Londres, une métropole de rang mondial

Londres, une métropole de rang mondial 

Ancienne capitale de l’Empire britannique, Londres est la ville du monde qui compte le plus grand nombre de communautés ethniques et nationales. C’est donc une métropole multiculturelle et multiethnique, ville cosmopolite par excellence . C’est une des raisons qui font d’elle une ville mondiale. L’autre raison est que Londres a toutes les caractéristiques d’une métropole de rang international.

Des lieux qui ont une influence sur le monde

Au centre le quartier de « Whitehall » abrite les bâtiments gouvernementaux  qui exercent une très large influence nationale et internationales par leurs fonctions de commandement politiques . A coté de ces lieux de pouvoirs, le quartier de Soho est connu dans le monde entier pour ses spectacles. Avec le « London eyes »,  le British Museum et le National Art Gallery, il participe au rayonnement culturel international de la ville monde . Dans le domaine économique, la City de Londres avec ses extensions de long de la Tamise (les docklands) constitue un des cœurs de la finance mondiale par la concentration unique au monde de sièges des plus grandes compagnies d’assurance et de grandes banques internationales ainsi que de la bourse de Londres (une des plus importantes de la planète). La City est ainsi un centre d’impulsion de la finance mondiale tout aussi puissant que Wall Street à New York.

Des modes de transports et des connections internationales

Londres est la métropole la plus peuplée et la plus riche de la mégalopole européenne (ou dorsale européenne). Londres est aussi très bien connectée au continent par le TGV (ou Eurostar) qui emprunte le tunnel sous la Manche. Londres est ainsi à 2 heures de Paris et de Bruxelles. Par ailleurs, Londres est dotée de plusieurs grands aéroports internationaux (Heathrow, Gatwick…) qui font d’elle le premier hub en Europe, donc la plus importante porte d’entrée et de sortie aérienne du continent européen devant Paris (Roissy) et Francfort.

Une ville qui se transforme

Avec ses 9 millions d’habitants, Londres continue d’attirer les activités et les hommes. Elle représente aujourd’hui à elle seule 12 % de la population britannique et continue son étalement notamment au nord et à l’ouest. Au-delà du grand Londres, à l’est, le projet de rénovation urbaine du « Thames Gateway » propose des nouveaux logements et des infrastructures le long de l’embouchure de la tamise. Autour de la ville  centre des villes nouvelles se développent dans l’aire urbaine. Mais c’est paradoxalement aussi à Londres que l’on trouve le plus de grande pauvreté au Royaume-Uni, notamment dans les quartiers de l’East End, à l’Est de Londres. La ville tente de lutter contre ces problèmes sociaux par une politique de régénération urbaine.



La City : un quartier d'affaires

Pôle financier international, la City de Londres a construit son rayonnement depuis des siècles. À la fois centre historique et géographique de la capitale britannique et, surtout, quartier général de la finance européenne et mondiale, [elle est] le cœur battant de l’extraordinaire puissance économique du pays. « La City » cumule les superlatifs : 400 000 salariés, 500 banques internationales, des centaines de compagnies d’assurances, de comptabilité et de services financiers…

Plus de 200 nationalités se mêlent ici. La City est un melting-pot, « un pôle d’excellence de la finance qui attire les meilleurs talents de tous les pays et dans tous les domaines – banques, transactions financières, assurance, services juridiques, comptabilité, fiscalité… », souligne René Defossez, un Français qui travaille ici pour Natixis1.

« En tant que cabinet d’avocats international, nous représentons des entreprises multinationales à travers le monde, qui nous disent que Londres est un centre économique et financier d’importance vitale pour elles, confirme Susan Bright, associée du cabinet d’avocats Hogan Lovells. Londres est une ville mondiale, c’est aussi une porte d’entrée vers l’Europe, avec de solides infra­structures, un système juridique très respecté avec des juges impartiaux, et l’anglais est une langue parlée à travers le monde, il est donc facile de faire des affaires ici. »

M. Dancer, « À la City de Londres, la finance dans l’État », La Croix, 20 juillet 2017.


Des périphéries qui subissent les dynamiques métropolitaines 

« L’exemple de la mobilisation générale du bourg de Wendover illustre parfaitement les contestations NIMBY. […] De nombreux résidents travaillent à Londres et font le trajet quotidiennement, puisque Wendover n’est qu’à 45 minutes en train. […] La contestation locale et la pression des élus locaux ont abouti sur une révision du projet [afin de] répondre aux inquiétudes des riverains. En effet, il est prévu de construire un tunnel de 1,3 kilomètre au niveau du bourg, pour atténuer les nuisances du train. […] Toutefois, ces quelques aménagements n’ont pas calmé la contestation qui reste vive, tout au long du tracé. […] Dans le discours et les représentations des opposants à la HS2 dans les Chiltern Hills, ce sont les clichés d’une Angleterre idyllique qui sont mobilisés, à travers la défense de paysages ruraux et d’espaces dits « naturels », bien que forgés depuis des siècles par l’Homme. » 

Mark Bailoni, « Aménager un espace idéalisé : identité et conflits dans la campagne anglaise », Revue géographique de l’Est, 2012 


Les Jeux olympiques de 2012, une rénovation urbaine au coût social élevé 

Cinq ans après la fin des JO, […] la greffe peine à prendre. […] La grande promesse d’un nouveau quartier revitalisé, au cœur d’un East End londonien défavorisé, est encore loin d’être réussie. Près de 2 800 logements sont désormais disponibles, mais ils sont assez loin des transports en commun, comme posés au milieu de nulle part dans l’immense espace de 225 hectares de l’ancien parc olympique. […] Les premiers commerces n’ont ouvert qu’en 2014. « Quand je suis arrivé, il n’y avait aucun magasin, c’était très calme, se souvient Alistair Masom, venu prendre un verre avec des amis. Il n’y avait que 10 % à peine des logements occupés. » Ce jeune consultant juridique est arrivé avec sa compagne il y a trois ans, attiré par des prix « plus raisonnables ». Bien loin des mirobolantes promesses des promoteurs des JO de 2012, qui parlaient de 10 000 logements construits, de milliers d’emplois créés, d’une ville nouvelle dynamique… « On nous dit que le quartier a été régénéré, mais qui en a profité ? Les plus riches, comme toujours... » La plupart des nouveaux appartements sont à des prix inaccessibles à ces anciens habitants. 

Y. Bouchez et É. Albert, « Après les JO de Londres, la transformation inachevée du parc olympique », Le Monde, 2017