Chaines d'évasion

Très rapidement l'aide aux aviateurs et équipages alliés va se mettre en place. Vont en bénéficier les prisonniers belges échappés et jeunes soucieux de rejoindre l'Angleterre.

remerciements aux résistants belges - le fait de savoir que des Belges venaient en aide aux équipages abattus fut une aide

morale appréciable pour les équipages envoyés bombarder l'Allemagne

Des groupes arrivent de Charleroi - voir exécution au maquis de Brûly - et de Liège principalement. Le équipages des avions qui s'écrasent sont pris en charge par les maquis. Nous avons donc des venues à Couvin où les rescapés sont répartis d'abord dans des fermes puis remis aux maquis de Rieze, de Chimay et de Boussu. Certains restent dans les maquis tandis que d'autres sont remis aux maquis français qui les remettent à des chaines d'évasion.

Quels sont les problèmes des résistants ?

- Identifier les infiltrés. Les nazis envoient des traîtres mais aussi de faux pilotes alliés. Les maquisards doivent donc s'assurer que les personnes aidées sont bien des amis. Au sein des réseaux, il faut identifier les traîtres - le réseau Comète - Dédé line - sera pratiquement décimé par les traîtres à la solde des nazis. Le groupe Hotton sera particulièrement attentif. Dans son livre "zélateurs et stipendiés des nazis", Marcel Franckson reprend quelques cas d'exécutions. C'était une question de vie ou de mort pour les maquis.

- se méfier des dénonciations anonymes - le 24 août 1944 - le camp de Rièze est attaqué par quelque 200 soldats de même le maquis de Senzeilles sont décimés sur dénonciation.

Couvin aura ses rafles et arrestations. Ces rafles se sont sur dénonciation du rexiste Dineur de Couvin qui veut la peau du secrétaire du ravitaillement Bastin, par ailleurs chef de Zone pour la résistance. Résultat : 4 morts chz les Résistants.

Il est impossible de chiffrer l'aide des résistants couvinois. Nous connaissons seulement le tribut payé.

De nombreux réseaux existent en France ......citons ...ceux organisés par les Belges

Albert Guérisse (1911-1989) est un militaire et un résistant belge. Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le nom de Pat O'Leary, il dirigea une filière d’évasion connue sous le nom de réseau Pat O'Leary ou de Pat Line, grâce à laquelle plusieurs centaines de pilotes anglais et américains ont pu rentrer sains et saufs en Angleterre après que leur appareil eut été abattu.

Pierre Geelen (1916-1944) résistant belge en France, qui fit partie successivement :

    1. du réseau CARTE d’André Girard

    2. du réseau SOE Prosper-PHYSICIAN de Francis Suttill

    3. du réseau d’évasion POSSUM de Dominique Potier, réseau appelé aussi "Mission Martin" en Belgique.

Andrée Eugénie Adrienne De Jongh (surnommée « Dédée »), qui deviendra après la guerre la comtesse Andrée De Jongh, est née le 30 novembre 1916 à Schaerbeek en Belgique et morte le 13 octobre 2007 aux cliniques universitaires Saint-Luc à Woluwe-Saint-Lambert.

Dans la Résistance belge, elle a été cofondatrice du réseau Comète, filière d'évasion pour des soldats alliés (particulièrement des aviateurs). Elle devra se réfugier en France. Elle est dénoncée par un valet de ferme et capturée le 15 janvier 1943 alors qu'elle s'apprête à traverser les Pyrénées avec un groupe d'aviateurs. D'abord emprisonnée à Bayonne, puis au fort du Hâ et à Biarritz, elle est transférée à la maison d'arrêt de Fresnes le 27 mars 1943. Andrée avoue qu'elle est la fondatrice de la ligne d'évasion, mais la Gestapo ne la croit pas, ce qui lui sauve la vie. Elle est envoyée à la prison de Saint-Gilles et déportée en Allemagne en juillet 1943. Elle y est internée dans plusieurs prisons, puis dans les camps de concentration de Ravensbrück et de Mauthausen, d'où elle est libérée par la Croix-Rouge internationale le 22 avril 1945.

Avec la Française Marie-Madeleine Fourcade, elle est l’une des très rares femmes chefs de réseau de résistance.

Quant à son père, Frédéric (connu dans le milieu de la résistance sous le pseudonyme de « Paul »), il est capturé à Paris en juin 1943 et fusillé au Mont Valérien le 28 mars 1944. La filière sera alors un temps dirigée par Jean-François Nothomb (sous le pseudonyme de « Franco »), fils de Pierre Nothomb, qui sera aussi arrêté le 1er janvier 1944 puis déporté.

Jean-François Nothomb, dit 'Franco' dans la Ligne, fut le chef du réseau "Comète" après l'arrestation de Dédée, en janvier 1943. Il a géré tout le Sud, de Paris aux Pyrénées jusqu'à son arrestation le 19 janvier 1944. Il traversa inlassablement les Pyrénées guidant jusqu'en Espagne les aviateurs et autres personnes passées par 'Comète'.Avec son ami Victor Michiels, il était entré dans la Ligne le 7 octobre 1942, par l'intermédiaire de Georges d'Oultremont, père de Brigitte.

Son aspect méditerranéen l'avait immédiatement choisi pour être envoyé dans le Sud où Dédée avait besoin de quelqu'un pour la seconder.

Après la guerre, il entra chez les Pères de Charles de Foucauld qui l'envoyèrent entr'autres dans les déserts d'Algérie et chez les indiens du Venezuela pendant plus de 6 ans. Il fut aussi prêtre ouvrier. Malade, il rentra à Rome où il se maria avec Anna, son infirmière d'alors. Ils eurent deux filles Agnese et Ghislaine.

http://francecrashes39-45.net/evasion.php