Au XVI° siècle, le village a été entouré de murs. De ces fortifications, il reste une porte, deux tours et des pans de murailles. On sait peu de choses sur l’histoire du village à cette époque, si ce n’est qu’il a appartenu par la suite au marquis d’Urfé.(*a)
L'ÉGLISE ET LA PAROISSE
Il existait une église au XIII° siècle, mais elle a été démolie. L’église actuelle a été construite aux XV° et XVI° siècles. A cette époque, elle dépendait de l’archiprêtré de Pommiers. « C’est un de ces édifices en gothique flamboyant que l’on retrouve encore en grand nombre dans les Monts du Forez. » (Louis Bernard). Le premier curé connu est Pierre N…., en 1276, Jean Balichard en 1376, Jean Mathieu en 1420 ; puis, à partir de 1614 : Guillaume Bourganel, Jean Vassole, Bonnefoy…
Le procès-verbal de la visite pastorale de 1469 contient « l’ordonnance de faire faire une image à Saint-Didier, d’avoir une nouvelle bannière et d’interdire la célébration à l’autel en bois, existant à la partie supérieure de l’église ».
Un terrier inédit, rédigé entre 1635 et 1640, dont nous parle Daniel-Rops dans une de ses œuvres (2) nous fait toucher du doigt l’histoire religieuse de Saint-Didier à cette époque. Voici ce qu’écrit Daniel-Rops :
« Cette paroisse rénovée est entre les mains d’une société de prêtres, sept ou huit, qui vivent et travaillent ensemble. Détail touchant : ce sont les laïcs, les braves paysans de Saint-Didier, qui, en 1631, prennent l’initiative de demander à l’archevêque la construction d’une chapelle pour un secteur écarté (La Valla). Et leur supplique dit très bien que la messe au hameau serait un moyen d’apostolat fort utile. Ne croirait-on pas voir par avance, conclut Daniel-Rops, une de ces paroisses communautaires que nous admirons aujourd’hui. »
Le 12 août 1666, une bulle porte établissement d’une confrérie de la Sainte-Trinité pour la rédemption des captifs.
(1) Daniel-Rops : L’Eglise des Temps classiques, tome I
(a) Écoutez ou lisez l'histoire de la famille d'URFE.
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