On nous apprenait en effet beaucoup de chants au cours de veillées, autour de feux de camps et nous défilions en chantant au pas cadencé.
Quelques semaines seulement après mon arrivée, je fus nommé d'office, Chef d'équipe, dispensé de suivre les classes du peloton, vu le manque de Chefs, et affecté au bureau comme responsable du matériel, c'est à dire surtout des échanges de vêtements et chaussures.
En outre, avec les muletiers, je devais aller toutes les semaines au ravitaillement à Messeix ( 4 ou 5 km). Nous avions pour cela des fourgons bâchés comme ceux qu'on voit au cinéma dans les Westerns et des mulets, braves bêtes mais parfois un peu vicieux. L'un d'eux, si on n'y prenait garde en tirant sur les rênes, avait tendance à vouloir prendre tous les chemins à droite.
C'est moi aussi qui devait établir avec le chef cuisinier, le menu du jour. En principe, car la nourriture étant plutôt maigre et peu variée, en fait, j'inscrivais un jour: "Bœuf Bourguignon" et le lendemain "Bœuf mode". Et personne n'était dupe.
Au ravitaillement avec fourgon et mulets
Dans la baraque autour du poêle de tranchée