Vers 1960, il devint évident que l'effectif des élèves continuant à baisser, il faudrait partir de Saint-Didier et trouver une place ailleurs. C'est pourquoi j'entrepris des démarches dans ce sens auprès de la direction de l'Enseignement libre et après plusieurs offres qui ne me convenaient pas, La Ricamarie, Saint-Germain-Laval, Boën, j'acceptai le poste de Saint-Paul-en-Jarez, à cause de sa situation géographique entre Saint-Etienne et Lyon favorable à la poursuite des études des enfants et aussi des appartements très grands nécessaires à notre nombreuse famille, neuf enfants à cette époque, dont Jean-Claude à l'Ecole Gerson, Christiane à Sévigné à Saint -Etienne.
Le déménagement eut lieu le 18 aout 1962 et à la rentrée d'octobre Yvonne reprit la classe avec moi à Saint Paul pour une nouvelle étape, mais pendant deux ans seulement à cause de la naissance d'Yves en 1963 et de Brigitte en 1965. Pour faire face à la fois à la classe et aux soins du ménage, nous dûmes embaucher une bonne; la première année Nicole Bossu de la Quinary, ensuite Madame Marzack, une polonaise qui nous fit manger des pommes de terre presque tous les jours et dont le mari, ancien mineur, une force de la nature, buvait ses six à huit litres de vin tous les jours.
En octobre 1964, Christiane succéda à sa mère, devint mon adjointe et le resta jusqu'à mon départ à la retraite en 1981. Mais ceci est une autre histoire que je n'ai pas l'intention de raconter; d'autres s'en chargeront peut-être !
Concernant la période 1942-1962 à Saint-Didier, il faut que je mentionne une activité qui me demanda beaucoup de temps et de soucis en plus de mon métier et de ma famille. Mon père, Claude Laurent, avait fondé peu avant la guerre, une Association familiale, au moment où avaient été instituées les premières aides à la famille en 1936; Les activités étaient assez réduites au début et se bornaient à une information des familles sur leurs nouveaux droits.