Préparée dès le printemps 1944 par la Résistance (sabotage des voies ferrées, du téléphone, du réseau
électrique ; accrochages répétés avec les troupes d’occupation ; … ), la libération de la ville est effective le
19 août.
Mais dès le 18 août, les Stéphanois se doutent de quelque chose : les cheminées des bâtiments occupés
par les services allemands crachent des volutes de fumée : les archives brûlent, le départ est proche !
Le 19 août, les allemands reçoivent l’ordre de se replier sur Lyon. Même si la presse locale titre quelques
jours plus tard que le départ s’est fait dans une « homérique pagaïe », il n’est pas précipité car les troupes
d’occupation ont pris le temps d’emporter du matériel et de négocier le sort des prisonniers et otages. La
ville est donc évacuée sans incidents, sans intervention du maquis, bien que les combats d’Estivareilles et
de Rive-de-Gier ont sans doute écarté toute menace pour la ville.
Il faut attendre l’arrivée des F.F.I. le 20 août pour que l’enthousiasme de la population stéphanoise soit
éclatant comme le souligne La République (journal provisoire de la Libération) dans son 1er numéro du 21
août : « les bravos crépitent et la Marseillaise, depuis combien de temps ne l’avons nous entendue, est
entonnée par une foule dont la joie éclatait ». Cet enthousiasme est décuplé par le défilé des troupes de
l’Armée Secrète le 25 août.
Immédiatement, le Comité Départemental de la Libération de la Loire prend en main la réorganisation de
l’administration et lance un appel pour que le ravitaillement de la population soit assurée.
Le 24 août, le Conseil municipal de la Libération élit le docteur Henri MULLER maire. Ses deux premières
décisions sont de rétablir au fronton de l’hôtel de ville la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » et de
remplacer la dénomination de l’avenue du maréchal Pétain par celle d’avenue de la Libération.
Le 1er septembre, l’avant-garde de l’Armée d’Afrique, la 1ère Division Blindée, entre dans Saint-Etienne. La
liberté est définitivement acquise.
Voir également: http://www.forez-info.com/encyclopedie/forez-1940-1944/128-vers-la-liberation.html