H7 Permanences et mutations de la société française jusqu'en 1914

Quelles sont les principales mutations de la société française dans le contexte de l'industrialisation  de 1870 à 1914 ?

Quelles sont les principales mutations de la société française dans le contexte de l'industrialisation  de 1870 à 1914 ?



 I) Industrialisation et transformation de la population active (1870-1914)

 La France poursuit son industrialisation et de grandes concentrations industrielles font leur apparition. Ainsi, les usines Schneider du Creusot se développent rapidement dans la ville et concentrent une main-d’œuvre ouvrière de plus en plus nombreuse. Les patrons y mettent en place une politique paternaliste afin de stabiliser et contrôler la main-d’œuvre.

 Les progrès industriels sont célébrés par les Expositions universelles organisées à Paris.

 La France reste un pays rural composé majoritairement d’agriculteurs. L’agriculture s’y modernise lentement, ce qui provoque un exode rural.

 Les ruraux partent afin de trouver un emploi dans les usines qui s’installent en ville ou dans leurs périphéries. Bien que le nombre d’ouvriers augmente, les patrons font appel à une population d’origine étrangère pour compléter la main-d’œuvre nécessaire : la loi de 1889 encourage l’immigration, en établissant le droit du sol, la France compte plus d’un million d’immigrés en 1914. 

II)  Des populations marginalisées en République

 Les ouvriers ont le sentiment d’être marginalisés par la République qui tarde à mettre en place des lois sociales et qui réprime les grèves, comme à Fourmies en 1891.

 De leur côté, les femmes, encore très présentes dans la paysannerie, travaillent de plus en plus dans les usines où elles sont deux fois moins payées que les hommes. D’autre part, elles ne sont pas reconnues comme citoyennes par la République et leur émancipation sociale n’est pas recherchée. Ce n’est que très lentement que se mettent en place des lois pour les protéger au travail.

 Les immigrés sont victimes de nombreux des actes xénophobes. C’est ainsi que sont massacrés des travailleurs italiens à Aigues-Mortes en 1893. Les ouvriers français leur reprochent de leur faire concurrence et d’être responsables du chômage et de la baisse des salaires.