"Les hommes ne sont convaincus de vos raisons, de votre sincérité, et de la gravité de vos peines, que par votre mort.
Tant que vous êtes en vie, votre cas est douteux,vous n’avez droit qu’à leur scepticisme" Albert Camus (1)
Quoi de plus normal que de faire louange à nos morts ?
Ce discours post mortem permet de réhabiliter un personnage jadis pas très bien estimé, voire, considéré carrément comme adversaire. Pouvant prendre une forme hagiographique, ce dernier hommage est une preuve incontestable que les obsèques ont toujours un caractère sociale puisque c'est devant une "assemblée de tout le peuple" comme son origine grec le rappelle - panêguris - qu'un panégyrique est fait.
"Entre rire et larmes" (2) l'écrivain Joann Sfar a couché sur papier ses états d'âme, sous forme de kaddish (קדיש) ou sanctification, ses rapports avec son père.
Pour aller plus loin :
CAMUS, Albert. La Chute (1972) éd. Gallimard (1)
SESTON, William & GALLETIER, Edouard. "Panégyriques Latins" (1951) Tome I (I-V). Texte établi et traduit. In: L'antiquité classique, Tome 20, fasc. 2. pp. 479-481
SFAR, Joann. Comment tu parles de ton père La Grande table (30.08.2016) (2)