relier la valise à une prise de courant ou sur une batterie, enficher le quartz fixant la longueur d’onde prévue et régler l’appareil. Au moment prévu pour le contact, l’opérateur lance son indicatif d’appel 5 ou 6 fois. Dès que la centrale de Londres le reçoit, elle vérifie l’identité de l’opérateur avant de confirmer la réception. La transmission des données peut alors commencer. Cette activité est extrêmement dangereuse. Les services secrets allemands disposent de récepteurs radiogoniométriques embarqués qui détectent les liaisons.

Photo de la page Ciney

Une règle dite « règle des 3/3 », permet de limiter les risques : ne pas transmettre plus de 3 minutes consécutives, ne pas transmettre plus de 3 fois du même endroit, ne pas être radio plus de 3 mois d’affilée afin d’éviter des erreurs causées par la routine.

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Centrale de réception des messages en Angleterre.

Le petit dernier

Connu sous le nom de Sweetheart – c’était un récepteur clandestin miniature à valve , développé en 1943, pour être utilisé par le British Special Operations Executive (SOE) . Environ. 50 000 unités ont été fabriquées par Hale Electric Co. Ltd à Londres (Royaume-Uni), qui ont été larguées sur l'Europe occupée, en particulier en France.

L'appareil se compose d'une petite unité portable - le récepteur réel - une batterie séparée et une paire d'écouteurs spéciaux livrés dans une boîte de tabac hermétiquement scellée, car il ne pouvait pas résister à la basse pression dans un avion.

Le récepteur est suffisamment petit pour être transporté discrètement dans la poche, par exemple, d'un manteau, et est alimenté par deux batteries qui fournissent respectivement 4,5 V (LT) et 30 V (HT). En raison de l'utilisation d'écouteurs en cristal 1, il consomme très peu d'énergie. La batterie HT a duré jusqu'à 200 heures, tandis que la batterie LT devait être remplacée toutes les 50 heures.

Le récepteur n'a pas d'interrupteur d'alimentation et ne peut être éteint qu'en débranchant la batterie.

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collection "musée des 18 jours "

Pendant la seconde guerre mondiale, une liaison radio clandestine était primordiale car elle permettait de recevoir des messages personnels codés entre un récepteur situé en Belgique et la BBC de l'Angleterre.

Le modèle présenté ici est de fabrication anglaise, il s'agit du récepteur MCR1 qui est l'un des modèles les plus utilisés par la Résistance à partir de 1943. Le récepteur MCR1 était "livré" lors des parachutages, il était conditionné dans des boites de biscuits en tôle de la marque "Huntley et Palmer" d'ou son nom de radio-biscuit.

Ces boites contenaient également le nécessaire de fonctionnement, c'est à dire le casque et son serre tête en toile, 4 tuners, 2 à 3 batteries spéciales pour l'alimentation ainsi les fils d'antenne et de terre. Un ensemble de convecteurs (Quartz) interchangeables qui viennent s'emboiter sur les broches du récepteur permettait de couvrir l'ensemble de la gamme fréquentielle.

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