Sources: Henry POYET
Des origines bien ancrées sur la commune pour une destinée hors du commun.
Nous parlerons de Marie PEYRET ( * 2 ) épouse CAILLÉ. Elle est née le lundi 23 novembre 1874 à Mâcon (71000).
L'ascendance à partir de sa mère Marie Eufraisine MALLET est située à Saint-Didier.
Voici l'arbre de descendance de Claude NOVERT où se situe Marie PEYRET. Il permet de faire apparaitre la parenté avec Henry POYET - René CHARLAT - François MOULINS et voir quelles sont les personnes concernées par l'échange de cartes postales montrées un peu plus bas.
Cliquez sur l'arbre pour l'agrandir.
Le texte suivant est inspiré d'une étude faite par Guy STEHLE sur les Caillé et les cartes postales de Guadeloupe. Cette étude a fortement progressé grâce à la participation d'Henri POYET sur les origines familiales de Marie Peyret Caillé et grâce à ses archives familiales.
C’est la fille de Henry Edouard PEYRET, Marchand ambulant et de Marie Euphrasie MALLET, née le 18/7/1849 à Saint-Didier-Sur-Rochefort.
A son mariage en 1903 elle est domiciliée à Paris 24 rue Montaigne.
A son second mariage elle est domiciliée à Paris 39 rue Ferdinand.
Marie sera Corsetière à son premier mariage et va se lancer dans le commerce et la mode de Paris.
Elle épouse Gabriel Louis CAILLÉ, le 31 décembre 1903 à Paris (75017), qui décède en mer, quatre jours avant leur arrivée à Bordeaux, lors d'un voyage ensemble.
Elle monte fin 1904 un magasin de « Modes Parisiennes » à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe et fait paraître un avis publicitaire dans « La Vérité de la Guadeloupe » et dans « La Démocratie » ainsi rédigé : « Modes Parisiennes 59 Rue Frébault Pointe-à-Pitre. Mme CAILLE invite la clientèle de la ville et des environs à bien vouloir venir visiter son SALON DE MODES où sont exposés de nombreux modèles de Chapeaux (Toquets, Tricornes, Charlottes etc.). Tous modèles de la saison parisienne 1905. »
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Gabriel et Marie vont être à l’origine de la collection CAILLÉ de cartes postales : « La Guadeloupe illustrée » et ils ouvrent un rayon intitulé « A la renommée des Cartes postales illustrées » dans leur magasin de « Modes Parisiennes » à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.
Elle se remarie avec Albert Eugène CAILLÉ, Aviateur, le frère de son précédent mari Gabriel Louis le 25 novembre 1913 à Paris (75017) et divorce le 28 novembre 1924.
Cartes postales de correspondance entre Marie PEYRET CAILLÉ et :
- 1 La grand-mère d’Henry POYET Melle Marie (Rose Joséphine) NOVERT (1882-1959)( 1 an avant son mariage). (Melle Marie Novert)
- 2 l'arrière grand-père d'Henry: Claude Henri NOVERT. (M. Novert)
- 3 l'arrière grand-mère d'Henry Elisa Anette THOLONIAT (Mme E. Novert ou Mme Novert)
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Courant 1907, avec I'apparition de la raison sociale << Maison Caillé >>,
I'entreprise prend un nouvel essor tant à Basse Terre qu’à Pointe-à-Pitre. C'est le moment où les Caillé transfèrent leur succursale de Basse Terre vers le centre-ville plus commerçant et celui où ils ouvrent à Pointe-à-Pitre un premier magasin dans I'immeuble du 20 rue Gambetta (ancienne pharmacie F. Leger).
Simultanément, ou en tout cas à la fin de 1907, une annexe est créée, en face du premier magasin, à l'angle des rues Gambetta et Nozières, au rez de chaussée de « l’hôtel du Gouvernement ».
Jusqu'en 1912, chacun de ces établissements se spécialisera :
les Nouveautés, articles de modes et chaussures pour dames sont vendues au No 20 rue Gambetta tandis que la chapellerie, les vêtements et les chaussures pour hommes sont proposés rue de Nozières.
En 1920 les Caillé ferment le premier magasin « Gambetta » qui redevient une pharmacie.
Le journal L'Avenir du 17 octobre 1912, publie alors I'avis suivant : « Pharmacie Nouvelle O. de Laroche. Ancienne Maison Caillé. Rue Gambetta. Pointe-à-Pitre. Le public y trouvera des médicaments et spécialités de première nécessité. Les ordonnances seront exécutées avec célérité et précision ». Par la suite, le bâtiment sera malheureusement détruit et remplacé par un immeuble plus moderne qui héberge de nos jours la pharmacie Berthelot.
A partir de la fin de 1912 les Caillé ne conservent que le magasin Nozières.
Dans un premier temps, ils occupent le rez de chaussée, puis ensuite tout le bâtiment.
En 1920, la maison est toujours angle des Rues Nozières & Gambetta.
La date de disparition de I'entreprise se situe au cours des années 1920, probablement avant 1925.
La succursale de Basse Terre.
En 1907 la Maison Caillé y avait déjà un magasin au 12 rue du Domaine dirigé par Mme Emilien Blandin. Une publicité parue dans Le Courrier de Ia Guadeloupe
(10/11/1907) le confirme: « La Maison Caillé a l'honneur d'informer sa clientèle que, répondant au désir général, elle installe sa succursale de Basse-Terre, Grande Rue du Cours no 4 (au centre de la ville). Le magasin, 12 Rue du Domaine, sera transféré à la nouvelle adresse à partir du 15 novembre prochain ; et la direction restera confiée, comme par le passé, à Madame Emilien BLANDIN. Maison CAILLE. 10 Novembre 1907 ».
La succursale fonctionne encore en 1909. En effet, sur la carte de La Guadeloupe Illustrée « Un marchand de journaux », on découvre, glissé dans l'échantillonnage de la presse, un catalogue « La mode de Paris » utilisé comme vecteur publicitaire par les Caillé. Examiné à la loupe, on peut y déchiffrer le millésime 1909 et la référence aux deux lieux d'implantation: « Basse Terre » et « Pointe-à-Pitre ».
Carte postale C42
Le Carrefour de la Halle avec la « Pharmacie F. Leger »
C43 plan Pointe à Pitre
Le carrefour de la halle à Pointe-à-Pitre. Vers 1912.
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C42 Pointe à Pitre
A partir de juin 1916 le magasin occupe tout I'immeuble. Le Nouvelliste, du 1 juin 1916, nous apprend en effet que: <( Mme Caillé a I'honneur d'annoncer à son aimable clientèle qu'à partir du 1" juin, elle ouvre un grand atelier de couture avec salon d’essayage (au-dessus de son magasin ou 1er étage). A partir de cette date, Mme Caillé acceptera toutes les commandes de ROBES et MANTEAUX à des prix très modérés ».
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Publicités insérées dans la presse :
Le 1 novembre 1910 :
« Les Chapeaux CAILLÉ rajeunissent les hommes, rendent les femmes plus jolies ».
Le 28 novembre 1910:
« Tandis qu’à s’enrichir tant d’autres s'évertuent, Caillé, par ses chapeaux, répand beauté, jeunesse sur tous à profusion. Chez lui se perpétuent la vente à bon marché, le vrai dans la promesse ».
- En décembre 1907, est créé un nouveau rayon baptisé : « A la Renommée des cartes postales illustrées ». On y trouve des cartes du pays : << La Guadeloupe illustrée (Collection Caillé.) Le rayon présente aussi des albums pour cartes postales, papiers à lettre, stylographes. Il prendra ultérieurement plus d'ampleur.
- La création de I'annexe dès 1907, permet de toucher, à partir du domaine de base, un public plus large et de ne plus se limiter à la seule clientèle féminine. Les articles pour hommes font leur apparition.
Les Dames sont accueillies au Magasin Gambetta, les Hommes au Magasin Nozières.
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Après la fermeture, en 1912, du magasin Gambetta un événement majeur, en 1913, est l'acquisition par les Caillé de la représentation des automobiles Peugeot dont ils tiennent l'Agence des Antilles.
Ce nouveau moyen de locomotion est connu des guadeloupéens depuis que, le 1er janvier 1900, M. Ancelin y a introduit la première automobile, En 1903, il crée la Société Générale des Automobiles qui prétend relier Basse Terre à Pointe-à-Pitre en trois heures ; malheureusement à la suite d’un incendie accidentel les véhicules sont détruits et la société fait faillite. Malgré ces avatars l'automobile finit par s'imposer. Dès 1904 Pointe-à-Pitre possède son Automobile public de transport en commun, immortalisé par une carte de Phos. On notera qu'à l'époque (automobile) est un mot masculin et que l’intitulé de Phos ne comporte pas de faute d’orthographe. A la fin de 1912, plus de 200 véhicules circulent sur les routes empierrées de la colonie. Il n'est donc pas surprenant que les Caillé cherchent à pénétrer ce marché.
La publicité signale aussi que : « les différents modèles sont livrés en ordre de marche,franco Pointe-à-Pitre ».
La maison Caillé vend aussi des deux roues : « pour les bicyclettes et les motocyclettes s'adresser au magasin, demander M. Ruart ».
Vers 1925 le magasin des Caillé devient « L'Hôtel des Postes »
Unique carte postale de la collection Caillé sortie pour la Martinique.
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La Guadeloupe illustrée parait compter 294 cartes.