Je ne raconterai pas mes souvenirs de pension, cela n'intéresserait sans doute personne : ce sont ceux de beaucoup d'étudiants qui ont parfois chahuté quelques professeurs - pas tous - mais qui sont toujours très émus en évoquant ces souvenirs, une jeunesse qui, hélas, ne reviendra plus.
Revenons au C.E.P. J'ai évoqué Monsieur Décombe parce que je lui devais ce témoignage pour ce qu'il a fait pour mon cas personnel. Mais il se démenait aussi beaucoup pour tous ses élèves et en période d'examen, disons après Pâques, la préparation devenait intense. Les candidats devaient arriver le matin une demi-heure avant la rentrée pour faire une dictée supplémentaire . Il n'était pas rare que nous en fassions de cinq à sept dans la journée, car, au certificat, il était bien connu qu'on échouait en orthographe - un zéro (5 fautes) étant éliminatoire, et qu'on réussissait en arithmétique, les deux problèmes étant notés sur 20.
Donc, quand, à mon tour, je suis devenu instituteur dans l'école où j'avais été élève, il a fallu aussi que je prépare ce fameux C.E.P. espoir de tous les parents. Je dois ajouter qu'en plus du C.E.P. nous préparions aussi le Certificat d'Instruction Religieuse et le Certificat agricole. En vue de ce dernier, il y avait classe tous les jeudis matins avec uniquement des cours ou problèmes d'agriculture.