Causes et conséquences de la deuxième crise mondiale

La crise financière de 2008

« La crise financière de 2008 a d’abord pris naissance dans le secteur immobilier. Des banques américaines consentaient à l’époque des prêts hypothécaires pratiquement sans condition à des clients qui n’arrivaient pas à faire leurs paiements. Ces Américains, dont le solde hypothécaire dépassait la valeur de la maison, ont vu leur propriété réévaluée à la baisse, parfois à la hauteur de 30 %. »


« Cette bulle immobilière a provoqué une crise bancaire lorsqu’on a pris conscience que ces prêts hypothécaires ne rapportaient rien. Une méfiance s’est installée, qui a conduit à une dégringolade des bourses, une récession et une hausse du taux de chômage dans plusieurs pays à travers le monde. » Germain Belzile, chercheur associé senior à l’Institut économique de Montréal

Les causes

La cupidité, l'irresponsabilité, l'insouciance, l'immoralité, l'inaction, l'arrogance, le manque de jugement, le manque d'éthique, le laxisme, l'ignorance des signaux, la manipulation des chiffres, les produits complexes, les demi-vérités, les mensonges, la tromperie, l'appât du gain rapide, le maximum de bénéfices, la fin justifie toujours les moyens, le maquillage des comptes, le profit avant l'éthique, la sur-spéculation, la sous-évaluation des risques, la démesure, les pratiques risquées, la prise de risques excessifs, les spéculations contraires à l'intérêt des clients, le manque de transparence, la folie des grandeurs, les abus de toutes sortes, les placements complexes, risqués et incontrôlés, la gestion malhonnête, les fraudes, la corruption, les pratiques immorales, illégales et criminelles, le laissez-faire, les mauvaises décisions de certains dirigeants d'entreprises privées et publiques, le manque de gouvernance, le manque de supervision, le manque de vision et de courage politique, les lenteurs, la myopie, les erreurs énormes de gestion, la culture du risque gravement déficiente, l'insouciance généralisée, l'indifférence à l’endroit de l’éthique et du bien commun, la perte de crédibilité de la classe politique, la perte de confiance des citoyens, les dérives observées et couvertes en partie par les gouvernements, la fuite en avant et la politique de l'autruche, l'aveuglement volontaire, les risques téméraires, l'endettement extrême, le manque de leadership, l'incertitude, le manque de perspectives, les pertes d'emploi, les bouleversements de l'économie, l'innovation financière qui a largement surpassé la réglementation et le contrôle, les risques téméraires, la mondialisation croissante des services bancaires et financiers, les acteurs financiers s’endettent trop quand l’économie va bon train, l’accumulation des créances immobilières douteuses et l’endettement extrême des ménages, la prise énormément de risques téméraires, les produits financiers toxiques et l’irresponsabilité de certaines banques, des banques accordaient des prêts immobiliers à des acheteurs insolvables, l’irresponsabilité de certaines banques, le secteur financier attache encore plus d'importance au profit immédiat qu'à la prudence à long terme, la mondialisation a également contribué au problème; tous ces comportements sont les causes qui ont généré les crises immobilières, bancaires, financières, économiques, politiques, budgétaires, fiscales, sociales, crise de la dette, crise du capitalisme, crise globale, cyclique, systémique, de 2007 à 2018, dont les conséquences dureront des années.


Les causes profondes de la deuxième crise mondiale proviennent de deux sources principales : les facteurs organisationnels et les facteurs humains.


Parmi les facteurs organisationnels, on retrouve les principales causes suivantes :

    1. La mauvaise gestion des organisations financières;

    2. La sous-évaluation des risques financiers, économiques, politiques et sociaux;

    3. Le laxisme dans la règlementation des institutions financières;

    4. La mondialisation;

    5. La surconsommation;

    6. Le surendettement.


Parmi les facteurs humains, on retrouve les principales causes suivantes :

    1. La dégradation des valeurs;

    2. La cupidité, l'irresponsabilité, l'insouciance, l'immoralité, l'inaction, l'arrogance, le manque de jugement, le manque d'éthique;

    3. Le manque de leadership.

Ces causes ont généré la deuxième crise mondiale (la première étant celle de 1929).

Les humains n'apprenant pas de leurs erreurs, d'autres crises sont à prévoir.


Les conséquences


Crise économique mondiale : « La crise économique de 2008, appelée souvent dans le monde anglophone Grande Récession (Great Recession, en référence à la Grande Dépression de1929), est une récession dans laquelle sont entrés la plupart des pays industrialisés du monde suite au krach de l'automne 2008, seconde phase de la crise financière mondiale débutant en 2007. Les États-Unis ont été les premiers à entrer en récession, en décembre 2007, suivis par plusieurs pays européens au cours de l'année 2008, ainsi que la zone euro dans son ensemble. La France n'entre comptablement en récession qu'en 2009. Cette crise économique mondiale est considérée comme la pire depuis la Grande Dépression.»


The financial crisis - Inquiry report : « We conclude this financial crisis was avoidable. There was an explosion in risky subprime lending and securitization, an unsustainable rise in housing prices, widespread reports of egregious and predatory lending practices, dramatic increases in household mortgage debt, and exponential growth in financial firms’ trading activities, unregulated derivatives, and short-term “repo” lending markets, among many other red lags. Yet there was pervasive permissiveness; little meaningful action was taken to quell the threats in a timely manner." The Commission especially singles out the Fed's "failure to stem the flow of toxic mortgages. »


Pour une réforme du système financier et monétaire international dans la perspective d'une autorité publique à compétence universelle : « La crise économique et financière que traversent les pays interpelle tout le monde — les personnes et les peuples — à effectuer un discernement approfondi des principes et des valeurs culturelles et morales qui sont à la base de la vie sociale en commun. Mais pas seulement. La crise engage les agents privés et les autorités publiques compétentes au niveau national, régional et international, à une réflexion sérieuse sur les causes et les solutions de nature politique, économique et technique. »


Comment faire face à une crise économique : « Dans le contexte actuel où les crises se suivent à la vitesse d'un tsunami, il est très important pour un chef d'entreprise conscient et soucieux des turbulences financières et économiques, de savoir comment faire face à une crise économique. »


Articles regroupés par date


Février 2019

Le FMI met en garde contre une «tempête» sur l'économie mondiale

La croissance de l'économie mondiale est « plus lente » que prévu, a averti dimanche la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), mettant en garde contre une éventuelle « tempête » économique.

« En un mot : nous assistons à une économie (mondiale) dont la croissance est plus lente que prévu », a déclaré Christine Lagarde devant le World Government Summit »

Mme Lagarde a évoqué ce qu'elle a appelé les « quatre nuages » qui planent selon elle sur l'économie mondiale et averti qu'une « tempête » pourrait la frapper.

Elle a parlé à ce propos des tensions commerciales, notamment entre la Chine et les États-Unis, du resserrement des taux d'emprunt, des incertitudes liées au Brexit et d'un ralentissement de l'économie chinoise.

Selon elle, les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis ont commencé à affecter l'économie mondiale.

« Nous n'avons aucune idée de ce que cela va donner et ce que nous savons, c'est que cela commence déjà à avoir un effet sur le commerce, sur les taux d'emprunt et sur les marchés ».

Elle a relevé que le resserrement des taux d'emprunt intervient au moment où les États, les entreprises et les ménages ont accumulé de « très lourdes dettes ».

« Quand il y a trop de nuages, il faut un éclair pour déclencher la tempête », a averti M. Lagarde, qui a appelé les gouvernements à s'y préparer et à éviter le protectionnisme.

Septembre 2018

Dix ans après Lehman Brothers : en attendant la prochaine crise

« Une décennie plus tard, les autorités pourraient se retrouver démunies face à un nouveau krach de ce type. »

« La crise en elle-même avait démarré un an plus tôt avec l’éclatement de la bulle des subprimes, ces crédits hypothécaires souscrits par des emprunteurs insolvables. La prise de risque s’était disséminée dans les bilans des institutions financières avec la complicité des régulateurs et des agences de notation. »

« Ils furent des millions, contribuables, accédants à la propriété, salariés, à payer la facture de l’irresponsabilité d’une poignée de financiers, banquiers centraux et gouvernants, qui, par leur avidité pour les uns, leur laxisme pour les autres, se sont révélés n’être que des apprentis sorciers. »

« Dix ans plus tard, la croissance est repartie. Malgré leur responsabilité dans la débâcle, les banques américaines n’ont jamais été aussi puissantes. Les Bourses vont de record sur record. Les riches n’ont jamais été aussi riches. La plupart des pays se rassurent en affichant des taux de chômage au plus bas. Les pyromanes d’hier font mine de courber l’échine face aux régulateurs en consentant à être un peu mieux encadrés, sans doute le prix à payer pour faire accepter leur repentance. »

« L’essentiel n’est pas là. Après une décennie de stagnation des revenus et d’austérité budgétaire, ceux qui ont été les plus affectés par la crise se sont détournés des élites et se sont jetés dans les bras de ceux qui promettaient de bousculer enfin l’ordre établi. 2008 a semé le doute sur la suprématie des démocraties libérales, l’efficacité de l’ouverture des frontières et la volonté réelle de réduire les inégalités. Depuis, les frustrations nourrissent les revendications identitaires, l’illibéralisme gagne du terrain, la mondialisation recule. La confiance dans le système s’est brisée. »

« Le rafistolage tenté depuis, grâce à une régulation plus exigeante, permettra-t-il d’amortir le choc de la prochaine crise ? Rien n’est moins sûr. La dette, facteur déclenchant en 2008, est encore plus exorbitante qu’il y a dix ans. La finance de l’ombre, qui échappe à tout contrôle, a pris le pas sur les banques. Surtout, les remèdes administrés nous ont conduits en terra incognita. De façon inédite, les banques centrales ont injecté massivement des liquidités pour faire repartir l’économie. Résultat, un peu partout, les bulles spéculatives se forment. Personne ne sait comment revenir à la normale sans risquer une nouvelle déstabilisation. »

« Plus inquiétant : les solutions qui ont fonctionné en 2008 risquent d’être inopérantes pour la prochaine crise. L’instrument monétaire n’a pas eu le temps d’être réamorcé. Les taux d’intérêt sont si bas que les banques centrales ne pourront plus utiliser l’assouplissement du crédit pour relancer l’économie. L’outil politique risque lui aussi de faire défaut. Il y a dix ans, la coordination internationale avait permis d’éviter les erreurs de 1929, à commencer par le recours au protectionnisme. Aujourd’hui, la guerre commerciale menace, le multilatéralisme se disloque. Faute d’avoir eu le courage de repenser le système, l’économie mondiale risque de se retrouver démunie lorsque le prochain Lehman s’effondrera. »

La crise financière de 2008 : le regard de deux générations à Windsor

« Le 15 septembre 2008, la banque d'investissement américaine Lehman Brothers fait faillite, ce qui entraînera plusieurs pays du monde dans la plus grave crise économique et financière depuis la Grande Dépression. À l'époque, les membres de la génération du millénaire s'apprêtaient à entrer sur le marché du travail et les Baby Boomers étaient à l'orée de la retraite. Comment ces générations, l'une qui entrait dans le marché de l'emploi et l'autre qui le quittait, ont-elles été touchées par la crise? »

« La chute de Lehman Brothers et le rachat de son concurrent Merrill Lynch par la Bank of America au mois de septembre 2008, ont provoqué un choc sur les marchés financiers. Les effets conséquences ne se sont pas limitées à la planète financière pendant cette période de « Grande Récession ». Elles ont eu des contrecoups dans l’économie réelle : au sein des entreprises, des ménages et des États. »

« Lehman Brothers : dix ans après la faillite, dix leçons »

« La première leçon est que (presque) toutes les crises financières graves sont des crises immobilières. »

« La deuxième leçon est que les acteurs financiers s’endettent trop quand l’économie va bon train ; les investisseurs sont optimistes et les prêteurs peu regardants. »

« Troisième leçon : Lehman n’était que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La crise aurait eu lieu avec ou sans la faillite. L’accumulation des créances immobilières douteuses et l’endettement extrême des ménages avaient créé un château de cartes qui ne pouvait que s’écrouler. »

« Quatrième leçon : les risques se matérialisent rarement là où on les attend. »

Leçons et défis dix ans après la faillite de Lehman Brothers

« La crise financière mondiale demeure l'un des événements déterminants de notre époque; elle marquera à jamais la génération qui l'a vécue. Les retombées de la crise — coûts économiques élevés pour la population, amertume à la vue des banques renflouées et des banquiers jouissant de l'impunité à une époque où les salaires réels continuaient à stagner — font partie des principaux facteurs qui expliquent la forte réaction contre la mondialisation, particulièrement dans les pays avancés, ainsi que l'érosion de la confiance dans l’État et d'autres institutions.

La chute précipitée de Lehman Brothers a entraîné un assaut général contre le système financier, conduisant à une crise systémique.

Quelles étaient ces sources de tension ? Essentiellement, l'innovation financière qui a largement surpassé la réglementation et le contrôle. Les institutions financières—surtout aux États-Unis et en Europe—ont commencé à prendre énormément de risques téméraires, notamment en comptant moins sur les dépôts classiques et davantage sur le financement à court terme, en abaissant considérablement les normes d’octroi de prêt, en sortant les prêts hors des bilans par le biais de titrisations opaques et, plus généralement, en déplaçant leurs activités vers les recoins cachés du secteur financier, moins soumis à la surveillance réglementaire. Par exemple, la part de marché des prêts hypothécaires à risque aux États-Unis représentait 40 % de l'ensemble des titres adossés à des créances hypothécaires en 2006, contre presque rien au début des années 1990.

La mondialisation croissante des services bancaires et financiers a entraîné, à son tour, une propagation rapide et dangereuse de la crise. Les banques européennes ont été les principaux acheteurs de titres américains adossés à des créances hypothécaires. En même temps, l'introduction de l'euro a déclenché d'importants flux de capitaux vers la périphérie de la zone euro, à mesure que les coûts d'emprunt diminuaient. Ces flux ont été financés par des banques du cœur de la zone euro—encore un facteur de contagion financière. La mondialisation a également contribué au problème par le biais de l'arbitrage réglementaire : les institutions financières ont été en mesure d'exiger un allégement de leur contrôle en menaçant de s'établir dans des pays où la réglementation leur était plus favorable.

Un autre domaine important n’a guère changé — le domaine de la culture, des valeurs et de l'éthique. Comme je l'ai déjà dit , le secteur financier attache encore plus d'importance au profit immédiat qu'à la prudence à long terme — le court terme l’emporte sur la durabilité.

Nous sommes aujourd'hui confrontés à de nouvelles lignes de faille post-crise—du recul potentiel de la réglementation financière aux retombées de l'inégalité excessive, au protectionnisme et aux politiques nombrilistes, en passant par l'aggravation des déséquilibres mondiaux. La façon dont nous surmonterons ces obstacles déterminera si nous avons pleinement intériorisé les leçons de Lehman. En ce sens, le véritable testament de la crise ne peut être évalué adéquatement après dix ans, parce qu'il est encore en cours de rédaction. »

Crise financière de 2008 : des millions d'Américains toujours surendettés

« Il y a dix ans, la banque américaine Lehman Brothers déclarait faillite, ce qui déclenchait la pire crise financière depuis les années 1930. Les effets se font encore sentir aux États-Unis, où des millions des personnes restent surendettées.

Encore aujourd’hui, un Américain sur dix ayant contracté un emprunt immobilier peine à sortir la tête de l'eau. Des propriétaires sont « submergés », car la dette contractée auprès de leur emprunteur est supérieure à la valeur de leur maison, selon des calculs effectués par l'agence Reuters d'après des données de ATTOM Data Solutions, un des principaux cabinets d’analyse du marché immobilier aux États-Unis.

Le détonateur de la crise

La crise de 2008 a été déclenchée par la crise des prêts hypothécaires à risque élevé. Des banques accordaient des prêts immobiliers à des acheteurs insolvables, et au même moment elles se lançaient dans la titrisation de ces prêts. Cette technique consistait à les transformer en titres financiers qu'elles vendaient sur des marchés qui n'étaient ni centralisés ni régulés.

La multiplication des faillites par les personnes ayant contracté ces prêts a entraîné la chute des prix de l'immobilier, ce qui a plombé la valeur de ces titres financiers. Les banques étaient alors incapables de se débarrasser de titres qui avaient perdu presque toute valeur.

La banque américain Lehman Brothers, confrontée à un manque de liquidités, a dû vendre des milliards d'actifs, voyant ainsi sa capitalisation boursière chuter des trois quarts.

Finalement, le 15 septembre 2008, faute de repreneurs et d'aide du gouvernement américain, elle déclarait faillite, entraînant avec elle la bourse américaine, suivie quelques semaines plus tard de toutes les autres bourses mondiales.

Lehman Brothers était la quatrième plus grande banque des États-Unis. »

Juillet 2017

Crise financière de 2007-2008 : dix ans après, les leçons d’un désastre

« Si, après le séisme qui a ébranlé le capitalisme, des mesures ont été prises pour contrer l’irresponsabilité de certaines banques, le bilan est très lourd sur le plan moral et politique. »

« Cette crise fut d’abord celle de produits financiers toxiques et de l’irresponsabilité de certaines banques. Les fameux « subprimes », les prêts accordés sans le moindre scrupule aux emprunteurs les moins solvables, ont provoqué une réaction en chaîne, avec la bénédiction des agences de notation, qui finit par atteindre le cœur de la machine financière. Parce que l’épicentre de cette crise se trouve aux Etats-Unis, première économie mondiale, elle va affecter la planète entière, à l’ère de la mondialisation. Des banques célèbres que l’on croyait « trop grandes pour faillir » vont sombrer. D’autres vont être secourues par l’argent public – celui du contribuable.

Mais surtout, aux Etats-Unis, des millions de gens vont se retrouver à la rue, contraints de quitter leur maison acquise grâce à des prêts qu’ils sont incapables de rembourser. En Europe, où la crise financière va révéler les faiblesses de la zone euro, des millions de gens vont se retrouver au chômage, victimes collatérales du séisme. »

Il y a dix ans, le capitalisme perdait pied

« Dix ans après, l’histoire a tranché. La plus grande crise financière du XXIe siècle – à ce stade – a débuté le 9 août 2007, le jour où BNP Paribas a gelé les retraits de ses clients dans trois de ses fonds monétaires. Petite cause, gros effet. Cette décision de la première banque française a été perçue comme la preuve de la gravité du marasme touchant le marché du crédit immobilier aux Etats-Unis.

Cet été-là, pourtant, nul n’imagine encore que le monde est à l’orée d’une crise financière aussi dévastatrice que celle ayant entraîné la Grande Dépression de 1929 dont les cohortes de miséreux ont hanté des générations d’écoliers. Pour en arriver là, il faudra que l’administration américaine laisse la banque Lehman Brothers faire faillite le 15 septembre 2008. Entre ces deux repères majeurs de la crise, treize mois durant, l’économie mondiale va pédaler dans le vide, tel le loup de Tex Avery, sans réaliser que sa chute sera vertigineuse.

A corps perdu dans la spéculation immobilière

En réalité, les Etats-Unis ont perdu pied dès le milieu des années 2000. Dans la liste de vingt-cinq personnes à blâmer pour la crise financière, publiée par le magazine Times en 2009, figurent de nombreux banquiers mais aussi Bill Clinton, qui a desserré l’étau réglementaire afin de favoriser l’accès à la propriété des ménages les moins aisés. Ces derniers se sont alors lancés à corps perdu dans la spéculation immobilière encouragés à la fois par la politique de taux bas du gouverneur de la Réserve fédérale (Fed) Alan Greenspan (autre nominé du Times) et par des courtiers payés au volume de crédit. »

Février 2017

L'héritage d'Obama en matière de réglementation financière menacé par Trump

« Donald Trump a signé vendredi deux décrets soulignant sa volonté de modifier en profondeur une série de réformes en matière de réglementation financière adoptées par l'administration Obama dans la foulée de la crise financière de 2008, qui avait plongé les États-Unis dans une profonde récession. »

« La crise de 2008 est survenue après que des produits financiers s’appuyant sur des prêts hypothécaires à risque se sont effondrés, ce qui a provoqué une onde de choc qui a fini par contaminer tout le système bancaire. Manquant de liquidités, les banques ont alors resserré le crédit, une mesure qui a plombé l’économie mondiale et fait chuter les marchés. Le déficit et la dette publique des États-Unis ont en outre explosé. »

Janvier 2017

Moody's paye 864 millions pour tourner la page des «subprimes»

« L'agence de notation Moody's va payer 864 millions de dollars pour solder des poursuites dues à son rôle dans l'évaluation erronée de titres immobiliers qui ont contribué à l'éclatement de la crise financière de 2008.»

« Ceux-ci accusaient l'agence de notation financière d'avoir surévalué la note de titres appuyés sur des créances immobilières risquées («subprimes» ou prêts à risque) qui ont été au centre de la pire crise financière depuis la grande dépression.»

« En 2011, la commission d'enquête sur la crise financière avait conclu que «la crise n'aurait pas eu lieu sans le rôle des agences de notation» qui avaient permis à ces actifs insolvables de continuer à s'échanger. »

Février 2016

La tempête persiste sur la planète financière - L’amorce d’une nouvelle crise ?

« Serions-nous entrés dans une troisième crise financière mondiale [après celle des subprimes en 2008 et des dettes souveraines en 2011 ? »

« En plus des craintes initiales sur la Chine et l’énergie, deux nouveaux sujets pèsent sur les marchés : le ralentissement de la croissance américaine et le resserrement des conditions financières »

Janvier 2016

La croissance mondiale patine

« Le Fonds monétaire international (FMI) a, le premier, tiré la sonnette d’alarme. Sa directrice générale, Christine Lagarde, a prédit pour 2016 une croissance mondiale « décevante et inégale ».

« Dans ses Perspectives économiques mondiales, présentées mercredi 6 janvier, la Banque mondiale ne dit pas autre chose. Pour la énième fois depuis la crise de 2008, l’institution a dû réviser à la baisse ses prévisions. »

« Les temps changent », souligne Kaushuk Basu, chef économiste et vice-président de l’organisation internationale, dans son avant-propos. Les taux de croissance des pays émergents, moteur de l’économie mondiale dans les années 2000, déclinent depuis cinq ans. « L’économie mondiale doit s’adapter à une nouvelle ère, faite de croissance plus modeste dans les grands émergents et de baisse du prix des matières premières, des échanges commerciaux et des flux de capitaux »

« Les années passent, la crise de 2008 s’éloigne mais on ne voit toujours pas ce qui pourrait permettre à la croissance mondiale de retrouver de l’allant. Même dans les pays à hauts revenus, comme ceux de la zone euro et les Etats-Unis, où la reprise est confirmée, le vieillissement démographique et le ralentissement des gains de productivité tirent vers le bas la croissance potentielle (de long terme). »

« Les prévisions de la Banque mondiale donnent plus de raisons de s’inquiéter que d’espérer. »

« Plus que l’atterrissage chinois, si délicat à vivre pour l’ensemble du monde, c’est le ralentissement simultané de quatre des cinq Brics (Brésil, Russie, Chine et Afrique du Sud) qui a assombri les perspectives économiques générales en 2015. Un tel phénomène ne s’était pas produit depuis les années 1980. Or, à cet égard, 2016 n’apportera guère d’amélioration : la Russie et le Brésil resteront en récession, la Chine continuera de ralentir. »

« Un monde dans lequel les risques économiques, financiers, sociaux ou géopolitiques ont augmenté. »

« Les risques financiers se sont accrus. »

« Les turbulences financières pourraient réduire la croissance mondiale en 2016. »

Août 2015

Si la Chine chute, le monde risque de tomber avec elle

« Au total, la récession chinoise, si elle se confirme, entraînera celle du Brésil, qui provoquera celle des États-Unis puis la nôtre », estime Attali. C’est déjà le cas, rappelle Pierre Larrouturou : « Le Japon vient d’annoncer qu’il retombe en récession, le Brésil et le Canada aussi. Et la croissance vient d’être revue à la baisse aux États-Unis ; seule la France veut croire qu’elle repart. On va vers une nouvelle crise pire qu’en 2008. On a déplacé les fauteuils sur le pont du Titanic, on n’a pas régulé le monde de la finance ni séparé les banques de dépôts et d’investissement, et les États n’ont plus du tout les mêmes marges de manoeuvre qu’il y a sept ans ». Et Attali de prévenir : « Le monde s’approche d’une grande catastrophe économique. Et personne n’en parle. »

Avril 2015

Le retour de la croissance est inégal dans le monde

« La croissance économique mondiale est encourageante, l’Europe et le Japon montrant notamment des signes de reprise, mais les perspectives pour les États-Unis se sont un peu tempérées, indique le Fonds monétaire international (FMI). Le FMI estime aussi que dans l’ensemble, les risques pesant sur son scénario sont moins prononcés qu’il y a un an. Pourtant, « les tensions géopolitiques, des modifications dans la répartition des actifs sur les marchés financiers et, pour les économies avancées, les risques de stagnation et de faible inflation » subsistent. Une crise grecque ne peut être exclue, et cela serait un événement qui déstabiliserait les marchés financiers. »

Septembre 2014

FAILLITE DE LEHMAN BROTHERS

Six ans après, il y a encore des leçons à tirer!

Khalid Adnane - Économiste à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke | Actualités économiques

« Lundi marquera le sixième anniversaire de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers. Une banqueroute qui a ébranlé les fondements du système financier international et qui a été le déclencheur de la pire crise économique depuis la Grande Dépression de 1929. Une crise qui eut aussi des répercussions titanesques, notamment sur la situation financière de nombreux gouvernements, à commencer par celui des États-Unis. Plusieurs enseignements peuvent être tirés de cet épisode singulier de notre histoire économique récente, dont trois que l’on juge incontournables. »

Marché autorégulateur

« En premier lieu vient la capacité du marché à s’autoréguler. Depuis la fin des années 1970 et le début des années 1980, on a assisté dans l’ensemble des pays industrialisés à un important renversement de paradigme qui s’inscrivait dans la foulée de la révolution néolibérale. Cette révolution, instaurée d’abord en Grande-Bretagne par Margaret Thatcher et poursuivie ensuite aux États-Unis par Ronald Reagan, proposait une vision où la primauté du marché était devenue incontestée et où le retrait de l’État de la sphère économique était jugé indispensable à la bonne marche de la machine économique et au redressement des finances publiques. Concrètement, cela s’est traduit par une vague de privatisations, de réformes de programmes sociaux, mais surtout par des déréglementations diverses, notamment dans le secteur financier. »

« Or, la crise de 2008 a démontré plus que jamais que le marché autorégulateur, en particulier dans la sphère financière, était un pur mythe. Sans l’encadrement des pouvoirs publics, il est capable des pires dérapages, pouvant même devenir une menace pour la stabilité, voire la viabilité, du système économique. C’est pour cette raison que dans les dernières années, les États se sont tous engagés, notamment dans le cadre des accords de « Bâle III », à renforcer la réglementation du secteur bancaire afin de mieux encadrer ses activités et pour éviter une répétition du scénario noir de 2008. »

«Too big to fail»

« Il s’est développé dans les deux dernières décennies une sorte de croyance accolée directement sur le phénomène de globalisation. Ainsi, dans un marché décloisonné et un système financier de plus en plus interconnecté et interdépendant, un gros joueur est protégé de facto, car il représente un risque systémique. Autrement dit, les pouvoirs publics allaient courir à son secours au moindre faux pas, car il devient une menace pour l’ensemble du système. »

« Et c’est ce que Dick Fuld, président de Lehman Brothers, avait exactement cru jusqu’à la toute fin : il était convaincu que le gouvernement américain (et Henry Paulson, secrétaire au Trésor à l’époque) allait trouver — et financer — un acheteur pour sa compagnie. Dans son esprit, si on avait ouvert les valves du Trésor public pour organiser le sauvetage de petits joueurs comme la banque Bear Stearns, pourquoi en serait-il autrement dans son cas ? D’autant plus qu’une semaine seulement avant que Lehman Brothers dépose son bilan et se mette sous la protection du chapitre xi de la loi américaine sur les faillites, Paulson venait de nationaliser carrément les deux grands joueurs du marché immobilier américain et responsables de la garantie de prêts hypothécaires, Fannie Mae et Freddie Mac. »

« Or, l’histoire ne s’est pas passée comme le souhaitait Dick Fuld, car Paulson voulait éviter à tout prix l’aléa moral [moral hazard en anglais]. Il tenait fermement à envoyer un message clair au marché : le gouvernement ne sera pas là pour réparer les pots cassés chaque fois qu’un joueur « irresponsable » s’enfarge. Pour lui, l’irresponsabilité, ça se paye et elle fait partie des règles du jeu, les règles du marché. »

Politique appliquée 101

« Enfin, le grand et célèbre économiste John Maynard Keynes avait affirmé : « La difficulté [pour un décideur] n’est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d’échapper aux idées anciennes. » Ça s’appelle tout simplement le pragmatisme et c’est le troisième et dernier enseignement à tirer de la faillite de Lehman Brothers.»

« En effet, longtemps on a cru que la décision politique devait être parfaitement fidèle à la ligne idéologique du décideur, une sorte de superposition entre l’action et les idées. Or, la conduite des affaires publiques est loin d’être aussi simple et aussi linéaire. Et une des exigences fondamentales de la gouverne est justement la capacité du décideur à s’adapter au contexte et à l’environnement dans lesquels il prend ses décisions, y compris les ressources à sa disposition et les contraintes auxquelles il doit faire face. Cela suppose qu’il puisse parfois dévier de sa trajectoire idéologique coutumière (et très confortable) afin de pouvoir prendre la décision optimale possible dans l’intérêt de ses citoyens. »

« Une posture que plusieurs décideurs politiques dans l’histoire avaient accepté d’adopter et que Paulson avait favorisée à son tour, tout de suite après l’onde de choc créée par la faillite de Lehman Brothers sur les marchés : en se portant d’abord au secours d’AIG (American International Group) à hauteur de quelque 180 milliards de dollars, et en annonçant, par la suite, le fameux 700 milliards de dollars pour renflouer le système bancaire. »

Août 2014

L'Union européenne n'a pas encore passé «le cap» de la crise

« Athènes — Jean-Claude Juncker a appelé lundi à « la vigilance » sur le front économique, estimant que la crise n’est pas encore terminée, à l’occasion de sa première visite officielle dans un Etat membre de l’Union européenne, la Grèce, depuis son élection à la tête de la Commission européenne.

« Je crois qu’on a déjà fait un long chemin et qu’on en arrive à la fin, mais on n’a pas encore passé le cap » de la crise, a-t-il déclaré lundi à Athènes, à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre grec, Antonis Samaras.

« Il faut rester vigilant […] on pourrait être affecté par des choses qu’on n’est pas en mesure de prévoir. » « la situation économique restait fragile ». « rétablir la confiance dans la stabilité du système financier » « Nous avons besoin de discipline budgétaire et de crédibilité financière, mais il faut aussi oeuvrer pour la croissance » « priorité ... était la croissance, l’emploi, l’investissement ».

Janvier 2014

Menaces sur la stabilité du monde

« Les écarts entre riches et pauvres, de même que le chômage des jeunes inquiètent les 700 experts sondés par le Forum économique de Davos. Les problèmes socioéconomiques, comme le creusement des inégalités et le chômage des jeunes, sont en train de s’imposer parmi les principales menaces qui pèseront sur le monde au cours des prochaines années. Le fossé grandissant entre riches et pauvres arrive au premier rang des risques systémiques les plus probables dans la neuvième édition du rapport sur les risques mondiaux réalisé sous l’égide du Forum économique mondial (FEM). »

« Le rapport du FEM relève plusieurs autres risques d’importance systémique. Parmi les plus importants, on retrouve, cette année, la crise budgétaire dans laquelle plusieurs gouvernements sont plongés depuis la Grande Récession, la difficulté de l’accès à l’eau, l’échec de la lutte contre les changements climatiques, la multiplication des événements climatiques extrêmes et l’effondrement d’une partie du vaste système de communication (Internet et autres) sur lequel reposent de plus en plus nos sociétés. »

« Chaque risque examiné dans ce rapport pourrait provoquer une défaillance à l’échelle mondiale ; mais c’est leur interconnexion qui accentue leurs effets négatifs au point qu’ensemble, ces effets pourraient être décuplés. »

« Le meilleur exemple, disent les auteurs du rapport, en est sans doute la Grande Récession, qui a commencé comme l’éclatement d’une bulle immobilière aux États-Unis, qui a rapidement pris de l’ampleur en tournant à la crise financière qui s’est transmise à l’ensemble de la planète pour y provoquer une cascade d’événements allant, entre autres, de l’explosion du chômage à l’effondrement des finances publiques de plusieurs pays, en passant par l’éclatement de mouvements de contestation populaire, la défaite électorale de nombreux gouvernements et la remise en cause du modèle économique occidental. »

« Pour répondre au défi posé par tous ces risques, l’ensemble des acteurs politiques, économiques et sociaux devront notamment apprendre à regarder à plus long terme et à mieux travailler ensemble, conclut le rapport du FEM. Ils devront arriver aussi à doter la planète des mécanismes de gouvernance mondiale essentiels pour apporter une solution à certains problèmes, comme les changements climatiques et la menace d’un nouveau Far West dans Internet. Mais ils devront, d’abord et avant tout, rétablir la confiance entre eux et avec certains groupes de la société, dont les jeunes. »

2014, année à risques pour l’économie mondiale

« Le redressement se confirme au tournant de l'année 2013-2014, mais il ne se produit pas partout au même rythme. Une rechute japonaise affaiblirait les économies asiatiques. Une crise de change reste possible dans certains émergents. La zone euro demeure fragile. »

Décembre 2013

Bernanke: «j'ai été lent à reconnaître la crise»

« Nommé en 2006 à la succession d'Alan Greenspan, M. Bernanke a été critiqué au début de son mandat pour avoir éteint le feu qu'il avait lui-même allumé en favorisant une bulle immobilière qu'il n'aura pas vu venir. Il s'est ensuite engagé dans une politique de relance monétaire sans précédent face à un choc exceptionnel. »

Novembre 2013

Quand l’économie tousse, les gens meurent

Octobre 2013

La paralysie a coûté des milliards, et ce n'est pas fini

« En relevant, le 17 octobre, le plafond de la dette, le Congrès a temporairement évité le défaut de paiement. Toutefois les quinze jours de blocage ne manqueront pas de laisser des traces sur l'économie américaine. Les économistes annoncent que l'intransigeance des républicains de la Chambre devrait entamer la croissance du quatrième trimestre, ce qui aura un impact sur l'emploi, les bénéfices des entreprises et le coût du crédit. L'onde de choc sera ressentie dans le monde entier. »

Impasse budgétaire: les marchés ne croient pas au cataclysme

« L'heure tourne mais rien n'y fait: les marchés financiers refusent toujours de croire au cataclysme d'un défaut de paiement américain provoqué par le blocage politique régnant à Washington autour du plafond de la dette.

«Les investisseurs restent persuadés qu'un accord sera trouvé avant la limite de demain».

Warren Buffett, l'oracle d'Omaha, gourou des marchés financiers, avait estimé la semaine dernière sur CNBC: «nous allons aller jusqu'au point extrême de l'idiotie (avec le blocage politique), mais nous n'allons pas aller au-delà».

En l'absence d'un accord pour relever le plafond légal de la dette, la première économie mondiale va entrer dans une zone aussi inédite que dangereuse à minuit mercredi soir: le Trésor ne sera plus autorisé à emprunter et ne pourra plus compter que sur des réserves déclinantes.

Michael Hewson de CMC Markets UK estime que «vous pouvez être sûr que si nous allons au-delà de la limite, ce qui semble de plus en plus probable, les investisseurs commenceront à se retirer s'il n'y a pas d'accord avant le week-end».

un défaut américain provoquerait une véritable apocalypse financière, aux contours incertains.

«Il n'y a pas de vie après un défaut» de paiement américain, a lugubrement prophétisé le co-dirigeant de Deutsche Bank, Anshu Jain, samedi à Washington.

Effets sur la croissance américaine (et par ricochet sur la croissance mondiale), chambardement sur le marché obligataire, panique boursière, et surtout, conséquences inimaginables sur le marché des changes: l'éventail des maux pouvant frapper la planète finance est vaste.

Et même si finalement, les responsables politiques américains parviennent à un accord a minima, pour s'offrir quelques semaines de répit, ça ne sera que reculer pour mieux sauter.

«Si nous nous retrouvons coincés dans ce jeu qui n'en finit pas où le plafond de la dette est pris en otage par un parti politique ou l'autre, plusieurs choses vont se passer», a résumé sur CNN Mohammed El-Erian, patron de Pimco, le plus grand gérant obligataire au monde.

«D'abord, les gens vont commencer à perdre confiance dans le coeur du système américain. Ils vont mettre en place des moyens de contournement car le coeur du système n'agit plus rationnellement». Ensuite, «la position des États-Unis dans le monde va souffrir». Enfin, «l'économie mondiale va souffrir. Vous ne pouvez pas remplacer quelque chose par le vide, et il n'y a personne qui puisse venir jouer le rôle des États-Unis».

«Le Congrès est en train de jouer à la roulette russe, non seulement avec l'économie américaine, mais avec l'économie mondiale», a dénoncé M. El-Erian.

Impasse budgétaire: le monde retient son souffle

« Une impasse serait «un coup de tonnerre sur les marchés». Tous conviennent qu'un défaut de paiement serait catastrophique. Un défaut, même partiel, de la première économie mondiale créerait un chaos international aux conséquences difficiles à prédire. Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a estimé dimanche que les répercussions dépasseraient celles de la crise financière de 2008, lors d'un entretien sur la chaîne américaine NBC.

L'OCDE prévoit de son côté que les pays développés pourraient replonger en récession en 2014. »

La zone euro se rétablit, mais le risque de rechute reste bien réel

« La zone euro tournera bien le dos à la récession l’an prochain, mais devra se contenter d’une reprise molle, constate mardi le Fonds monétaire international (FMI), qui invite les pays de la région à poursuivre leurs efforts dans l’espoir que l’activité redémarre plus nettement. La question que se posent les responsables européens est comment faire plus pour soutenir la croissance tout en poursuivant les efforts de réduction budgétaire et la mise en place de réformes structurelles. Malgré un potentiel d’amélioration, les risques de dégradation de l’économie sont plus importants. le FMI redoute encore davantage un échec des négociations au Congrès sur le relèvement du plafond de la dette, qui pourrait affecter l’économie et les marchés financiers et avoir un effet de contagion sur le reste du monde ».

Août 2013

L'Europe reste à la merci de ses banques

« Même en Europe, la date a nettement moins marqué les esprits que la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, le 15 septembre 2008. C'est pourtant plus d'un an plus tôt, le 9 août 2007, que s'est joué le premier acte de la crise financière sur le Vieux Continent. Six ans plus tard, force est de constater que les banques, qui y ont joué un rôle central, continuent de menacer les finances publiques des pays européens, et donc leur capacité de reprise économique. »

Ce que révèle l'évolution des cours de l'or

« Cette comparaison entre les deux périodes est pertinente car la motivation principale pour les acheteurs entre 2008 et 2011 était de se protéger contre le risque systémique, c'est-à-dire le risque que des faillites bancaires en cascade emportent le système financier international. Dans un tel scénario, la plupart des actifs financiers immatériels auraient perdu toute valeur, alors que l'or, seul actif financier tangible, aurait été épargné. Mais cette envolée traduit aussi l'idée que si la crise financière est terminée pour les occidentaux, elle débute peut-être pour les pays émergents. En Chine, au Brésil, en Inde ou en Russie, le cocktail faible croissance-inflation-bulle de crédit est tout aussi porteur de risque systémique que ne l'étaient les subprimes en Occident. La crise financière est partie des Etats-Unis en 2007, a traversé l'Atlantique en 2010, et son épicentre s'est maintenant déplacé vers l'est. La demande d'or ne fait que suivre ce tour du monde de la crise. »

Zone euro : le début du bout du tunnel ?

« La zone euro devrait renouer avec la croissance après six trimestres consécutifs de baisse, mais la hausse sera trop faible pour espérer sortir de la crise. Si les prévisions des analystes se confirment mercredi, la zone euro devrait avoir renoué avec la croissance au deuxième trimestre et devrait tourner le dos à sa plus longue phase de récession, mais la reprise s'annonce molle et la sortie de crise encore lointaine. Malgré tout, "il est encore trop tôt pour évoquer une fin de la crise de la dette en zone euro", »

La zone euro sort de récession, mais la crise persiste

« La zone euro a renoué avec la croissance au deuxième trimestre, tournant le dos à la plus longue phase de récession de son histoire, mais l'heure n'est pas au triomphalisme face à une reprise qui s'annonce molle et à un chômage record. »

Juillet 2013

Début de reprise ou persistance de la crise ?

« Que sommes-nous en train de vivre ? Est-ce la fin du marasme économique, le début de la reprise ? Ou un simple sursis avant de replonger dans la crise ? Les optimistes, qui se gardent bien de se définir comme tels, voient dans la confiance retrouvée des Etats, dans la bonne gestion des banques centrales, dans le nettoyage des bilans des établissements financiers et dans la croissance hors zone euro des signaux positifs plaidant pour une sortie de crise. Les autres n'y croient pas. "Les économies industrielles sont dans un étau. Leur potentiel de production a diminué. Il n'y a pas de capacité endogène de sortie de crise et le commerce international se porte mal, analyse ce professeur d'économie à Sciences Po Aix. Le désendettement privé prendra du temps ; le désendettement des Etats est une affaire de beaucoup plus long terme encore", a-t-il insisté. CQFD : "Nous ne sommes donc pas sortis de crise." Faudrait-il reprocher aux économistes leurs divergences, après les avoir critiqués de n'avoir pas vu venir, dans leur immense majorité, la crise financière de 2007-2008 ? Leurs difficultés à analyser des situations atypiques ou à faire des prévisions en période de fortes incertitudes tiennent à une raison que Claire Waysand, chef économiste à Bercy, a explicitée : "Nos modèles reposent sur des linéarités passées." »

Cinq ans et toutes ses dents

« La crise a 5 ans. Dans les années 1930, ce fut le délai avant la reprise dans nombre de pays, dont la France. Une sortie de crise est-elle pour autant en vue ? Rien n'est moins sûr, car la crise des années 1930 diffère profondément de la crise actuelle, hormis le caractère mondial et la durée. Certes, dans les deux cas, une crise financière est déclenchée par l'excès d'endettement privé – crise mieux traitée aujourd'hui par les autorités qu'à l'époque, précisément en raison de ce que cette expérience nous a appris. Mais au-delà du mécanisme financier, les causes profondes des deux crises économiques sont différentes : celle des années 1930 fut aggravée par les dettes résultant de la première guerre mondiale et s'inscrivait dans un contexte de repli sur eux-mêmes des Etats et de renforcement de leur contrôle de l'économie. Celle d'aujourd'hui est liée à la mondialisation et au recul des Etats après la guerre froide.

Aucune des expériences passées ne peut nous donner de leçons d'application immédiate. Pour autant, la comparaison historique n'est pas inutile, car elle permet de comprendre les origines des caractéristiques des économies contemporaines, leur intrication avec leurs systèmes politiques et sociaux. »

Berlin ne veut pas d'une "Europe allemande"

« Trois ans après le lancement du premier programme d'aide pour la Grèce et trois mois environ après l'accord sur le programme pour Chypre, le tableau est mitigé. D'un côté (positif), de nombreux signes encourageants émanent des pays de la zone touchée par la crise. Les réformes du marché du travail et des systèmes sociaux sont engagées, les administrations et les systèmes juridiques et fiscaux sont modernisés. Ces efforts portent d'ores et déjà leurs fruits : la compétitivité s'améliore, les déséquilibres économiques se réduisent. Les investisseurs renouent avec la confiance. »

« Mais il y a aussi un côté négatif : l'incertitude a gagné la population de nos pays. La jeunesse, dans certaines régions d'Europe, manque aujourd'hui de perspectives pour elle-même. Les gens perdent leur emploi parce que l'économie de leur pays traverse des bouleversements. A cela vient s'ajouter un débat sur la crise, malheureusement souvent marqué par des échanges de reproches et par une arrogance réciproque, et dans lequel des clichés et des préjugés nationaux que l'on croyait depuis longtemps disparus montrent de nouveau leur visage hideux. »

La décadence économique de l’Europe - De crise en crise

« En trois jours, et trois jours seulement, nous avons appris que le FMI avait demandé aux banques britanniques en partie nationalisées en 2008 de se renforcer au plus vite. Que le taux de chômage frôlera bientôt les 30 % (!) en Grèce et en Espagne, qu’il avoisinera les 13 % en France, qu’il touchera 48 millions de personnes dans les pays membres de l’OCDE, soit 16 millions de plus qu’en 2007. Que jamais, dans l’histoire moderne, la lèpre du non-emploi n’aura touché autant de jeunes : 60 % en Grèce, 55 % en Espagne, 40 % en Italie. Que les prestations d’assurance-chômage ont été amputées de 20 %. »

Reprise et fiscalité au menu du G20

« Réunis à Moscou, les ministres des Finances et les banquiers centraux du club du G20 vont devoir se confronter à la nouvelle donne économique mondiale qui montre des disparités de plus en plus nettes sur le front de la reprise et à une volatilité qui reste forte sur les marchés financiers. Tandis que l'économie américaine montre chaque mois de nouveaux signes de reprise, l'Europe reste la région malade de la planète avec un chômage endémique et elle a toutes les peines du monde à sortir de la récession. Les difficultés du Vieux Continent ont désormais des répercussions sur la Chine dont l'économie, essentiellement tournée vers la demande extérieure, a une nouvelle fois ralenti lors du dernier trimestre. Sur le front budgétaire, l'amélioration de la situation américaine est essentiellement imputable à une meilleure croissance et les États-Unis espèrent convaincre que c'est cette voie qui est à emprunter face à une Allemagne qui fait au contraire de la maîtrise des déficits un élément préalable à la reprise. »

ETATS-UNIS. Un trader français jugé pour la crise des subprimes

« Surnommé "Fabulous Fab", l'ancien courtier de Goldman Sachs Fabrice Tourre avait conçu un produit ayant permis à la puissante banque de s'enrichir en pleine crise financière. Cet ex-courtier de Goldman Sachs, l’une des plus puissantes banques d’affaires au monde, est l'unique prévenu dans un dossier financier révélateur des comportements ayant conduit à la crise de 2007. Fabrice Tourre est le seul accusé. Son ancien employeur Goldman Sachs, qui était aussi visé par la plainte initiale de la SEC, a préféré passer un accord à l'amiable et a accepté de payer 550 millions de dollars en 2010 pour solder les poursuites à son encontre. Fabrice Tourre est désormais mieux connu sous le surnom de "Fabulous Fab", ou en français "Fab le fabuleux". Spécialisé dans les mathématiques financières, il a conçu début 2007 pour Goldman Sachs un produit très complexe, baptisé "Abacus", lié aux emprunts immobiliers à risques tels les subprimes. La banque en a vendu à plusieurs banques, notamment IKB en Allemagne et ABN Amro aux Pays-Bas, qui espéraient à l’époque la poursuite de la hausse du marché immobilier américain. Ils ont payé très cher cette erreur plus tard. Pendant ce temps, Goldman Sachs vendait discrètement pour 1 milliard de dollars du même produit à John Paulson, dirigeant d’un fonds spéculatif, qui pariait sur la baisse du marché via des ventes à découvert, et... qui avait influencé le contenu du produit financier, notamment en choisissant les titres immobiliers qui le composaient ! "Evidemment, nous n'avons pas été épargnés par le chaos généré par la crise immobilière. Nous avons perdu de l'argent, puis nous en avons gagné encore plus grâce à nos positions", expliquait en novembre 2007 le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein. Ce comportement vaut à la banque la réputation de ne pas être toujours tournée vers l’intérêt de ses clients, qui ne saisissent pas nécessairement les risques des produits complexes qu’ils achètent. Le tort de Fabrice Tourre ? Après avoir conçu le produit, qui lui a rapporté 2 millions de dollars de rémunération en 2007, le jeune homme a envoyé des e-mails privés. "L'édifice tout entier peut maintenant s'effondrer à chaque instant. Seul survivant éventuel : 'The Fabulous Fab', debout au centre de toutes ces opérations exotiques, complexes, à très fort effet de levier, qu'il créa sans nécessairement saisir toutes les implications de ces monstruosités". Bien que destiné à ses proches, ses mails au ton arrogant ont valu au banquier d’être pointé du doigt dans les médias. Il ironisait notamment sur "les pauvres petits emprunteurs peu solvables" qui "ne vont pas faire de vieux os". »

L’atonie des pays émergents, nouveau risque pour l’économie mondiale

« Le FMI a abaissé mardi ses prévisions de croissance économique mondiale et mis en garde contre le risque « accru » d’un tassement des grands pays émergents (Brésil, Russie, Chine…), reléguant au second plan la crise persistante dans la zone euro. « De nouveaux risques sont apparus, notamment celui d’une plus longue période de ralentissement de la croissance des économies émergentes », résume le Fonds monétaire international (FMI) dans l’actualisation de ses perspectives économiques mondiales. Ces risques « se sont à présent accrus », ajoute-t-il.»

Mai 2013

« Un vent de fronde contre l'austérité budgétaire souffle sur l'Europe. Cette fronde repose sur une colossale confusion, ou plutôt sur une forme d'aveuglement volontaire. La crise qui frappe plusieurs pays européens n'a pas été provoquée par les mesures d'austérité. Ce ne sont certainement pas les timides mesures de redressement du gouvernement français qui ont provoqué l'explosion du chômage dans ce pays. Ni l'austérité qui a mis la Grèce en faillite - ce serait plutôt l'inverse - ou qui a plongé dans la récession plusieurs pays de la zone euro, mais plutôt la fragilité de l'édifice européen. Ni les compressions qui ont provoqué le marasme espagnol, mais l'effondrement du secteur immobilier qui soutenait artificiellement la croissance. Cette fronde fait également abstraction d'un fait observable. Les pays qui ont entrepris de vastes réformes - assainissement de leurs finances publiques, redéfinition de l'État providence, assouplissement du marché du travail, efforts de compétitivité - passent assez bien à travers la période actuelle, tandis que ceux qui ont choisi le statu quo sont maintenant en crise profonde. Parce que ces pays, dont le nôtre, ont fait des sacrifices, ils ont mieux résisté au choc de la crise mondiale, le retour à l'équilibre budgétaire y est plus facile et leur économie, plus résiliente, traverse mieux les turbulences actuelles. Les pays qui ont remis les réformes à plus tard, comme la France et de l'Italie, en paient le prix. Mais ce dont il faut se rappeler, c'est que ce ne sont pas ces politiques de redressement budgétaire qui sont à l'origine des difficultés, et qu'en dénonçant l'austérité, on s'attaque aux conséquences du problème, plutôt qu'à ses causes. Peu importe la façon et le rythme, les déséquilibres budgétaires provoqués par la crise devront être corrigés tôt ou tard, et cela ne pourra pas se faire autrement qu'avec des sacrifices. »

Mars 2013

Le dilemme de l'Europe

« La situation économique et budgétaire exige des réformes difficiles. Pour certains, notamment le Nobel de l'économie Paul Krugman, le marasme européen prouve que la politique d'austérité imposée par Bruxelles et par l'Allemagne est un «échec total». Suivant cette thèse, les compressions budgétaires ne font qu'aggraver la récession et rendent encore plus difficile l'atteinte des cibles budgétaires. Les réformes en profondeur et la mise en ordre des finances publiques s'imposent donc de toute urgence, même si leurs bienfaits ne seront apparents qu'au bout de quelques années. La crise économique se double d'une crise de leadership qui rend la suite des choses terriblement incertaine. »

Février 2013

Comment guérir de notre dépendance à la croissance ?

« La crise économique, financière et budgétaire à laquelle nous sommes confrontés trouve sa source dans la croissance visée par nos sociétés et nos économies. »

Janvier 2013

L’Europe, survivante de l’année

« La mauvaise nouvelle est que, même si l'euro a été sauvé, et avec lui les pays de la zone — l'éventuelle sortie de la Grèce, après des mois de spéculations, n'est pas du tout à l'ordre du jour — l'avenir reste extrêmement compliqué. L'exaspération renaît, attisée par les lenteurs, la myopie, le manque de courage politique. »

Les Etats-Unis échappent à une catastrophe budgétaire

« L'accord intervenu mardi 1er janvier, à Washington, sur le budget américain évite une catastrophe. Les Européens sont confrontés au même problème, qui relève du même remède : le courage politique. »

Décembre 2012

La survie de l'euro n'est plus en jeu

« La Grèce n'est plus l'épicentre de la crise financière mondiale. Les Européens ont décidé que les marchés n'auraient pas la peau de l'euro. »

Octobre 2012

Un monde de la finance déboussolé

« La zone euro a été la région la plus montrée du doigt pour l'effet dépressif mondial que provoque son incapacité à juguler la crise de sa dette. Personne ne l'a dit, mais la Grèce est considérée par tous comme incapable de se redresser et de rembourser ses emprunts. »

« Mais les Etats-Unis, eux aussi, menacent l'équilibre mondial, comme se sont fait un plaisir de le rappeler Yi Gang, gouverneur adjoint de la Banque de Chine, ou Guido Mantega, ministre brésilien des finances. Une incapacité de leurs deux partis à s'entendre pour réduire leurs déficits déclencherait, dans douze semaines, des coupes automatiques dans le budget de l'Etat, un "précipice budgétaire" qui plongerait le pays mais aussi le monde entier dans la récession. »

« La Chine est-elle exempte de critiques ? Non, car le laborieux processus de succession à Pékin est aussi perturbant pour la deuxième économie mondiale que le ralentissement européen pour ses exportations. »

« Le Brésil qui fait la leçon aux pays riches ? Il a mis en place en 2011 un assainissement budgétaire trop draconien et plus dommageable pour son économie que les flux financiers venus du nord. Le Japon ? Les dirigeants de ce recordman du monde de la dette sont incapables de décider une politique fiscale pour tarir leurs déficits. L'Inde ? New Delhi n'en finit pas de voter, puis d'annuler les réformes, les politiques, les infrastructures qu'exigerait son milliard d'habitants. »

« Nombre de gouvernants et d'ONG pensent donc que la stabilité financière, la lutte contre la pauvreté, ou la maîtrise de la volatilité des prix alimentaires demeureront à l'état d'envolées oratoires pendant les deux prochaines années. L'économie de la planète est désaccordée comme jamais, et ce n'est pas fini. »

"Une quarantaine de pays sont toujours malades de leurs déficits dont certains ne pourront pas se sortir, et ils feront défaut. Qui en gérera les turbulences et comment ? Quand commencera-t-on à y réfléchir... ensemble ?"

Août 2012

De l'urgence de réguler la finance

« Cinq ans après le début de la crise des subprimes, le 9 août 2007, quatre ans après la faillite de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008, l'industrie financière ne dispose toujours pas d'institutions et de règles efficaces pour limiter et contrôler les risques qu'elle génère. »

Juillet 2012

Situation et perspectives de l’économie mondiale, 2012 :

« Le plus grand risque pour l'économie mondiale dans la perspective de 2012-2013 est constitué par la possibilité que les responsables, en particulier en Europe et aux Etats-Unis, ne parviennent pas à faire face à la crise de l'emploi et à empêcher une aggravation de la dégradation des dettes souveraines et de la fragilité du secteur financier,” affirment-ils dans leur rapport intitulé "Situation et perspectives de l'économie mondiale 2012" (World Economic Situation and Prospects 2012 - WESP), publié aujourd'hui à New York. “Les économies des pays développés sont sur le point de tomber dans une spirale dépressionnaire résultant de quatre faiblesses qui se confortent les unes les autres: la dégradation des dettes souveraines, des secteurs bancaires fragiles, une demande agrégée faible (liée à un chômage élevé et à des mesures d'austérité fiscale) et une paralysie des prises de décision causée par des situations d'impasse politique et des déficiences institutionnelles. Toutes ces faiblesses sont d'ores et déjà présentes, mais une aggravation d'une seule d'entre elles pourrait créer un cercle vicieux qui conduirait à une grave tourmente financière et à une dépression économique.» ( Voir fichier joint au bas de la page)

Risque d'orage : « Il ne faut pas se tromper: la crise actuelle est mondiale, a averti hier à Tokyo la directrice générale du FMI, Christine Lagarde. Dans le monde interconnecté d'aujourd'hui, nous ne pouvons pas nous permettre de regarder seulement ce qui se passe à l'intérieur de nos frontières nationales. Cette crise ne se préoccupe pas des frontières. Cette crise frappe à nos portes.» Mme Lagarde a fait savoir que le Fonds publiera dans quelques jours des projections de croissance mondiale révisées à la baisse. «Et encore, a-t-elle souligné, ces nouvelles projections tiendront seulement si les bonnes politiques sont adoptées. »

Manipulations bancaires - Escroquerie morale : « Quatre ans après la débandade financière et son lot de trucages révélé, voilà qu’on vient d’apprendre que des banquiers ont manipulé des taux d’intérêt à des fins que chacun devine aisément. Grâce à qui, à quoi ? Le laxisme, voire la lâche irresponsabilité des autorités soi-disant concernées. »

L'Europe brûle ! : « L'Union européenne est devenue une caserne de pompiers : les chefs de gouvernement ne se réunissent que pour éteindre les incendies. »

Juin 2012

La juste part, Nouveau projet. « La croissance des inégalités expliquerait d’ailleurs aussi la crise économique de 2008. En fait, plusieurs économistes ont suggéré un parallèle entre cette crise et la grande crise de 1929. C’est notamment le cas de Michael Kumhof, économiste en chef au Fonds monétaire international. Les deux grandes crises du dernier siècle, celle de 1929 et celle de 2008, ont été précédées par une augmentation très importante des inégalités, accompagnée par une augmentation aussi importante de l’endettement dans les foyers les plus pauvres et ceux de la classe moyenne. Les inégalités se sont accrues, encourageant le surendettement, jusqu’à ce que ce dernier ne paraisse plus soutenable et que la crise frappe de plein fouet. » « Pour Michael Kumhof, aucun doute possible : la solution pour éviter une nouvelle crise passe nécessairement par la réduction des inégalités. »

Les règles hypothécaires resserrées pour freiner l'endettement : « M. Flaherty a expliqué que ces règles (prêts hypothécaires à 25 ans, prêt de refinancement à 80 % de la valeur de la maison) visent à assurer la stabilité du système financier, le marché immobilier servant de baromètre à ce système.»

Janvier 2012

Les bonus des p.-d.g. - L'excès suit l'excès : « De Montréal à Londres, de New York à Paris, de Toronto à Berlin, les revenus des dirigeants d'entreprises augmentent, augmentent, augmentent. À lire les chiffres relatifs à ce volet financier, la crise leur est étrangère. »

La colère populaire menace la croissance mondiale : « Le chômage des jeunes et la montée des inégalités figurent au sommet des facteurs de risque. »

Décembre 2011

L'économie mondiale est en danger, soutient Christine Lagarde : « Par la lenteur des réformes, Christine Lagarde affirme que la zone euro plonge le reste du monde dans la crise, citant notamment les États-Unis, principal acteur de l'économie mondiale. Elle évoque également la Chine, le Brésil et la Russie, où « les prévisions de croissance sont revues à la baisse ». Elle ajoute que les pays émergents « qui étaient des locomotives, subissent ces facteurs d'instabilité ». « Elle estime que « le chacun pour soi gagne du terrain » et compare la crise actuelle à celle de l'entre-deux-guerres. « La période que nous vivons ressemble aux années 1930 par certains aspects, dit-elle. À cette époque, les États se sont repliés sur eux-mêmes et le multilatéralisme a reculé. Aujourd'hui, nous voyons certains États relever leurs barrières tarifaires, inventer des obstacles non tarifaires et parfois faire obstacle aux flux de capitaux. »

Octobre 2011

Krach de confiance : « Certes, l'éclatement de la bulle techno (2000), la crise asiatique (1997), la faillite du fonds de couverture LTCM (1998), la guerre du Golfe (1991), le krach de 1987 et la remontée-choc des taux d'intérêt du début des années 80 ont été tout aussi marquants, mais ces événements se sont échelonnés sur deux décennies, pas sur quatre ans! Au-delà de leur effet néfaste sur l'activité économique réelle (baisse de production, hausse du chômage), la capacité à absorber ces chocs, et surtout à appliquer les remèdes adéquats, dépend du niveau de confiance des intervenants. L'actuel krach de confiance fragilise malheureusement le processus de résolution des imbroglios financiers aux États-Unis et en Europe et nourrit la volatilité sur les marchés financiers. »

Pourquoi les experts se trompent : « Imprévisible, l'économie incorpore une quantité infinie de facteurs que nul cerveau et nulle théorie ne sauraient inclure. »

Septembre 2011

La crise bancaire est d'abord une crise de gouvernance : « La réforme de la zone euro prendra nécessairement du temps mais les citoyens européens et les marchés ont besoin de sentir qu'il y a un pilote dans l'avion et une feuille de route. Se contenter de dire que l'on est déterminé ne suffit plus. Il est urgent de présenter du concret, faute de quoi l'Europe basculera dans le chaos. Le temps manque mais il est encore possible d'inverser le cours des évènements. Si nous n'y parvenons pas, l'histoire retiendra que la crise économique majeure que nous vivrions alors, aura été, d'abord et avant tout, une crise de gouvernance. »

Août 2011

Le grand cirque financier : « La principale menace qui pèse sur l'économie mondiale à l'heure actuelle, ce n'est pas la crise budgétaire grecque, ni les difficultés de croissance de la zone euro, ni la paralysie budgétaire à Washington, ce sont plutôt les dérapages du monde financier, la chute irrationnelle des cours boursiers qui compromet la croissance d'entreprises en bonne santé et qui mine la confiance des citoyens, l'instabilité du cours des devises et des denrées, les attaques spéculatives qui compromettent les efforts de redressement des pays endettés. »

Crise de la dette : l'engrenage : « États-Unis, Grèce, Italie... la question du déficit et de la dette publique hante les politiciens et déstabilise les États. Mais pourquoi ces pays se retrouvent-ils pris dans cet engrenage? »

Janvier 2011

Crise financière : les Etats-Unis désignent les responsables : « "la crise aurait pu être évitée" s'il n'y avait pas eu de graves carences dans la régulation, de grossières fautes de management au sein des entreprises et des prises de risque inconsidérées au sein des banques. »

Les dessous de la crise économique mondiale : « Un redoutable mélange d'excès, de négligence et de criminalité a infecté le système financier et semé les germes de la catastrophe à venir. »

Juillet 2010

Une deuxième crise économique possible : « Tout est en place pour une nouvelle catastrophe économique mondiale, a estimé jeudi Simon Johnson, ancien économiste en chef du Fonds monétaire international. »

Mai 2010

La crise économique mondiale : la Grande Dépression du XXIe siècle : « Dans toutes les grandes régions du monde, la récession économique est profonde et entraîne le chômage de masse, l'effondrement de programmes sociaux étatiques et l'appauvrissement de millions de personnes. »

Septembre 2009

Etats-Unis : de la crise financière à la crise de leadership ?

« Le succès de ce modèle de capitalisme reposait sur des fondations et des institutions économiques qui se révèlent aberrantes, y compris pour ses partisans les plus acharnés. Ainsi, la crise impose, par son ampleur, de repenser des modalités d’organisation économique plus cohérentes. Au-delà de la remise en cause de la philosophie économique dominante, elle interroge aussi l’avenir de l’ordre économique mondial dominé par les États-Unis et sa puissante industrie financière. » 12 septembre 2009 La Revue Géopolitique

Obama veut la fin des "excès incontrôlés" de la finance

« C'est une défaillance collective du sens des responsabilités à Washington, à Wall Street et dans toute l'Amérique qui a conduit au quasi-effondrement de notre système financier il y a un an. » 14.09.09 LeMonde

"Nous sommes toujours dans la crise économique et sociale", Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international (FMI)

« Nous sommes sortis de la crise financière, et il est peu vraisemblable que la faillite d'un établissement de la taille de Lehman Brothers se reproduise. Nous sommes encore dans la crise économique, même si l'on aperçoit le bout du tunnel. Surtout, nous sommes toujours dans la crise sociale... » 11.09.09 LeMonde

Avril 2009

La bulle idéologique

« Comment se fait-il qu'à peu près personne n'ait compris ce qui se passait? Ou plus précisément, pourquoi y a-t-il eu si peu de signaux d'alarme et pourquoi ces avertissements trop rares n'ont pas été écoutés? Comment une situation qui, du moins avec le recul, semblait parfaitement prévisible, n'a-t-elle pas été prévue? Pourquoi les autorités et les marchés refusaient-ils de voir et d'entendre? Pourquoi, par exemple, au moment de la faillite de Bear Stearns, qui annonçait clairement la suite des choses, n'y a-t-il pas eu un branle-bas de combat? Pourquoi a-t-il fallu attendre le krach boursier, quand il était trop tard?

« Pour répondre à ces questions, il faut quitter le terrain de l'économie et de la finance pour entrer dans l'univers de la culture et des valeurs.

« Tout au long des années 2000, il s’est créé d’énormes déséquilibres dans l’économie américaine : un endettement insoutenable, la création successive de bulles, d’abord celle des entreprises technologiques en 2000, ensuite celle de l’immobilier, en 2006, et enfin celle du pétrole pas longtemps après.

« Il y a en fait eu quatre bulles aux États-Unis. En plus de celles des technos, de l’immobilier et du brut, il y a aussi eu une bulle idéologique. Le monde de l’économie, surtout aux États-Unis, a été enivré par une conception de la croissance et du succès qui a créé un véritable climat d’euphorie.

« Le résultat, on le voit maintenant, c’est une faillite économique, mais aussi la faillite d’une culture. Une culture du succès rapide et de l’appétit du gain, de la recherche des succès rapides et des rendements déraisonnables.

« On a assisté à une espèce de déconnexion entre le travail et le succès, entre le succès et l’effort, entre l’enrichissement et l’épargne, entre la croissance et la production.

« La culture du « encore plus », du « encore plus vite », le désir excessif et égoïste d’avoir plus de quelque chose, la recherche du coup fumant qui permettrait la fortune instantanée.

« Ceux qui se sont le plus enrichis font partie du groupe dont les gestes, la courte vue, l’avidité, nous ont plongés dans la pire crise financière depuis 80 ans. » 04/04/2009 CyberPresse Alain Dubuc

"Un plan global à une échelle inédite..."

« Nous sommes confrontés au plus grand défi lancé à l'économie mondiale des temps modernes. (...) Une crise mondiale exige une solution globale.

« Nous partons du principe que la prospérité est indivisible ; que la croissance, pour être durable, doit être partagée. (...)

RELANCER LA CROISSANCE ET L'EMPLOI

« Nos actions pour restaurer la croissance ne peuvent être efficaces tant que nous n'aurons pas rétabli les crédits domestiques et les flux internationaux de capitaux. Nous avons apporté un large soutien à nos systèmes bancaires afin de garantir les liquidités, recapitaliser les institutions financières et régler définitivement le problème des actifs dépréciés. Nous nous engageons à prendre les mesures nécessaires afin de restaurer le flux de crédit dans le système financier et assurer la solidité des institutions fondamentales pour le système, en travaillant dans le cadre établi par le G20 pour relancer les prêts et réparer le secteur financier.(...)

« Nous sommes résolus à assurer une viabilité des finances publiques, une stabilité des prix, et nous mettrons en place des stratégies de sortie crédibles des mesures à adopter sans délai pour soutenir le secteur financier et relancer la demande mondiale. Nous sommes convaincus qu'en appliquant les mesures que nous avons décidées nous limiterons des coûts à plus long terme sur nos économies (...).

« Nous conduirons toutes nos politiques économiques de façon conjointe et responsable, en tenant compte de leur impact sur les autres pays, nous nous abstiendrons de dévaluations de monnaie compétitives, et favoriserons un système monétaire international stable et bien rodé. Nous défendrons, aujourd'hui et demain, une surveillance sincère, équilibrée et indépendante par le FMI de nos secteurs économiques et financiers, de l'impact de nos politiques sur les autres, et des risques encourus par l'économie mondiale.

RENFORCER LA SUPERVISION

« Les principaux échecs de la régulation et des contrôles du secteur financier ont joué un rôle essentiel dans la crise. La confiance ne sera pas restaurée tant que nous n'aurons pas assaini notre système financier. Nous prendrons des mesures pour établir un cadre de surveillance et de régulation plus cohérent pour le futur secteur financier, qui soutiendra une croissance globale durable et servira les exigences des affaires et des citoyens.

« Mais nous voulons aussi une plus grande cohérence, une coopération constante entre les pays, et bénéficier des critères élevés et internationalement reconnus qu'exige un système financier mondial. Des régulations et une vigilance renforcées doivent promouvoir la propriété, l'intégrité et la transparence ; nous garder des risques inhérents au système financier ; freiner plutôt qu'amplifier les cycles financiers et économiques ; réduire le recours à des sources de financement trop incertaines ; et décourager les prises de risques inconsidérées. Les régulateurs et les superviseurs doivent protéger les consommateurs et les investisseurs, encourager la discipline de marché, éviter les chocs préjudiciables aux autres pays, réduire les arbitrages régulatoires, favoriser la compétition et le dynamisme, et suivre le rythme des innovations du marché.

RENFORCER NOS ORGANISMES FINANCIERS MONDIAUX

« Il est impératif pour la confiance mondiale et le rétablissement économique que les capitaux continuent de les irriguer. Cela demandera un renforcement conséquent des institutions financières internationales, et particulièrement du FMI.

« Afin que nos institutions financières aident à gérer la crise et préviennent de nouvelles crises, nous devons renforcer leur pertinence à plus long terme, leur efficacité et leur légitimité. Donc en plus de l'augmentation notable des ressources auxquelles nous avons consenti aujourd'hui, nous sommes déterminés à réformer et moderniser les institutions financières internationales afin de s'assurer qu'elles peuvent aider les membres et les actionnaires dans les nouveaux défis qu'ils affrontent. Nous réformerons leurs missions, leurs charges et leur gouvernance, tenant compte des changements dans l'économie mondiale et des nouveaux défis de la globalisation, et aussi du fait que les économies émergentes et en développement, ce qui inclut les plus pauvres, doivent être mieux représentées et se faire entendre davantage.

REJETER LE PROTECTIONNISME

« La croissance du commerce mondial a entraîné une prospérité croissante pendant un demi-siècle. Aujourd'hui, pour la première fois en 25 ans, on assiste à son déclin. La chute de la demande est exacerbée par des pressions protectionnistes de plus en plus nombreuses et par un repli du crédit commercial. La relance du commerce mondial et des investissements est essentielle pour restaurer la croissance globale.

GARANTIR UNE REPRISE JUSTE ET DURABLE

« Nous sommes déterminés non seulement à restaurer la croissance, mais également à établir les bases d'une économie mondiale juste et durable. Nous mesurons les effets disproportionnés de la crise actuelle sur les populations vulnérables des pays les plus pauvres et reconnaissons avoir une responsabilité collective pour atténuer les répercussions sociales de la crise afin de réduire autant que possible les effets dommageables sur le potentiel global.

« Nous reconnaissons la dimension humaine de la crise. Nous nous engageons à soutenir ceux qui sont touchés en créant des emplois et en adoptant des mesures pour soutenir les revenus. Nous allons construire un marché du travail adapté aux besoins des familles, et équitable pour les femmes comme pour les hommes.

« Nous assurerons la transition vers des technologies et des infrastructures propres, innovantes, économes en énergie et peu productrices de CO2. Nous encourageons les banques multilatérales de développement à se mobiliser pour parvenir à cet objectif.

« Nous réaffirmons notre engagement à faire face à la menace d'un changement climatique irréversible, sur la base des principes de responsabilités communes mais différenciées, et à trouver un accord à la conférence des Nations unies sur le climat qui se tiendra à Copenhague en décembre 2009. (...)

03/04/2009 LeMonde

G20 : quatre orientations décisives pour essayer de sauver l'économie mondiale

« Le G20 a pris quatre orientations décisives pour essayer de sauver l'économie mondiale : de l'argent, de nouvelles règles, des institutions internationales renforcées et l'admission des pays émergents à la table des pays riches. » 03/04/2009 LeMonde

G20: pour un «nouvel ordre mondial»

« 1000 milliards de plus pour les économies en difficulté. Les paradis fiscaux et les fonds spéculatifs dans le collimateur. Nouvelle autorité financière internationale. Frein aux salaires des patrons. » 03/04/2009 LeDevoir

Non, le capitalisme n'est pas responsable de la crise financière

« Le monde est confronté à une crise de la finance, non à une crise du capitalisme. Le marasme économique n'est imputable ni aux mécanismes du marché ni au principe du libre-échange. Non, les seuls véritables coupables, ce sont les mutations qui ont peu à peu perverti le fonctionnement de la finance. Quatre facteurs ont produit ces déviances.

    • Le premier est le déséquilibre apparu dans les échanges commerciaux internationaux.

    • Le deuxième est la mauvaise habitude qu'avaient prise les Etats-Unis de voler au secours du système financier au moindre pépin.

    • Le troisième facteur est le credo que plus la taille des institutions financières est importante, plus elles sont insubmersibles. Il a amplifié la distorsion.

    • Enfin, le quatrième facteur de déviance tient aux mécanismes pervers qui ont été institués pour stimuler la performance des banquiers eux-mêmes.

02/04/2009 LeMonde

G20 fondateur

« c'est bel et bien un nouveau monde qui émerge à Londres sous nos yeux. » 02/04/2009 LeMonde

Crise: le monde risque une "catastrophe" humanitaire, selon Ban Ki-Moon

« Selon le secrétaire général de l'ONU, la crise économique mondiale a affecté les pays les plus pauvres de façon plus importante. Dans ces pays, "les choses s'effondrent à une vitesse alarmante", affirme-t-il. »

« Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a prévenu jeudi que ne pas parvenir à endiguer la crise économique mondiale pourrait entraîner des troubles sociaux, des faillites d'Etats de grande ampleur et provoquer une "catastrophe" humanitaire. »

"Ce qui a commencé comme une crise financière s'est transformé en crise économique mondiale", écrit le secrétaire général de l'Onu dans le quotidien britannique The Guardian. "Faute de parvenir à une relance mondiale, nous nous exposons à une catastrophe dans le développement de l'Homme", a-t--il écrit.

"Je crains que le pire n'arrive --une crise politique à grande échelle découlant d'une instabilité sociale croissante, de l'affaiblissement des gouvernements et de populations mécontentes qui ont perdu toute foi en leurs dirigeants et leur propre avenir", relève-t--il.

02/04/2009 LesEchos

Sortie de crise : le troisième scénario, par Christian Saint-Etienne

« Plusieurs causes expliquent la crise, qui ont conduit à une perte de confiance brutale à l'automne 2008 et à un désendettement des ménages et des entreprises qui peut être durable. La question de la sortie de crise est controversée : sortie plus ou moins rapide ou bien dépression durable. » 01/04/2009 LeMonde

Mars 2009

La crise économique apparaît comme une véritable crise de la modernité, par Thomas Breda

« La crise actuelle serait une véritable crise de la modernité, la conséquence d'innovations rapides aux conséquences mal comprises et mal assimilées. Même si, bien sûr, les mécanismes de propagation de la crise à l'économie réelle qui font suite au dysfonctionnement initial restent identiques à ceux de la plupart des crises, y compris la crise de 1929. » 31/03/2009 LeMonde

G20 : Face à la crise, d'où viendra le salut ?

« La crise financière mondiale actuelle est le résultat de l'effondrement du système financier existant en raison d'une mauvaise gestion, qui a négligé des risques importants. » 31/03/2009 ContinentalNews

Au-delà de la récession, nous sommes face à une crise de civilisation, par Luiz Inácio Lula da Silva

« Les dérives d'un capital financier détaché de la production, additionnées à l'irresponsable déréglementation des marchés, ont conduit le monde dans une impasse dont même les responsables sont incapables d'évaluer l'ampleur. » 30/03/2009 LeMonde

Vers la monnaie "planète"

« La Banque centrale de Chine vient de lancer une idée provocante, mais fertile. Dans un discours publié sur le site Internet de la banque, son gouverneur, Zhou Xiaochuan, a proposé qu'à l'avenir la monnaie de référence mondiale ne soit plus le dollar, mais un panier de monnaies. »

« Le système monétaire mondial ne serait ainsi plus adossé à la monnaie du pays le plus puissant, mais à un consortium international : Etats-Unis, Europe, Chine, Japon. » 29/03/2009 LeMonde

Retour sur une crise systémique

« Rares étaient les économistes à l’été 2007 à parier sur une transmission aussi brutale de la crise financière à la sphère réelle. Pourtant, le résultat est bien là : le monde va connaître une contraction de l’activité d’une ampleur inconnue depuis la Seconde Guerre mondiale. La propagation s’est faite en trois temps. »

« Une crise de liquidité. Les premiers symptômes sont apparus durant l’été 2007 sur le marché interbancaire. Avec les premiers défauts sur les crédits subprimes, les garanties de qualité du risque, fournies par les notes des agences, et de couverture du risque, tirée des engagements des assureurs, se sont effondrées. Les dégradations des notes se sont multipliées brutalement. La faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers mi-septembre 2008 a été un tournant exacerbant la crise de confiance dans le système financier et paralysant le marché interbancaire. Dans un deuxième temps, les tensions se sont diffusées par les canaux du résultat et du bilan des banques (dépréciation et reprises d’actifs hors bilan). C’est à cet instant que la crise est devenue une crise de l’économie réelle : la restriction du crédit des banques s’est alors renforcée. La crainte d’un effondrement du système financier a ainsi été un véritable séisme pour l’économie mondiale. »

28/03/2009 Investir

La mondialisation est à la fin d'un cycle

« Le monde vient de connaître sa dernière grande phase de mondialisation, » soutient l'historien américain Harold James, qui enseigne à l'Université Princeton.

« Cette phase s'achève avec la crise financière, et ce ne serait ni la première ni la dernière fois que la libéralisation des échanges prendrait une pause, affirme ce spécialiste de l'économie allemande de l'entre-deux-guerres. La mondialisation serait donc à l'aube d'une pause, en attendant une nouvelle phase d'expansion. »

« D'une certaine façon, la situation actuelle est plus dramatique que dans les années 1930. Le chaos financier est plus grand et l'ampleur des pertes des banques sur les marchés financiers est certainement aussi importante que dans les années 1930. »

« Je pense que la croissance extraordinaire des services financiers que nous avons connue depuis 20 ans est terminée. »

« Je pense qu'à l'avenir, la Chine sera moins dépendante de ses exportations. Elle devra compter beaucoup plus sur son marché intérieur. »

« La croissance risque aussi d'être plus lente aux États-Unis et en Europe. Le recul de la mondialisation pourrait aussi ralentir la croissance technologique. »

28/03/2009 LeDevoir

La mondialisation en panne

« «Toutes les crises entraînent des tensions protectionnistes, » dit l'économiste Jean-Marc Siroën, de l'Université Paris-Dauphine.

L'essayiste français Emmanuel Todd n'hésite pas à annoncer un véritable changement d'époque. «Je vois, dans la crise actuelle, la mort du libre-échange tel que nous l'avons connu depuis au moins deux décennies. Les dirigeants du G20 ne l'ont pas encore compris. Ils vont continuer pendant encore un certain temps à dire que le libre-échange est une panacée. À cause de l'inertie des cerveaux, il faudra quelques années avant que le discours change. Mais, dans la réalité, l'idéologie libre-échangiste est morte. »

Comme Emmanuel Todd, El Karoui propose le retour à un protectionnisme modéré. Il n'est pas question selon eux d'ériger des barrières dans tous les secteurs. Mais, disent-ils, il faut trouver le moyen de protéger les couches sociales les plus vulnérables qui ne peuvent pas faire concurrence aux ouvriers chinois ou indiens, payés des salaires de misère. «L'enjeu, dit El Karoui, c'est au fond la cohésion de la société qui a été cassée depuis des années par la stagnation des salaires.»

« Selon Emmanuel Todd, le monde se dirige vers la constitution de grands blocs économiques, une idée défendue depuis longtemps par le prix Nobel d'économie Maurice Allais, selon qui la libéralisation des échanges n'est souhaitable que dans le cadre de blocs régionaux qui regroupent des pays dont les économies sont comparables. »

Au fond, on ne trouve nulle part une société parfaitement libre-échangiste ou totalement protectionniste. Tout est question de degré. Pour Emmanuel Todd, le retour d'un certain protectionnisme serait loin de signifier la fin de la mondialisation. «La mondialisation, ce n'est pas seulement le commerce. Les capitaux et la main-d'oeuvre vont continuer de circuler, les idées aussi. Les gens ne vont pas cesser de voyager et on ne va pas abolir Internet.»

28/03/2009 LeDevoir

La crise expliquée par les maths

« On a trop fait confiance à des modèles trop simples, à des agences de notation qui elles aussi s'appuyaient sur des modèles simplistes. »

« Les banques qui ont le moins perdu sont celles qui ont utilisé les modèles les plus sophistiqués. »

« En 2000, les trois quarts des prêts américains immobiliers risqués (les subprimes) étaient bien documentés. En 2006, la moitié seulement l'était. Car vérifier l'information coûte cher. »

« Il faut aussi que les modèles ne soient plus statiques, comme le sont la plupart d'entre eux, mais dynamiques, c'est-à-dire qu'ils tiennent compte de l'évolution des situations et des risques encourus. Mais peu de praticiens sont formés à l'utilisation des modèles dynamiques. »

« Le métier de gestionnaire des risques est moins respecté que celui de commercial (trader). »

27/03/2009 LeMonde

Nouvelles règles pour la finance

« L'administration Obama s'est engagée hier à procéder au plus important resserrement réglementaire du secteur financier depuis les années 1930. La Maison-Blanche promet de mettre en place une régulation «meilleure, plus intelligente et plus dure» non seulement à l'endroit des banques, mais aussi des compagnies d'assurances, des fonds privés d'investissement, des hedge funds et du vaste secteur des produits dérivés.

« Le plan, dont les détails restent encore à préciser, compte quatre objectifs: un meilleur encadrement des acteurs dont la chute peut compromettre l'ensemble du secteur financier à cause de leur taille importante; la mise en place d'un mécanisme de prévention des cas de fraudes et de dangers systémiques; l'élargissement de la surveillance de l'État à des domaines d'activité jusque-là peu régulés; et une meilleure harmonisation des normes sur la scène internationale.

27/03/2009 LeDevoir

53 % des Français sont pour une refonte profonde du capitalisme

« Les Français n'ont pas ressenti la chute de la banque Lehman Brothers, en septembre 2008, comme un moment charnière. Habitués depuis vingt-cinq ans au chômage de masse, englués dans un pessimisme collectif durablement installé, ayant le sentiment de vivre dans une société à la précarité grandissante, cernés par une mondialisation anxiogène et des inégalités croissantes, la crise est pour eux une norme de fonctionnement, un état durable de la société, non une rupture.

« C'est donc en octobre 2008 que le retournement va se produire, avec l'augmentation brutale du chômage.

« Une crise inéluctable »

« Dès novembre 2008, les Français comprennent peu ou prou ce qui se passe. Certes, les banquiers sont montrés du doigt ; certes, on identifie que la crise prend son origine aux Etats-Unis et qu'elle est financière avant de devenir économique et systémique. Mais le plus important n'est pas là. Il repose sur un mécanisme beaucoup plus global que l'on décrie et critique, celui d'une économie fondée sur le toujours plus : "Toujours plus de profit pour les actionnaires et les grands patrons, quitte à licencier ; toujours plus de consommation pour les consommateurs, quitte à vivre à crédit ; toujours moins cher pour les consommateurs, quitte à délocaliser ou importer de Chine."

« En d'autres termes, un système absurde et qui ne pouvait durer. Non pas la faute de quelques-uns mais la fin programmée d'une économie reposant largement sur le déni de réalité.

« Conséquences et attentes »

« Le climat social : il n'était déjà pas bon, il se désagrège.

« La consommation : dès le premier semestre de 2008, les Français se serrent la ceinture. Ils achètent moins, moins cher et autrement.

« La politique : la crise produit un double mouvement. Elle accroît la défiance à l'égard du politique et renforce la demande de politique. Elle modifie par ailleurs en profondeur ce que l'on en attend : le "renouvellement" s'efface derrière la demande de "crédibilité". En ce sens, la crise redonne donc des marges de manoeuvre aux partis de gouvernement. »

26/03/2009 LeMonde

La crise, par où la sortie ?

Emmanuel Todd : « Aujourd'hui, la question centrale est celle de l'insuffisance globale de la demande, d'où tous ces discours autour des plans de relance. La cause de cette demande insuffisante qui n'est autre que le libre-échange. L'extension démesurée du libre-échange a renvoyé le capitalisme à sa vieille tradition qui est celle d'une sorte de retard tendanciel de la demande par rapport à la croissance de la production. »

Jacques Attali : « Nous assistons surtout à une globalisation du marché sans globalisation de l'Etat de droit. Or chacun sait qu'un marché sans Etat de droit - et sans Etat tout court -, ne peut fonctionner. »

Jean Gadrey : « La crise que nous vivons est systémique. Elle comporte plusieurs dimensions que les plans de relance devraient prendre en compte. »

« Nous vivons une crise sociale et, de plus en plus d'experts l'admettent, une crise des inégalités, de l'excès de richesse. C'est aussi un séisme financier et un tremblement de terre géopolitique. »

« L'institution internationale doit absolument être réformée, si l'on veut s'en sortir. »

« Nous sommes face à une crise écologique très grave qui n'est pas du tout déconnectée de la crise économique et sociale actuelle. »

Erik Orsenna : « La finance est devenue une Game Boy pour adultes et la finance est surtout devenue une fin en soi. »

« Nous sommes dans l'ère de la satisfaction instantanée. »

« À cette inégalité économique s'ajoute une inégalité climatique. »

« Nous vivons beaucoup de crises à la fois : crise de l'urbanisation démesurée, crise agricole... Les crises s'enchaînent et la plus grave n'est pas celle que nous vivons. »

Chantal Jouanno : « Pour apporter des réponses à tous ces défis, il faut, entre autres, changer de modèle de prise de décision. »

Jean Gadrey : « Toutes les personnes que je rencontre au sein des ONG dédiées à l'écologie constatent que le libre-échange d'aujourd'hui est un facteur d'aggravation de la dégradation de l'environnement. »

Jacques Attali : « Dans les semaines qui viennent, la principale question à régler est la crise financière. Le système bancaire et les compagnies d'assurance mondiaux sont en faillite. Il est donc urgent de mettre en place un système de régulation du système financier afin de rétablir la confiance. »

« Je pense ensuite qu'il faut réfléchir à un gouvernement mondial, bien évidemment démocratique. »

« La solution n'est pas dans le fait de réduire la production ou la croissance mais d'en transformer la nature. Il faut consommer moins d'énergie par quantité de production. Jouer sur le progrès technique et investir massivement vers les énergies renouvelables : solaire, éolien etc. »

Hervé Kempf : « Nous ne sommes pas en crise. Nous sommes, pour reprendre le terme du grand économiste Karl Polanyi, dans une "grande transformation".

« L'humanité atteint un seuil qui, si nous le passions, nous empêcherait de retrouver l'équilibre des systèmes naturels. La crise écologique est dans la zone rouge. Ce défi écologique doit être articulé avec la question sociale et politique. Point central : la question de la productivité. Celle-ci est en progression constante depuis le début du siècle. Or la productivité n'est pas seulement l'augmentation du travail humain, c'est aussi la capacité à transformer la nature, la matière et à faire progresser les richesses. »

« Mais l'augmentation de la richesse collective permise grâce à l'amélioration de la productivité a été captée par une seule partie de la société, par le biais de la spéculation financière. Nous sommes aujourd'hui dans l'obligation de nous attaquer à la question fondamentale des inégalités, en forte progression depuis une trentaine d'années. »

« Nous avons besoin de lien social, d'une autre agriculture, d'une autre politique de l'énergie, de santé, d'éducation, et moins besoin, au moins dans les pays riches, de téléphones portables, d'automobiles... »

« Il nous faut réduire la consommation matérielle et la consommation d'énergie, c'est un enjeu essentiel au regard de la crise écologique que nous vivons. »

« Pourtant, le modèle culturel des pays riches continue de se projeter dans les pays émergents dont beaucoup des habitants aspirent à vivre comme les Californiens, les Londoniens, les Français... C'est courir à la catastrophe. Aujourd'hui, il est temps de poser la question de l'inégalité de manière claire, la réduire et instaurer une économie centrée sur le lien social avec un faible impact écologique et des créations d'emplois importantes dans les secteurs des énergies renouvelables. »

Chantal Jouanno : « Il y a une piste que je souhaiterais évoquer qui est celle de la révision des indicateurs qui sont les nôtres. Aujourd'hui, nous mesurons l'efficacité de notre système par le PIB. Or tout le monde sait que celui-ci augmente s'il y a des accidents de voiture (frais engagés, réparation etc.). En revanche, si l'on détruit notre patrimoine, qu'il soit humain ou naturel, le PIB ne l'intègre pas. »

« Il faut aussi s'interroger sur notre consommation dont la culture est totalement globalisée. »

Jean Gadrey : « Le monde doit se doter de repères du progrès. Et le PIB actuel ne reflète pas l'activité réelle. »

« Les Etats-Unis ont été un modèle de croissance pour le monde entier pendant des années mais, aujourd'hui, les Américains sont moins heureux qu'avant... »

Emmanuel Todd : « Nous sommes confrontés à toute une série de questions difficiles : la finance, l'écologie, mais il ne sera pas possible de régler tous les problèmes en une seule fois. »

26.03.09 LeMonde

L'Est en danger

« La crise financière, qui a d'abord provoqué une crise économique, puis sociale, débouche dans plusieurs pays sur une crise politique. » 25/03/2009 LeMonde

Obama : "Au G20, les Etats-Unis assumeront leur leadership"

« Nous vivons une période de défis économiques mondiaux auxquels on ne peut répondre par des demi-mesures ou les efforts d'un seul pays, quel qu'il soit. Il est aujourd'hui de la responsabilité des leaders du G20 de prendre des mesures audacieuses, ambitieuses et coordonnées qui non seulement permettront à l'économie de se redresser, mais ouvriront une ère nouvelle d'engagement économique capable d'empêcher à l'avenir une telle crise de se reproduire. » 24.03.09 LeMonde

La relance sera durable ou ne sera pas

« La crise qui touche l'économie mondiale devrait durer non pas seulement un an ou deux, mais une génération entière, parce qu'en réalité il s'agit d'une transition vers une économie durable. La raréfaction des matières premières et les dommages causés ces dernières années par les changements climatiques ont contribué à la déstabilisation de l'économie mondiale, ce qui a abouti à la crise actuelle. La montée en flèche des prix des denrées alimentaires et de l'énergie et les grandes catastrophes naturelles ont en effet joué un rôle majeur dans la fragilisation des marchés financiers, du pouvoir d'achat des ménages, voire de la situation politique. » 23/03/09 LesEchos

Booz : Managers et cadres dirigeants face à la crise

« La force et la rapidité de la récession mondiale ont touché la majorité des entreprises, et bon nombre de cadres dirigeants n’ont pas encore déterminé exactement quelle réponse il convient de lui apporter.

    • La force et la rapidité de la récession mondiale ont touché la majorité des entreprises, et bon nombre de cadres dirigeants n’ont pas encore déterminé exactement quelle réponse il convient de lui apporter.

    • Les conclusions de l’étude indiquent un manque de confiance significatif dans les stratégies adoptées par les directions d’entreprise, de même que dans leur capacité à les mettre en œuvre.

    • Une forte proportion d’entreprises ne suit pas les stratégies les plus appropriées compte tenu de la situation.

    • Toutes les entreprises financièrement robustes ne mobilisent pas leurs capacités d’acquisition autant qu’elles le pourraient ; on voit également que les entreprises financièrement faibles n’intensifient pas toutes leurs efforts pour préserver leur trésorerie.

    • Bon nombre d’entreprises font une mauvaise lecture de leur environnement ou de leur position à l’intérieur de leur marché.

    • La moitié des cadres dirigeants pensent qu’elle aboutira à des bouleversements irrémédiables dans leur secteur.

    • Alors que bon nombre d’entre elles luttent pour leur survie, les initiatives qui visent à favoriser l’environnement et le développement durable vont inévitablement être retardées.

    • Il semble que la rapidité de la crise ait laissé beaucoup de gens sous le choc, incapables, au moins pour le moment, de prendre les mesures les plus appropriées.

    • Trop d’entreprises ne prennent pas les mesures nécessaires telle que l’évaluation de l’environnement économique, l’identification de la position de l’entreprise au sein de cet environnement, le choix d’une stratégie claire, et sa mise en œuvre de manière efficace. »

24/03/2009 CFO-news

Crise : une troisième vague frappe les pays les plus pauvres, avertit le FMI

« Après avoir frappé d’abord les pays avancés puis les pays émergents, la crise financière mondiale touche aujourd’hui, dans une troisième vague, les pays les plus pauvres et les plus vulnérables du monde. » 20/03/2009 ContreInfo

Mintzberg : Ceci n’est pas une crise financière, mais une crise de management

« M. Mintzberg explique en quoi la quête des bonus a mené à une crise de la gestion aux États-Unis, puis, comme on le sait trop bien, qui a eu des répercussions à l'échelle mondiale. » 19/03/2009 Urgence Leadership Globe and Mail

Croissance américaine : le pire n'est jamais sûr

« Le scénario sur lequel mise la Maison Blanche est dit en "V" : une chute brutale début 2009 et une reprise à la charnière 2009-2010. Explication de Christina Romer, la conseillère économique de M. Obama : l'Histoire montre que les fortes chutes sont le plus souvent suivies de reprises vigoureuses. Elle a peu convaincu. »

« Les économistes envisagent trois autres schémas. Le premier, en "U", est le plus souvent évoqué. Il est résumé ainsi par Sung Won Sohn, professeur à l'université publique de Californie : "La récession sera plus longue et la reprise plus anémique que prévue." Un deuxième, en "W", pronostique une courbe zigzaguant sur un temps long. Il ne faudra pas se précipiter pour déclarer la fin de la crise au premier signe d'éclaircie, estime Stephen Roach, patron de Morgan Stanley en Asie. Il y aura des reprises momentanées et de nouveaux reculs. Le troisième scénario, en "L", est exposé par Nouriel Roubini : après une récession longue, il n'y a pas de véritable retour à la croissance, mais une stagnation durable. L'économiste new-yorkais (qui privilégie le scénario en "U") estime sa probabilité à une sur trois. » 05/03/2009 LeMonde

Février 2009

Obama: le plan de relance n'est «que le début» des efforts pour l'économie

« J'ai une confiance absolue dans le fait que si nous sommes intelligents et si nous sommes courageux, si nous travaillons ensemble, si nous acceptons de mettre de côté certaines théories qui nous ont fait vaciller, nous pouvons guider notre pays au travers de cette période de transformation pour qu'il en sorte plus fort et plus prospère qu'il ne l'était auparavant. » Obama 14/02/2009 LeDevoir

Janvier 2009

« Je suis prêt à affronter toutes les épreuves »

« Nous nous sommes fixé au cours de cette campagne un certain nombre de repères qui seront autant de critères d’évaluation. Aurons-nous aidé notre économie à se relever de la plus grave crise financière depuis celle de 1929 ? Aurons-nous mis en place pour les marchés financiers une réglementation et un code de conduite capables d’assurer que ce type de crise ne se reproduira plus ? Aurons-nous créé des emplois bien rémunérés permettant aux ménages de subvenir à leurs besoins ? Aurons-nous fait des progrès significatifs pour réduire les coûts de l’assurance-maladie et étendre la couverture santé ? Aurons-nous amorcé ce qui sera sans doute un projet sur dix ans pour faire accéder les Etats-Unis à une nouvelle politique énergétique ? Aurons-nous lancé ce qui pourrait être un programme encore plus long pour revitaliser nos écoles publiques afin d’être compétitifs au xxie siècle ? Voilà pour le front intérieur.

En matière de politique étrangère, aurons-nous fermé Guantanamo de façon responsable, mis un terme définitif à l’usage de la torture et rétabli un équilibre entre les exigences de notre sécurité et celles de notre Constitution ? Aurons-nous renoué des alliances avec l’ensemble du monde ? Aurai-je réussi à retirer les troupes américaines d’Irak et aurons-nous consolidé notre approche en Afghanistan – non seulement sur le plan militaire, mais également sur le plan diplomatique et en termes de développement ? Et aurons-nous su pousser les institutions internationales à prendre à bras-le-corps les menaces transnationales, comme le changement climatique, que nous ne pouvons pas résoudre seuls ? Au-delà de ces mesures spécifiques, j’aimerais que le peuple américain puisse dire dans deux ans : “Le gouvernement n’est pas parfait, certaines initiatives d’Obama m’exaspèrent. Mais, globalement, j’ai le sentiment que le gouvernement travaille pour moi. J’ai le sentiment qu’il est fiable. J’ai le sentiment qu’il est transparent. J’ai le sentiment d’être bien informé sur les mesures qu’il entreprend. J’ai le sentiment d’avoir en face de moi un président et un gouvernement qui savent reconnaître leurs erreurs, qui s’adaptent aux nouvelles informations et préfèrent appuyer leurs décisions sur des faits et sur des données scientifiques plutôt que faire de la démagogie politique.” Ce sont là quelques-uns des résultats que je voudrais que les Américains puissent constater d’ici deux ans. » Obama 17/01/2009 CourrierInternational

Décembre 2008

Il faut éviter que la récession ne se transforme en Grande Dépression

« La conjoncture mondiale se dégrade à toute allure et le Fonds monétaire international (FMI) se prépare à abaisser encore ses prévisions de croissance qu'il estimait, début novembre, à 2,2% pour l'année 2009. » Olivier Blanchard, le chef économiste du Fonds depuis le premier septembre, ne cache pas sa crainte d'une dépression mondiale et appelle les gouvernements à muscler leurs plans de relance. (...) « Nous sommes en présence d'une crise d'une amplitude exceptionnelle, dont la principale composante est un effondrement de la demande. Les indices de confiance des consommateurs et des entreprises n'ont jamais autant chuté depuis qu'ils existent. Du jamais-vu ! A partir du mois d'octobre, une paralysie des intentions de dépenses s'est déclenchée de façon soudaine et mondiale. Les mois qui viennent vont être très mauvais. Il est impératif de juguler cette perte de confiance, de relancer et, si nécessaire, de remplacer la demande privée, si l'on veut éviter que la récession ne se transforme en Grande Dépression. » 23.12.08 Le Monde

«L'armée» d'Obama se mobilise

« Leur mission: continuer le combat pour retrouver leur pays. Pour eux, la victoire du 4 novembre ne veut pas dire que le travail est fini. Au contraire. L'aventure ne fait que commencer. (...) La démocratie, ce n'est pas seulement voter pour un candidat. Ça demande de l'entraide et de la vigilance. Je suis ici pour améliorer le sort des gens de mon État et de mon pays. (...) Plus de 4500 de ces rassemblements ont été organisés aux États-Unis en fin de semaine. Retrouvailles, séances d'information, tempêtes d'idées: les réunions avaient comme objectif de poursuivre le travail de bénévolat entrepris durant la campagne. (...) Éducation, santé, réchauffement climatique... Les problèmes des États-Unis sont plus grands que la Maison-Blanche. Tous les citoyens doivent retrousser leurs manches et travailler à trouver des solutions. » 14 décembre 2008 Cyberpresse

Novembre 2008

Nous sommes confrontés à une crise économique aux proportions historiques

« Au cours des derniers mois, il est devenu de plus en plus clair que nous sommes confrontés à une crise économique aux proportions historiques », a déclaré Barack Obama lors d'une conférence de presse, en annonçant la création d'un « Conseil du président pour la reconstruction économique ».

« A ce moment précis pour notre pays, les vieilles manières de penser et d'agir ne marcheront pas », a-t-il poursuivi. « Nous sommes appelés à chercher de nouvelles manières de penser et à bâtir de nouvelles idées avec l'aide d'esprits brillants à travers les Etats-Unis », a ajouté le futur président qui prendra ses fonctions le 20 janvier. 26/11/2008 Cyberpresse

Plans de relance : cinq pistes pour des économies en crise

« Après avoir engagé des moyens importants pour sauver le système bancaire, un nombre croissant de pays adoptent des plans de relance afin de conjurer le ralentissement de l'activité.

    1. La baisse de la TVA

    2. Les crédits d'impôts ou les aides directes aux ménages

    3. Les incitations fiscales aux investissements des entreprises

    4. Les plans de soutien sectoriels

    5. Les grands travaux »

25/11/2008 Le Monde

La crise économique mondiale, son origine et ses perspectives

« Ce qui se passe, c'est la traduction dans la réalité des effondrements d'un système construit sur la liberté, l'anarchie devait-on dire, des transactions financières introduite par la déréglementation de l'activité de crédit et le flottement des monnaies autour d'un dollar géré de manière irresponsable par le Federal Reserve. La levée des contraintes réglementaires a provoqué de très graves dérives spéculatives dont certaines sont extrêmement destructrices, tant par les volumes de pertes occasionnées par le collapsus du système que, surtout, par la logique récessive qu'elle engendre aujourd'hui. Cette crise singulière interpelle à des niveaux très divers. Elle pose en thématique centrale la question du rapport des marchés avec les Etats - et leur capacité à faire face à leurs responsabilités nationales - et celle du rapport du marché avec la mondialisation. Dans ses aspects les plus positifs, elle pose la question du modèle économique fondé sur la consommation effrénée de ressources non renouvelables au profit d'une minorité cupide et au détriment des plus faibles, condamnés à la misère et à la famine.

Cette première crise globale du néolibéralisme. C'est la première qui affecte réellement le monde entier, aussi bien les pays développés, les pays émergents que les pays sous-développés. Il n'y a aucune région du monde qui est épargnée, aucun système économique, aucun secteur n'est ménagé. C'est une crise typique mais singulière de par son ampleur et sa magnitude. Même si d'autres crises historiques ont pu toucher de grandes régions, aucune comme celle-ci n'a affecté tout le globe et l'ensemble de l'activité humaine. C'est une crise globale, pour la comprendre et éventuellement adopter des mesures de sauvegarde il faut donc tenter de l'appréhender globalement. » 24/11/2008 Algeria-Watch

Les pays du G20 s'accordent sur des grands principes et un plan d'action

« Les dirigeants du G20, réunis vendredi 14 et samedi 15 novembre à Washington, se sont entendus sur une plus grande supervision de la finance mondiale et une meilleure coordination des politiques économiques pour éviter une nouvelle crise financière et relancer la croissance.

    • Principes

    1. une relance coordonnée de l'économie mondiale par des mesures budgétaires de soutien de la demande, la politique monétaire et une aide accrue du Fonds monétaire international et des banques de développement en faveur des pays fragiles ;

    2. une amélioration de la régulation des marchés financiers pour éviter une nouvelle crise financière ;

    3. l'ouverture de la gouvernance économique mondiale aux pays émergents et en développement ;

    4. le refus du protectionnisme.

    • Plan d'action

    1. la limitation des effets procycliques (aggravants) des règles en vigueur sur les marchés financiers ;

    2. l'alignement des normes comptables au niveau mondial, en particulier pour les produits financiers complexes ;

    3. l'amélioration de la transparence des marchés dérivés pour réduire les risques systémiques ;

    4. l'amélioration des pratiques de compensation ;

    5. l'évaluation du mandat, du mode de gouvernance et des besoins en ressources des institutions financières internationales ;

    6. la définition du champ des institutions ayant une "importance systémique" - dont l'effondrement menacerait l'ensemble du système financier mondial et qui nécessiterait donc une action coordonnée pour éviter leur défaillance. »

15/11/2008 Le Monde

La crise n'est pas l'échec du capitalisme

« Le président américain George W. Bush a assigné hier comme objectif au sommet de dirigeants internationaux ce week-end de jeter les bases de futures réformes du système financier, mais s'est opposé ardemment à toute remise en cause fondamentale du système capitaliste. (...) L'administration Bush est hostile à l'instauration d'une autorité régulatrice mondiale. Mais M. Bush a prôné une coopération internationale accrue entre les autorités financières. Il a préconisé la réforme du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Les économies émergentes doivent avoir davantage voix aux décisions de ces institutions, a-t-il dit. (...) « Cette crise n'est pas l'échec de l'économie de libre marché. Et la réponse n'est pas de réinventer ce système», a-t-il dit. Le capitalisme n'est «pas parfait», mais il est «de loin le moyen le plus efficace et le plus juste de structurer l'économie. » 14/11/2008Le Devoir

PME et ralentissement économique: huit façons de garder la route

« La route des entreprises s'annonce cahoteuse dans les prochains mois. Chacune doit trouver les façons de rester sur le chemin qui la mènera sans trop d'ennuis jusqu'à la reprise économique.

    1. Miser sur les liquidités

    2. Repenser les dépenses

    3. Se rappeler les bonnes pratiques d'affaires

    4. Avoir un plan d'action

    5. Créer une cellule de crise

    6. Revoir et améliorer les façons de faire

    7. Créer des réseaux, des alliances

    8. Faire équipe avec les employés » 08/11/2008 LaPresseAffaires

La récession mondiale a une odeur de pétrôle

« La récession mondiale ne résulterait pas de l'effondrement du marché immobilier, mais bien plutôt de la flambée des cours pétroliers et de ce vaste transfert de richesse vers les pays producteurs de pétrole. Si cette corrélation tient, le plongeon de 56 % des cours de l'or noir depuis juillet pourrait accélérer un retour de la croissance. (...) À ce jour, l'on retenait que l'éclatement de la bulle du crédit hypothécaire à haut risque, sur fond de correction du marché immobilier résidentiel, avait été le déclencheur ou le catalyseur de cette récession. Que la flambée des cours pétroliers n'avait fait qu'exacerber la contraction économique. Or l'économiste en chef de Marchés mondiaux CIBC, Jeff Rubin, s'est demandé en quoi la baisse de la valeur des propriétés dans des centres urbains américains comme Cleveland pouvait créer une récession au Japon et dans les économies de la zone euro avant même d'en causer une aux États-Unis. Explorant plutôt la piste d'une multiplication par six des cours pétroliers entre 2002 et son sommet de juillet dernier, à 147,50 $US, il rappelle l'importance de poser le bon diagnostic afin d'appliquer la médication appropriée. 04/11/2008 » LeDevoir

Le pétrole, premier suspect de la crise

« Le ralentissement mondial et la récession ne sont pas tant le résultat de la crise du crédit que des prix exorbitants du pétrole. (...) «Quatre des cinq dernières récessions mondiales ont été causées par les chocs pétroliers. Et l’économie mondiale sort à peine de la mère de tous ces chocs», estime Jeff Rubin, économiste en chef chez CIBC. (...) Selon CIBC, les prix du pétrole ont augmenté de 500%, ce qui s’avère à être le double de la hausse des prix qui ont produit deux des plus grandes récessions de notre époque: celle de 1974 et l’autre étalée en 1980 et en 1982. (...) M. Rubin ajoute que les revenus des consommateurs de pays développés qui ont besoin de pétrole se retrouvent dans les coffres de pays producteurs d'or noir comme l'Arabie saoudite. M. Rubin estime enfin que le cours d'environ 60 $ US le baril constitue ce qui permettra d'y mettre un terme. » 03/11/2008 LaPresseAffaires

Octobre 2008

La crise mondiale va s'amplifier

« Le monde aborde une phase de transition. Une architecture multipolaire est en train de prendre forme. De nouveaux centres de croissance économique s'affirment. Le désarroi qui s'est emparé de l'économie mondiale globalisée donne la mesure des changements tectoniques qui doivent se produire dans la structure des relations internationales. Et la Russie a bien l'intention de prendre part à ces changements. » Vladimir Poutine 31/10/2008 Courrier international

Les leçons de la crise : "Cette crise est celle du capitalisme, pas du libéralisme"

« L'Etat ne doit pas se substituer au marché. Sa mission consiste à préparer les conditions du retour à la normale. (...) Le capitalisme est entré en crise précisément pour avoir cédé à la démesure et voulu s'émanciper d'institutions politiques, de règles et d'une éthique qui veut que les rémunérations soient proportionnelles aux risques et aux performances. (...) Toute crise a pour effet de faire émerger une nouvelle donne, avec des gagnants et des perdants. Toute crise aggrave le retard relatif des plus faibles, qu'il s'agisse des individus ou des pays.

Il faut bien comprendre que certains pays du Sud feront partie des gagnants, comme par exemple la Chine, et que certains pays du Nord feront partie des perdants. A court terme, il reste exact que les difficultés extraordinairement graves que traversent les pays du Nord se traduiront par une diminution de l'aide au développement en direction des pays les plus pauvres. Sur le long terme, chacun devra se remettre en cause et effectuer des gains de productivité pour se repositionner et tenter de profiter au mieux de la reprise qui devrait s'esquisser à partir de 2010. Dès lors qu'il s'agit d'une crise majeure du capitalisme, les pays, les entreprises, les individus, tous devront chercher une nouvelle voie dans un monde qui demeure assez largement inconnu. » Nicolas Baverez 31/10/2008 Le Monde

Le retour du social

« Face à la crise qui, après l'automobile, l'immobilier ou le travail temporaire, menace désormais toute l'"économie réelle", face au chômage qui grimpe à nouveau et est redevenu la première inquiétude des Français, face à l'exaspération sociale qui pourrait en résulter, le chef de l'Etat entend faire flèche de tout bois. (...) les Français le jugeront, au bout du compte, sur sa capacité à faire face à la crise. » 27/10/2008 Le Monde

Il faut une nouvelle façon de faire de la politique

« Le changement dont nous avons besoin ne se résume pas à un nouveau programme et des nouvelles réformes. Il faut une nouvelle façon de faire de la politique (...) qui fait appel à nos meilleurs côtés plutôt qu'à nos pires instincts. » Barack Obama 28/10/2008 Le Monde

Changement d'époque

« Tout changement est paradoxal car il est l’effet d’un mouvement passé qui devient la cause d’un présent neuf. Il est le fruit d’une continuité qui introduit une rupture. Rien de ce qui arrive aujourd’hui n’est compréhensible sans les mentalités d’hier ; mais cela se produit de telle sorte qu’aujourd’hui ne ressemblera plus à hier et abolira sans doute ce qui l’a fait naître. » 24/10/2008 Le Monde

Greenspan: la crise est un «tsunami»

« L'ancien président de la banque centrale américaine Alan Greenspan a affirmé jeudi que le marché du crédit vivait «un tsunami comme on en voit un par siècle ». « En 2005, j'avais émis des inquiétudes quant aux conséquences néfastes d'une période prolongée de sous-estimation des risques ». «La crise cependant a pris une dimension beaucoup plus grande que ce que j'avais imaginé», a-t-il admis. 23/10/2008 La Presse

Sarkozy : « La crise doit être une opportunité de bousculer les habitudes. »

« Le monde doit changer. Comment relever les défis du XXIe siècle avec l’organisation du XXe ? Le monde est devenu multipolaire. C’est l’époque des puissances relatives. » 15/10/2008

Sarkozynicolas.com

Brown et Sarkozy veulent "refonder" le système financier international

« Cette crise est la crise de trop. Il faut refonder le système. Cette refondation doit être globale", a insisté le président français. "Aucune institution financière ne doit échapper à la régulation et à la surveillance (...) les règles doivent être revues, mises en cohérence (...) les acteur privés doivent être responsabilisés. » 15/10/2008 Le Monde

Roland Leuschel : « La crise va durer dix ans »

« Le drame se jouera en trois actes. Un : la crise financière : elle est là. Deux, la récession : les États-Unis y sont déjà plongés, et il serait illusoire de penser que l'Europe et le reste du monde puissent être immunisés. Trois : la grande question shakespearienne : dépression ou pas de dépression ? Bon, je ne suis pas prophète. Mais les bourses ont perdu au cours de ces derniers temps plus de capitaux qu'elles n'avaient jamais perdus dans l'histoire humaine. On risque de connaître une dépression pendant dix ans, comme le Japon l'avait expérimenté au début des années 90. » 14/10/2008 LeSoir

Crise financière : les mécanismes de la contagion

13/10/2008 Le Monde

Crise : le "plan d’action" en cinq points du G7

« Nous renforcerons encore notre coopération et travaillerons avec d’autres pour exécuter ce plan. »

« 1. Entreprendre une action décisive et utiliser tous les outils disponibles pour soutenir les institutions financières importantes d’un point de vue systémique et éviter leur faillite.

2. Entreprendre toutes les mesures nécessaires pour dégeler les marchés du crédit et les marchés monétaires et faire en sorte que les banques et autres institutions financières aient un vaste accès aux liquidités et aux financements ... » 11/10/2008 France Info

Quel est l'impact de la crise sur l'économie réelle ?

    • Le chômage en hausse.

    • Un accès au crédit plus difficile.

    • Accalmie sur les prix.

    • Les investissements suspendus.

    • Des marges de manœuvre budgétaires limitées.

01/10/2008 LeMonde

Septembre 2008

Quelles sont les causes de la crise financière mondiale ?

« Faillites bancaires, des milliards de dollars envolés, une croissance mondiale en berne, des gouvernements impuissants. » 27/09/2008 Politique.net

Le lubrifiant de l'économie

« La crise qui secoue les États-Unis est une crise financière, pas économique. » 27/09/2008 LaPresseAffaires

À des années-lumière de la Grande Dépression

« La gravité de la crise est telle que plusieurs commentateurs la comparent déjà à la Grande Dépression des années 30. C'est exagéré. Il est clair que les États-Unis traversent leur pire crise financière depuis la Grande Dépression, mais ils n'en sont pas encore là. » 26/09/2008 LaPresseAffaires

Banques d'affaires américaines, la fin d'un modèle

« Bear Stearns, Lehman Brothers, Goldman Sachs, Merrill Lynch, Morgan Stanley. Depuis vingt ans, ces cinq banques d'affaires américaines faisaient rêver les financiers du monde entier. En raison des profits exceptionnels qu'elles dégageaient et en raison des bonus mirifiques que touchaient les salariés. En 2006, année record, leurs 170 000 employés s'étaient partagés 36 milliards de dollars de primes de fin d'année. Avec des pointes à plus de cent millions de dollars pour quelques-uns des traders stars. Leur puissance et leur opulence se doublaient d'une arrogance sans limites. Mais voilà, en quelques mois, la bande des cinq a disparu, victime de la crise des subprimes et plus généralement des marchés de crédit. le statut de banque d'investissement avait été créé après le krach de 1929 pour séparer les activités de banques d'investissement et de banque de dépôts pour éviter, précisément, que pareille catastrophe bancaire se reproduise. Mais les banques d'investissement sont mortes de ce statut, de leur trop grande spécialisation. Les banques universelles, en revanche, présentes à la fois dans les activités de marchés et dans celles de banque de détail, ont résisté au choc. La rentabilité des secondes leur a permis d'effacer les lourdes pertes liées aux subprimes. Ce qu'on observe aujourd'hui à Wall Street, c'est la revanche des gagne-petit sur les génies de la finance, du conseiller clientèle de province sur le trader vedette. Après des années d'humiliation, les banquiers européens la savourent à sa juste mesure. » 22/09/2008 Le Monde

Non, il n'y aura pas de tsunami économique

« Il est certain que les institutions spécialisées dans la macroéconomie, le Fonds monétaire international (FMI), l'OCDE et, plus récemment, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) ne sont guère optimistes. Sous une forme ou sous une autre, elles envisagent un ralentissement marqué de l'économie mondiale. L'année 2008 connaîtra-t-elle, elle aussi, une décélération aussi forte de l'activité mondiale ? Les pessimistes diront oui. En effet, le ralentissement de 2001 était dû à la seule bulle technologique. Elle s'est autorégulée en dix-huit mois. En revanche, aujourd'hui, nous avons affaire à trois chocs concomitants, bancaire, immobilier et inflationniste. La gestion de trois crises aussi importantes sera forcément beaucoup plus complexe. Pourtant, deux facteurs nous incitent à tempérer cette vision pessimiste. D'abord, la situation financière des entreprises est bien meilleure qu'en 2001. Ensuite, le poids des pays émergents dans l'économie mondiale a fortement cru entre ces deux dates. En régulant mieux les institutions bancaires et les agences de notation et en intégrant les grands pays émergents aux conseils de décisions économiques internationales (G8, FMI), on aura tiré les leçons de ce qui n'est ni plus ni moins qu'une crise comme les autres. » 19/09/2008 Le Monde

Premières leçons de la crise financière

« Les références à la crise de 1929 le prouvent : la planète financière est depuis quelques jours un bateau ivre dont plus personne ne tient le gouvernail. Quel que soit le futur hôte de la Maison Blanche, il devra repenser la réglementation du secteur financier. Au fil des semaines, la crise des subprimes est apparue comme le symptôme des excès de la finance. Chacun semblait n'avoir qu'un objectif : s'en mettre plein les poches. Au-delà du système de rémunération, c'est tout le fonctionnement du marché du crédit qui devra être repensé. Les autorités monétaires naviguent, elles aussi, à vue. » 18/09/2008 Le Monde

Gestion et gouvernance déficientes

« Les modèles d'affaires de Lehman, AIG et de Merrill Lynch étaient à haut risque, leurs niveaux d'endettement étant très élevés malgré une faible capacité à générer des liquidités. En effet, les trois firmes empruntaient afin d'investir dans des placements peu ou non liquides, tels l'immobilier, les créances hypothécaires à haut risque, etc.: les crises immobilière et du crédit ont gelé leurs portefeuilles et ont poussé leurs créanciers à retirer leur mise. Sans nouvelles liquidités, c'était l'asphyxie. » 17/09/2008 Cyberpresse

Mars 2008

Pire crise depuis 1945, dit Alan Greenspan

« La crise financière actuelle pourrait être jugée comme la plus grave depuis la Deuxième Guerre mondiale, a affirmé Alan Greenspan dans un éditorial publié lundi dans le Financial Times. »

«La gestion du risque n'atteindra jamais la perfection. Il arrivera toujours un moment où elle échouera et une vérité dérangeante sera mise à nu, provoquant une réponse inattendue et brutale», écrit-il. 17/03/2008 Cyberpresse

Janvier 2008

Le forum de Davos voit l'économie mondiale en noir

« Il va y avoir une grave récession aux États-Unis, un ralentissement dans les pays émergents et un fort ralentissement en Europe. » 23/01/2008 LaPresseAffaires

Risque accru d'une récession mondiale

« Le ralentissement apparent de l'économie américaine pourrait entraîner l'économie mondiale dans une récession cette année et mettre fin à un long cycle de croissance robuste en Asie et en Afrique, selon un rapport annuel publié hier par l'ONU. » 10/01/2008 LeDevoir

Année 2007

Un an et demi de développement de la crise du "subprime"

« Lehman Brothers est la dernière victime en date de la crise du "subprime", du nom des crédits hypothécaires à risque aux Etats-Unis, qui s'est étendue à tout le système financier mondial. » LesEchos

Le fonds Abacus 2007-AC1 : un produit d’investissement très spécial

« Tout commence avec la création de produits d’investissements très complexes, dont le risque et les enjeux, loin d’être clairs, ne sont pas les mêmes pour toutes les parties…

Début 2007, Goldman Sachs crée et commercialise le fonds Abacus 2007-AC1. Ce n’est pas le premier de la série. La banque a mis en place 25 produits Abacus. L’Abacus 2007-AC1 est ce qu’on appelle un CDO (Collateralised Debt Obligation) synthétique. C’est un produit de titrisation complexe. L’actif du fonds est composé de dérivés de crédit (CDS), sorte d’assurances sur un portefeuille représentatif de titres hypothécaires et notamment de crédits subprimes. Les investisseurs qui achètent des titres Abacus deviennent en quelque sorte les assureurs qui perçoivent des primes aussi longtemps que les obligations ne s’effondrent pas. » Mieux comprendre l'économie

Avant 2007

La crise mondiale d’aujourd'hui

« La crise de 1929 a été la conséquence de l’expansion déraisonnable des crédits boursiers qui l’a précédée aux États-Unis et de la montée extravagante des cours de Bourse qu’elle a suscitée. »

« À partir de juin 1997 une crise monétaire et financière s'est déclenchée en Asie et elle se poursuit actuellement. »

« De profondes similitudes apparaissent entre la crise mondiale d'aujourd'hui et la Grande Dépression de 1929-1934 : la création et la destruction de moyens de paiement par le système du crédit, le financement d'investissements à long terme avec des fonds empruntés à court terme, le développement d'un endettement gigantesque, une spéculation massive sur les actions et les monnaies, un système financier et monétaire fondamentalement instable. »

« Cependant, des différences majeures existent entre les deux crises. Elles correspondent à des facteurs fondamentalement aggravants. »

« À partir de 1974, le développement universel des crédits bancaires et l'inflation massive qui en est résultée ont abaissé pour une décennie les taux d'intérêt réels à des valeurs très faibles, voire négatives, génératrices à la fois d'inefficacité et de spoliation. À des épargnes vraies se sont substitués des financements longs à partir d'une création monétaire ex nihilo. Les conditions de l'efficacité comme celles de l'équité s'en sont trouvées compromises. Le fonctionnement du système a abouti tout à la fois à un gaspillage de capital et à une destruction de l'épargne. »

« Depuis 1974, une spéculation massive s'est développée à l'échelle mondiale. La spéculation sur les monnaies et la spéculation sur les actions, les obligations et les produits dérivés en représentent deux illustrations significatives. »

« L'économie mondiale tout entière repose aujourd'hui sur de gigantesques pyramides de dettes, prenant appui les unes sur les autres dans un équilibre fragile. »

« Depuis deux décennies, une nouvelle doctrine s'était peu à peu imposée, la doctrine du libre-échange mondialiste, impliquant la disparition de tout obstacle aux libres mouvements des marchandises, des services et des capitaux. »

« Plus que jamais, des réformes, très profondes et radicales, sont nécessaires :

    • réforme du système du crédit ;

    • stabilisation de la valeur réelle de l'unité de compte ;

    • réforme des marchés boursiers ;

    • réforme du système monétaire international. »

Ce texte est disponible dans le livre de Maurice Allais : "Nouveaux combats pour l’Europe : 1995-2002"

La crise mondiale d'aujourd'hui

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