De 1942 à la fin de la guerre
Dès mon retour des Chantiers de Jeunesse, fin Février 1942, je fus embauché par Monsieur le Curé Rotagnon, comme instituteur adjoint à l'école de garçons de Saint-Didier, Mademoiselle Bayle, originaire de Saint-Thurin en était directrice. J'avais refusé de retourner à Sury-le-Comtal à cause du mauvais souvenir que j'avais gardé du directeur un peu fou-fou et puis on était en guerre et dans ces circonstances je pensais que je serais mieux dans mon pays d'origine. Mademoiselle Guiguite Chauvon, la fille du notaire, qui assurait l'intérim, me céda, volontiers, la place.
Et voyez comme la Providence m'attendait. Comme par hasard une certaine Mademoiselle Treille Yvonne était adjointe à l'école de filles dirigée provisoirement par Mademoiselle Alice Gayte... Justement on préparait une séance théâtrale en vue de Pâques... on me donna un rôle, à Yvonne Treille aussi. Et c'est ainsi que de répétitions en répétitions nous répétâmes bien d'autres textes que celui de la pièce dont je n'ai pas retenu le titre et que nous nous mariâmes l'année suivante le huit septembre 1943 en toute quiétude et inconscience malgré les péripéties dûes au S.T.O. institué en fin d'année 1942, les allemands ayant envahi la zone libre le 11 novembre 1942, comme je l'ai déjà dit.
Yvonne en 1942 (à l'hermitage)