En 1942-1943, j'eus comme adjointe, Mademoiselle Alice, ancienne directrice de l'école de filles, 20 ans de plus que moi et habituée à exercer l'autorité. Comme il n'était pas question que je lui cède mes prérogatives, il y eut vite des frictions entre nous et j'eus hâte que l'année se termine pour commencer une autre année avec cette fois Yvonne comme adjointe, puisque nous nous étions mariés le 8 septembre.
Jean-Claude étant né en juillet, pour qu'Yvonne puisse enseigner, il nous fallut trouver quelqu'un pour s'en occuper. Nous eûmes la chance que Mémée Dussupt, grand-mère d'Yvonne, acceptât de nous rendre service en venant habiter avec nous pendant toute l'année -scolaire. Les années suivantes, nous embauchâmes des jeunes filles : successivement, Marthe Gros du Pic de Grand'Ris, Marie Mallet du Grand-Vernet, puis Simone Châtelus. Mais ensuite, Yvonne abandonna la classe et j'eus à sa place des adjoints ou adjointes: Jean Nicolas (frère d'André mari de ma sœur Thérèse) Germaine Girardin, Valentine Combe du Mas et d'autres.
Comme il était interdit qu'une femme, autre que la femme du directeur, enseigne dans une école de garçons, nous déclarions Yvonne comme titulaire de la classe.
Les premières années, tant que dura la guerre, l'effectif fut assez important - une cinquantaine d'élèves en deux classes - et de 20 à 27 pensionnaires dont un certain nombre venant des villes, entre autres de Paris et de Roanne. Il fallait assurer les repas, les promenades ainsi que la surveillance du dortoir la nuit; travail très prenant qui ne nous laissait guère de répit.
Sur la remorque de Manufrance: Jean-Claude - André