LA VIERGE DE GRANDRIS
ET LES AUTRES ŒUVRES D’ART
En 1969, Hubert Thiolier découvrait au hameau de Grandris une statue en bois de la vierge, datée de 1263, qui semblait bien délaissée par ses propriétaires successifs. Il s’agit d’une vierge noire tenant sur son genou gauche l’Enfant Jésus debout. Celui-ci bénit de la main droite et tient un petit globe de la main gauche. Après avoir étudié cette statue (3), H. Thiolier en conclut qu’il s’agissait bien de l’ancienne statue miraculeuse de Notre Dame de l’Hermitage. En effet, en août 1792, les missionnaires de l’Hermitage avait confié à un voiturier de Saint-Didier, Antoine Balichard, la précieuse statue pour la préserver des tourmentes de la Révolution. Cette statue finit par aboutir chez Bartholin à Grandris. Au début du siècle, elle avait été repeinte par un plâtrier-peintre de Saint-Didier, puis décapée en 1971.
Le dimanche 2 septembre 1979, Henri Moulin, dernier propriétaire de la statue, les descendants des Bartholin de Grandris et la cinquantaine d’habitants de ce hameau ramenèrent l’antique statue à l’Hermitage où elle fut accueillie avec beaucoup de solennité et de ferveur.
Il y a d’autres œuvres d’art à Saint-Didier, en particulier dans l’église (4). La plus ancienne est le bénitier en pierre sculptée du XVI° siècle. Le piédestal est composé de deux lions portant chacun un écusson actuellement mutilé. Ce pied porte une cuve rectangulaire dont trois faces sont ornées de trois médaillons à tête humaine. Ce bénitier serait un don de la famille d’Urfé qui possédait un caveau dans l’église.
Les fonds baptismaux sont une œuvre originale du XVII° siècle. Le couvercle en bois de la cuve a sur trois faces des panneaux de bois sculpté et peint représentant la résurrection du Christ, le baptême de Jésus et le baptême de Saint Paul. Le pied a disparu et a été remplacé par une boule de granit poli. Cette œuvre a été classée en 1933.
(1) H. Thiolier a écrit plusieurs articles sur l’histoire de cette statue. Voir p. 64 en notes.
(2) D’après une note de Louis Bernard sur l’Eglise de Saint-Didier, parue dans le « lien » de novembre 1952.