"On ne fraye pas avec les indigènes" Catherine Clément (53) p.15
"Le mot métis (...) était évoqué avec inquiétude, parfois avec angoisse, sous la forme d'une question des métis " Emmanuelle Saada (1) p.15
"Cette intégration (des métis) constitue aussi, indirectement, une forme d'exclusion" Emmanuelle Saada (1) p.10
"Ann Laura Stauler (...) a tracé une géographie affective de l'empire (...) en analysant les imbrications entre la sphère de l'intimité et celle de la politique" Emmanuelle Saada (1) p.20
"Produit de la rencontre d'individus "de basse extraction", grandissant sans foi ni loi dans un milieux souvent pernicieux, les métis combineraient tous les défauts de leurs parents" Emmanuelle Saada (1) p.62
"Le métis est donc considéré d'une part comme un Français corrompu par l'obscurité de sa naissance et d'un autre côté comme un Français déchus, sans autorité, sans appui, c'est-à-dire moins qu'un indigène" Emmanuelle Saada (1) p.62
"La question des métis est de genre masculin parce quelle met surtout en cause la reproduction de la citoyenneté française en situation coloniale" Emmanuelle Saada (1) p.15
"Entrevoir la façon dont les acteurs indigènes ont participé à l'élaboration de la question métisse par le biais de leur gestion des contacts sexuels avec le colonisateur et la production de catégories propres pour penser le métissage et ses produits" Emmanuelle Saada (1) p.20
"(Les notables) ont activement recherché (les métis) dans les faubourg des villes et aux abords des garnisons mais aussi dans les campagnes, ont persuadé leur mère de les leur confier, parfois avec difficulté, et placé ces enfants dans des orphelinats spéciaux où ils ont tenté d'en faire des Français d'âme et de qualités. (...) Non reconnus par leur père, ils suivaient le statut indigène de leur mère" Emmanuelle Saada (1) p.16
"Comment le droit républicain, issu de la Déclaration de 1789, a-t-il pu s'appliquer dans une société qui reposait sur une discrimination fondamentale entre les citoyens français et les sujets de l'empire ?" Emmanuelle Saada (1) p.7
"Le "métis" doit désormais prouver son "origine et sa race françaises" en mobilisant toutes les formes de preuves possibles" Emmanuelle Saada (1) p.10
"La jurisprudence adopte rapidement le mode de preuve le plus commode, le "certificat médical de race", privilégiant une acceptation purement physiologique de la notion" Emmanuelle Saada (1) p.14
"La question métisse a été traduite en termes juridiques, à l'intersection des droits de la filiation et de la nationalité, d'abord à propos de pratiques de reconnaissances frauduleuses visant à faire attribuer la citoyenneté française aux métisses" Emmanuelle Saada (1) p.16
"L'apparition du terme métis indique (...) l'existence d'un groupe constitué, objet d'une réglementation spécifique" Emmanuelle Saada (1) p.15
"Une catégorie sociale" Emmanuelle Saada (1) p.16
"L'exemple de la France coloniale montre que l'existence même de la catégorie de métis dépend de la manière dont sont définies les identités sociales et, donc de rapports de pouvoir" Emmanuelle Saada (1) p.20
"Située au carrefour de l'illégitimité et de l'hybridité, la condition des métis porte la question raciale sur le terrain du droit" Emmanuelle Saada (1) p.30
"patrem liberi sequuntur - Quand les parents sont mariés, l'enfant suit la condition du père" Emmanuelle Saada (1) p.30
"Les métis illégitimes et non reconnus ne sont citoyens français et suivent le statut indigène de leur mère" Emmanuelle Saada (1) p.
"La "question des métisses" apparait donc à la croisée des affaires de famille et des affaires d'Etat, puisque leur existence indique un désordre moral et remet en cause la distinction entre "Français" et 'indigène" Emmanuelle Saada (1) p.31
"Si la société ne lui (le métis) tend pas une main secourable, c'est fatalement la rancune et la haine qui s'accumuleront en lui" CAOM, GGI,16771 (9)
"C'est en effet le père qui fait le métis, en ne reconnaissant pas le fruit de ses relations avec une femme indigène (...) Le sort des garçons mobilise les acteurs coloniaux bien davantage que celui des filles. Le problème des métis est avant tout une affaire d'homme." Emmanuelle Saada (1) p.32
"Le "problème angoissant" du métissage (...) a trouvé un écho bien moindre (...) à Madagascar. (...) Tous ces territoires ont vu naître des enfants issus de l'union des populations colonisatrices et colonisées, parfois en très grand nombre" Emmanuelle Saada (1) p.43
"C'est avant tout l'organisation de la sexualité qui est en jeu : l'administration civil ou militaire n'a pas cherché comme ailleurs à réglementer une prostitution coloniale ; elle a au contraire laissé se développer des pratiques de concubinage qui détournaient une institution forcément ancrée dans l'organisation sociale de la région" Emmanuelle Saada (1) p.37
"Appellations péjoratives dont ils sont affublés : tête de poulet, cul de canard (...) épaves" Emmanuelle Saada (1) p.37 (12)
"Ainsi "Les mariages croisés" sont-ils envisagés sous l'angle de l' "acclimatement", processus considéré comme essentiel pour l'enracinement durable de la population française outre-mer" Emmanuelle Saada (1) p.38
"L'accompagnement se poursuit en effet à l'âge adulte puisque les religieux favorisent les mariages entre métis" Emmanuelle Saada (1) p.41
"Madagascar ressemble fortement à l'Indochine: une minorité de colons s'implante précocement mais la population française est marquée par une importante rotation et par une surreprésentation des militaires. Ils sont nombreux à entretenir ouvertement des relations avec des indigènes. Des enfants naissent ; la plupart sont, comme en Indochine, non reconnus et abandonnés par leur père, mais y sont d'avantage recueillis par les familles des mères. Dès 1900, une Société d'assistance et de protection des des enfants métis est créée à Tananarive. Dans un premier temps, elle distribue des subsides aux mères et aux enfants sous la surveillance des dames patronnesses. Bénéficiant de subventions, elle bâtit une école en 1905 puis un orphelinat qui n'accueilleront, semble-t-il, jamais plus d'une centaine d'enfants. D'autres organisations se préoccupent du sort de ces enfants métis et tout particulièrement la section locale de la Ligue des droits de l'Homme et du Citoyen" Emmanuelle Saada (1) p.43
"La Nouvelle-Calédonie et l'Algérie (sont) deux colonies de peuplement, dans lesquelles la transmission de la terre est un enjeu essentiel : chacune chacune des sociétés en présence avait de bonnes raisons de conserver les enfants nés de la rencontre coloniale. " Emmanuelle Saada (1) p.44
"Le "sentiment d'horreur" produit par ces spectacles (système de réserve pour les Kanaks) est au coeur de la "question métis" " Emmanuelle Saada (1) p.45
"Tout se passe comme si le métissage résistait aux tentatives de comptabilisation. L'historien ne peut donc produire le chiffre des métis dans l'Empire français" Emmanuelle Saada (1) p.51
"Les indigènes sont réticents à se laisser compter (...) il s'agit surtout d'une stratégie bien comprise quand l'impôt est avant tout une taxe de capitation" Emmanuelle Saada (1) p.51
"Si les métis posent problème, ce n'est pas en raison de leur importance numérique mais bien de la menace symbolique" Emmanuelle Saada (1) p.53
"(Les métis seraient le résultat de rencontres d'une) soldatesque éméchée (avec) ces filles de petite vertu, comme il en traîne danqs toutes les contrées du mondeaux trousses des héros bien ravitaillés" Alexis Dana (15)
"Les métissages unissent les éléments les plus médiocres de la société" Cornevin (16)
"(Les métis) ont donc un assez lourd atavisme qui grève leur avenir" René Robin (17)
"Ils sont malheureusement condamnés par l'hérédité à végéter, si on les met dans les conditions de vie d'enfants normaux" (18)
"Les pères des métis abandonnés seraient toujours des militaires ou des fonctionnaires de passage, souvent jeunes et issus des classes populaires, alors que les hommes installés , colons, fonctionnaires ou acteurs du du secteur privé, seraient, eux, enclins à reconnaître , voire à légitimer leur enfant par mariage" Emmanuelle Saada (1) p.56 (19)
"L'un des mythes qui hantent les formulations les plus angoissées de la "question métisse" veut que certaines mères vendent leurs enfants, et tout particulièrement les filles, au moment de leur puberté" Emmanuelle Saada (1) p.57
"côs, épithète dépréciative utilisée pr les Français pour désigner les jeunes femmes vietnamiennes" Emmanuelle Saada (1) p.58
"Par exemple (...) au moment où ils sont révoqués de leur emploi (...) certains pères laissent un certificat d'abandon" Emmanuelle Saada (1) p.59
""Déracinés" les métis ne font partie d'aucune "communauté organique" " Emmanuelle Saada (1) p.64
"Nés de mères indignes, elles-mêmes au ban de leur société d'origine, ils vivent comme elles aux marges interlopes de la société colonisée, dans un milieu "semi-indigène"" Emmanuelle Saada (1) p.64
"Qualifié d'épave (...) de déclassé (...) Insatisfait de sa place, il est au premier rang des contestataires de l'ordre social" Emmanuelle Saada (1) p.65
"Réduit aux emplois les plus vulgaires, il est prédisposé à devenir l'ennemi de l'état des choses dont il souffre, de la société française en particulier" Emmanuelle Saada (1) p.85
"HH" Emmanuelle Saada (1) p.
"HH" Emmanuelle Saada (1) p.
"HH" Emmanuelle Saada (1) p.
"HH" Emmanuelle Saada (1) p.
« La figure du déplacé se rapproche de celle du « mulâtre vaniteux », type littéraire du XIX° siècle. Comme « (ses) origines lui donnent des prétentions qui le font mal voir »., IL refuse les métiers manuels qu’il juge indigne de lui. N’étant pas qualifié pour une activité intellectuelle, il est condamné à vivre de la charité publique ». p66
« Le corps des métis ses occupent une place de choix au panthéon des fantasmes coloniaux ». p66
« Le déclassement est à son comble quand les enfants ont été élevés auprès de leur père avant d’être abandonnés par lui. » p.67
« Alors même que nous constatons qu’ils n’ont ni la mentalité ni les aptitudes d’un Français et qu’ils ne pourront, par la suite, constituer des épaves. » p.67
« La dimension politique de la question métisse découle du déclassement. Les coloniaux craignent que es aspirations insatisfaites ne se muent en ressentiment et que celui-ci nourrisse une opposition au régime colonial. » p67
« Leur maîtrise des deux langues en fait par exemple des employés recherchés des services du renseignements ou du maintient de l’ordre ou plus encore de la petite administration coloniale. » p.68
« Un pauvre petit être de sept à huit ans , au teint rose, aux cheveux blonds, aux yeux bleus et clairs, objet de curiosité tant pour les Français de passage en cet endroit que pour les indigènes. » p.68 Edmond Laugier
« La première condition de la politique du prestige est le maintien de la « bonne distance » entre colonisateur et colonisé. La domination suppose d’abord une différence». p73
« On demande donc aux indigènes tout à la fois de se maintenir à leur indigéniété et de se civiliser.(1930) »p. 73
« Je veux envisager l’état moral de nos compatriotes, après des années passées dans la cohabitation des ramatoas ou des congeaies. Combien j’ai été frappé e et plus encore attristé en constatant leur déchéance intellectuelle et morale. On supposerait volontiers, au premier abord, que le Blanc apporte à la femme indigène une part plus ou moins grande des goûts, des habitudes, des mœurs, orgueil des Européens ;qu’il élève sa compagne, la rapproche du type européen, qu’il est, à son égard, un professeur de civilisation. L’éducation, si éducation il y a, se réduit à quelques changements dans la toilette, à de tentatives d’attitude à l’instar des Europe. Le plus souvent, ce rudiment d’européanisation n’existe même pas. La femme indigène reste totalement indigène. La femme ne se transforme pas en Européenne, c’est l’Européen qui peu à peu se modifie, s’adapte, devient en partie Malgache ou Annamite. Il faut avoir pénétré dans quelque case en brousse, à de longues journées de marche des villes, loin des yeux des chefs ou des égaux, pour comprendre à quel point descendent certains des nôtres, officiers, fonctionnaires ou colons. » Victor Augagneur (Les femmes aux colonies – Les annales coloniales Paris ) 18.01.1913
« L’inquiétude à l’égard des relations sexuelles ou de a cohabitation ne s’est jamais traduite par une interdiction des unes ou de l’autre, à l’inverse de se qui s’est passé dans l’Empire allemand ou hollandais au début du XX° siècle ». p75
« Comme dans les cas des « « évolués » ou des « décivilisés » , leur existence même dissout la solidité de la frontière entre dominant et dominé. Mais elle trahit aussi un manque de dignité des la gent masculine. ». p.77
« A Madagascar et en Afrique, des notables coloniaux ont entrepris de « reclasser » les métis, les retirant de leurs mères pour les placer dans des institutions spécialisées ,où ils pouvaient devenir des « Français d’âme et de qualités », selon l’expression d’un des philanthropes. Ces pratiques de « dressage » des âmes et des corps se sont appuyées sur une conception de l’individu comme produit de l’influence combinée de son « milieu » et de son « hérédité » p.79
« Métis est un terme grammatical, et il signifie un enfant né du commerce d’individus de races et de pigments différents ; c’est aussi un terme ethnique, lorsque par ignorance ou même par encouragements charitables, l’une des deux races en présence, la supérieure, a laissé une caste intermédiaire se former et se différencier éducativement ; c’est enfin un terme social (…). Il import surtout (…) de ne pas laisser se grouper les éléments (de cette caste) en ordre ethnique ». Albert de Pouvourville (L’Indochine et ses métis) La Dépêche coloniale n° 4949 - 16.09.1911
« Les organisateurs de la Conférence de Brazzaville 30.01 au 04.02 .1944 posent de nouveau la « question métisse ». Dans le questionnaire préparatoire à la rencontre, il est demandé aux chefs de territoires s’il faut leur « faire une place à part dans le monde indigène » - signe de l’importance continue du sujet comme « problème » impérial » majeur ». Es gouverneurs de Madagascar et de l’AEF répondent par la négative, renvoyant les métis à leur situation familiale. » p.83
« Mieux vaut faire de l’enfant métis un indigène bien intégré qu’un Européen mal adapté » René Pleven (Ministre des Colonies) 1944
« Le problème métis trahissait un « défaut d’influence morale », son traitement permet à la communauté masculine de « se reprendre » et de « rénover (son) esprit du bien de ce pays ». p. 88 – 1011 – Crévost
« Mépris de classe pour la « soldatesque éméchée » à l’origine d la question métisse » p.88
« La logique est raciale : « Il est bien évident que c’est le sang français qui prévaut dans leurs veines » p.89
« Dans une inversion du « one drup rule » qui domine dans la société américaine à la même époque, (a) « une seule goutte » de sang français suffit ». p89 (a : Est noire toute personne qui a un ancêtre noir, à quelque degré que ce soit)
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« En l’absence d’une hérédité dominante, le rôle du milieu est surtout déterminant » p.90
« Au dessus de cet âge (7 ans), le caractère est formé, les habitudes sont prises. C’est dès sa naissance, quelle que soit son hérédité, que ‘enfant est façonné par le milieu où il a grandi. Il en subit d’autant plus fatalement l’influence qu’il est plus malléable, et conserve plus fidèlement les impressions qu’il reçoit. S’il apprend très vite, il imite plus promptement encore. Et qui imite-t-il de préférence, lorsque sa sensibilité s’est éveillée et avec elle la raison ? Les personnes de son entourage, celles qu’il aime le plus ou dont la supériorité le frappe. Bref, l’enfant est le reflet de son milieu (1926) AG de la Société d’assistance aux enfants franco-indochinois». Terrain N°44 «L’imitation et le projet colonial républicain » Mission du patrimoine ethnologique Paris (03.2005) p.19-38
« Il convient de les arracher à un milieu souvent malsain dès leurs premières années, avant qu’ils aient contracté une mentalité fâcheuse et des habitudes qu’on serait impuissant plus tard à déraciner » 01.05.1912 p.92
« Une importance plus grande est accordée à la fonction paternelle et à sa dimension affective qu’aux « soins maternels » p.93
« Le projet de « reclassement » des métis implique donc une véritable éducation sentimentale inculquant aux pupilles « l‘amour de la France, avec des ambitions de Blancs » Henri BONVINCINI Enfants de la colonie éd. Imprimerie coloniale Saigon 1938 p.45
« La nourriture est donc un signe fort de l’appartenance à l’une ou l’autre des communautés. Mais elle est également productrice d’identité : selon le paradigme de l’habitude – bien proche de celui de l’habitus - , ces techniques du corps, à travers le processus de répétition même, transformant corps et âmes » p.95
« Quand ils ne le sont pas (reconnus par leurs pères), ils en font tout de même usage, précédé du préfixe « dit » pratique entérinée par l’administration : les pères « inconnus » en droit sont bien « connus » de tous en fait ». pp.96
« Le métissage remet en cause une économie de la domination où Européen et indigènes se distinguent par le range où race et statut sont liés. En Indochine, une image particulièrement choquante du renversement de l’ordre colonial, fort rependue, est celle du métis « coolie-pousse » véhiculant un indigène ». p.96
« Il faut aussi éviter le danger du « déclassement » et donc permettre aux métis d’obtenir un « standing de Français » sans leur donner des « espérances » au-dessus de leur rang.. » p.96
« L’objectif est de former des ouvriers qualifiés que l’on envisage, surtout à partit des années 1930, comme des « cadres » de la colonisation. ». p.96
« La Première Guerre mondiale offre une première expérience de « reclassement » dans le milieu français. Les sociétés philanthropiques envoient des pupilles comme volontaires ; de nombreux métis sont par ailleurs réquisitionnés à titre indigène, dans un contexte où les troupes françaises et indigènes sont complètement séparées. » p.97
« L’école et l’armée des formes plus ou moins prononcées de discrimination. Les métis y sont a priori exclus des rangs français » p.99
« L’enseignement franco-indigène double donc le réseau scolaire français. (…) Les diplômes, parce qu’ils ne sanctionnent pas les mêmes qualifications, n’ont pas le même prestige et n’ouvrent pas les mêmes portes : la faculté de médecine à Hanoï ne forme que des médecins auxiliaires qui ne peuvent qu’exercer localement » p.99
"La pacification, oeuvre de longue haleine, nécessitait donc une armée coloniale, finalement organisé en 1900, après de longs débats en métropoles : le modèle révolutionnaire de "la nation en armes" s'opposait à la dissociation entre citoyenneté et obligation militaire qui a finalement prévalu (...) Dans tous les territoires, les hommes étaient soigneusement séparés en "troupes indigènes" et "blanches" (...) Par exemple les troupes françaises de Madagascar sont surtout composées de de citoyens de la Réunion, en majorité d'origine africaine." Emmanuelle Saada (1) p.102-103
"L'une des solutions consiste à faire admettre Très massivement présente en Indochine pendant la période coloniale, ses rangs sont pourtant fermés aux indigènes sujets français (...) elle refuse donc les métis non reconnus mais admet des "Asiatiques étrangers" tels que "Chinois, Siamois, Japonnais, Hindous des possessions anglaises". Pour contourner cette règle, certains métis se font passer pour Philippins, Américains ou Espagnols" Emmanuelle Saada (1) p.103
"L'existence des métis représente une menace sociale et politique, non seulement parce qu'elle efface la distinction entre "Français" et "indigène", mais aussi parce qu'elle introduit du désordre dans les fondements juridiques du rapport colonial, définis par l'opposition entre "citoyen" et "sujet"" Emmanuelle Saada (1) p.105
"Les "cadres européens" leur seront complètement fermés jusqu'en 1919 en Algérie et jusqu'à la fin des années 1920 dans les autres territoires ; après cette date, cela restera toujours le cas de la magistrature et de la haute fonction publique coloniale" Emmanuelle Saada (1) p.110
"Jusqu'en 1946 (...) les indigènes sont considérés comme des nationaux, mais sont privés des prérogatives du citoyen" Emmanuelle Saada (1) p.111
"Pendant toute la période coloniale, c'est à propos de ces populations marquées d'une double altérité - il s'agit d'étrangers qui sont aussi indigènes - que les juristes coloniaux recourent le plus volontiers au registre de la race" Emmanuelle Saada (1) p.117
"Aucune loi ne donne la définition du mot "indigène" (...) Le mot indigène par lui-même ne veut rien dire. Un indigène est un aborigène (...) un Français est un indigène en France (...) On a tendance aujourd'hui à considérer comme indigène tout individu qui ne jouit pas des droits de citoyens français" Paul Moreau (22)
"Le sujet est un ressortissant français privé de citoyenneté, c'est-à-dire un individu soumis à la souveraineté de la France sans avoir à participer à son exercice" Emmanuelle Saada (1) p.119
"L'indigène est la vérité (ethnique) du sujet, simple catégorie juridique, de même que le national est la vérité (sociologique) du citoyen" Emmanuelle Saada (1) p.122
"Aux colonies, la citoyenneté se transmet par filiation. On naît citoyen ; on ne le devient qu'exceptionnellement, après s'être rapproché objectivement de la civilisation française" Emmanuelle Saada (1) p.126
"Les candidats doivent être de bonne vie et moeurs mais aussi justifier de moyens d'existence certains" Emmanuelle Saada (1) p.126
"Les textes mentionnent des éléments qui indiquent la maîtrise de la culture française (savoir lire et écrire, avoir obtenu un diplôme de licence ou bien d'une grande école française)" Emmanuelle Saada (1) p.126
"Être citoyen suppose d'occuper un certain rang auquel est associé un certain "prestige", un "standing" (...) Tout défaut en la matière conduit au rejet de la demande" Emmanuelle Saada (1) p.129
"En situation coloniale, la citoyenneté permet d'échapper au régime disciplinaire de l'indigénat (...) Elle confère aussi à des droits politiques et économiques (dans l'attribution de terres colonisables)" Emmanuelle Saada (1) p.138
"De Saigon à Paris via Tananarive, on évoque le "danger social" ou le danger politique" que représente cette "usurpation de la qualité de citoyen français" Alain Desrosières (23)
"Le problème des "reconnaissances frauduleuses" se superpose à la "question métisse"." Emmanuelle Saada (1) p.140
"Les reconnaissances non seulement créent une famille mais transforment un sujet en citoyen (...) Sur le territoire métropolitain, les reconnaissances sont d'avantage des affaires de famille que des affaires d'Etat, cette valence s'inverse outre-mer" Emmanuelle Saada (1) p.148
"Le décret du 07.11.1916 autorise finalement la reconnaissance par un père français d'un enfant né hors mariage d'une mère malgache et prévoit que celle-ci entraîne l'accession de plein droit à la qualité de citoyen français (...) - Le père dois se présenter en personne devant l'officier d'état civil qui transmet l'acte de reconnaissance au procureur ou à l'officier du ministère public. Ce dernier le soumet, avec les résultats d'une enquête qu'il a menée, au tribunal ou à la justice de paix. Ces instances entendent l'auteur de la reconnaissance, la mère et toute autre personne qu'elles jugent utiles. Elles prononcent en audience publique, par décision motivée, l'homologation ou le refus d'homologation de l'acte de reconnaissance." Emmanuelle Saada (1) p.156
"Il est désirable d'avoir le plus grand nombre de nationaux (...) argument repris (...) si l'on veut éviter les intrus, on veut également augmenter le nombre de vrais français" Emmanuelle Saada (1) p.
"Dans les années qui suivent, plusieurs colonies vont adopter un texte littéralement calqué sur le décret de 1918 pour l'Indochine. Madagascar est bien évidemment une exception, puisque des dispositions plus restrictives y avait été prises dès 1916" Emmanuelle Saada (1) p.
"A Madagascar, comme en AEF, les textes cherchent dans un premier temps à "déterminer dans quelle mesure les dispositions du Code civil relatives à la reconnaissance des enfants naturels se concilient avec la coutume" (27)
"Les droits des enfants dont la filiation serait déclarée contre la volonté de leur géniteur (..) la loi dispose que l'enfant prend le nom de son père ; celui-ci peut exercer la puissance paternelle ; les deux sont liés par un devoir alimentaire et des droits de succession réciproques ; conformément aux dispositions de l'article 8 du Code civil" Emmanuelle Saada (1) p.165
"La notion d'intérêt de la mère de l'enfant naturel est beaucoup plus souvent mise en avant au tournant du siècle. La fille mère, coupable aux yeux des rédacteurs du Code, apparaît sous les traits nouveaux de la fille séduite, une victime (..) Les premières conditions d'ouverture d'une action en recherche de paternité sont le viol, l'enlèvement et la "séduction accomplie à l'aide de manoeuvres dolosives", c'est à dire "abus d'autorité, promesse de mariage ou fiançailles" " Emmanuelle Saada (1) p.167
"L'intérêt de la société est également menacé par la criminalité engendrée par l'interdiction de la recherche de paternité ; celle des filles séduites, décrites comme réduites à recourir à l'avortement, à l'infanticide, ou, si elles veulent nourrir leur enfant, à la prostitution ; celle des enfants naturels surtout, surreprésentés dans les rangs des vagabonds, des mendiants, des prostituées et des criminels " Abel Pouzol (30) p.142-158
"Celui qui a fait l'enfant doit le nourrir" Antoine Loisel (31)
"Dans l'argumentaire développé dans différents territoires, la femme indigène ne peut être considérée comme une victime. Elle s'offre au colonial, de manière publique dans les sociétés qui connaissent le concubinage comme en Indochine" Emmanuelle Saada (1) p.174
"Une relation suivie avec une indigène est un moindre mal, comme le remarquent souvent les manuels de préparation à la vie coloniale : pour des raisons de "sécurité sanitaire", il faut privilégier "l'union temporaire avec une femme indigène bien choisie" qui est "généralement saine, tandis que les prostituées (locales), non soumises à la visite médicale, sont presque toujours contaminées" Dr. Barot (33)
"Les enfants nés de la situation coloniale sont considérés dans des termes fort proches de ceux utilisés en métropole. Les réponses à l'enquête de criminalité reprennent tout particulièrement le thème de la criminalité des enfants illégitimes, les filles étant vouées à la prostitution et les garçons à la délinquance ou à la contestation politique" Emmanuelle Saada (1) p.178
"La parenté est le produit de la seule procréation (une communauté de sang) alors que la famille est un groupement social organisé par la loi ou la coutume" Emmanuelle Saada (1) p.181
"Racisme inclusif a deux implications juridiques : D'abord, l'acte qui fait des métis des citoyens français est considéré comme une attribution et non comme une reconnaissance. Les métis sont déjà français, 'en puissance" pourrait-on dire, en vertu de leur race ; le droit doit entériner ce fait." Emmanuelle Saada (1) p.197
"Nous répondrons qu'à défaut de toute autre source de renseignements, le tribunal devra se déterminer d'après l'aspect physique de l'enfant, aspect qui en général ne trompe pas, et en confiant au besoin à une expertise médico-légale le soin de préciser les caractères ethniques du sujet" Henri Sambuc (39)
"Pour que le métis ne devienne pas un déclassé dangereux, il faut le traiter loyalement et sans arrière-pensée comme un Blanc. Ainsi, le soucis de notre sécurité s'accorde avec nos sentiments de générosité et d'humanité pour commander une même solution" Arthur Girault (41)
"En matière de filiation, juristes et sociologues opposent communément une "vérité biologique" (la génération) à une "vérité sociologique", que l'on pourrait bien aussi qualifier de "psycho-sociologique" puisqu'il s'agit à l a fois d'affects (avec la notion "d'attachement"), de liens reconnus par le groupe familial et social et de rapports économiques" Emmanuelle Saada (1) p.214
"Dans cette perspective, la vérité sociologique est le produit de la vérité biologique et il est plusieurs manières d'envisager leur articulation. (...) Ainsi une thèse de droit de 1914 définit-elle la filiation comme un "lien physique", plus difficile à prouver dans le cas du père que de la mère. Les soins apportés par l'homme à l'enfant constituent pourtant un mode de preuve de la paternité" Emmanuelle Saada (1) p.215
"Théorie de la face : C'est le regard de l'autre qui me fait ce que je suis" Erving Goffmann (42)
"Le personnel administratif colonial a intégré le fait que la "race" ouvre des droits, en l'occurence en matière scolaire, et l'idée que l'apparence physique en est l'indice le plus évident" Emmanuelle Saada (1) p.226
""Traits d'union" entre la population indigène et coloniale (...) les utiliser comme les "cadres de la colonisation"" Emmanuelle Saada (1) p.229
"Dans ce contexte, on croît très tôt remarquer que les métis sont naturellement "acclimatés", parce que notamment ils sont "plus que les Européens réfractaires au paludisme" Emmanuelle Saada (1) p.230
"Aucune "identité collective" métisse ne s'est imposée dans l'Empire française" Emmanuelle Saada (1) p.242
"Si le métis a le statut de son père, il a gardé la nature indigène de sa mère" Emmanuelle Saada (1) p.250
"Les taxinomies sociales "façonnent les gens". Ceux-ci, en retour, participent à la "construction de la catégorie", selon des "effets de boucle", particulièrement notables dans le cas de la maltraitance des enfants selon Ian Hacking " Emmanuelle Saada (1) p.254
"On dit "Eurasien". On n'est pas métis. A l'époque coloniale, on se méfie du métis . Celui qui est entre les deux. C'est le traître, il peut être le traître des deux côtés, d'un côté comme de l'autre " Emmanuelle Saada (1) p.255
"Ces "enfants de la colonie" ont eu à supporter plus que d'autres le poids des institutions d'identification qui sont au coeur de notre présence sociale au monde" Emmanuelle Saada (1) p.258
"Pour éviter les "reconnaissances frauduleuses" d'enfants et donc les accessions "douteuses" à la qualité de citoyen français, l'Etat colonial s'est arrogé le droit de contrôler la "vérité" des liens de filiation, bafouant le principe du respect de "l'honneur et du repos des familles" " Emmanuelle Saada (1) p.268
"Pour le dire vite, aux colonies, avoir du "sang français" prédispose à assimiler une "éducation française" qui n'est jamais aussi efficace que lorsqu'elle est dispensée en famille, auprès du père" Emmanuelle Saada (1) p.270
"Phallogocentrisme : néologisme forgé par Jacques Derrida pour décrire la façon dont le discours philosophiques et plus fondamentalement la "tradition culturelle occidentale" on été bâtis sur une différence sexuelle absolue" Emmanuelle Saada (51) p.272
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Tiré d'une histoire vraie, ce film relate la Stolen Generation australienne... Le réalisateur s'est donné beaucoup de peine lors du casting et le résultat est à la hauteur de cet effort !
Nous sommes en 1931 à Jigalong dans le désert de Gibson. Molly (14 ans), Gracy (10 ans), et Daisy (8 ans), trois petites aborigènes sont arrachées à leur famille pour être transférées dans le camp de Moore, à l'autre bout de l'Australie où les conditions de vie sont déplorables. Les trois filles décident alors de fuir ensemble et entament un périple de plus de 2 000 kilomètres pour rentrer chez elles...
La moyenne de stature de l'homme de néandertal était de 1m65...
ADN mitochondrial féminin => arbre phylogénétique (2)
Pour aller plus loin :
SAADA, Emmanuelle Les enfants de la colonie éd. La Découverte (2007) (femmes, métisses, métissages) (1)
cnrti Définition
ROLLAND, Dominique. "Traitrises et humiliations : secrets métis" (mes tissages)
GLOWCZEWSKI, Barbara. Stolen generation : l'enlèvement des enfants métis en Australie Les Hommes aux semelles de vent (10.07.2016)
CONDEMI, Silvana Quoi de neuf du côté de chez Néandertal ? France culture (26.11.2016)
Les cours du collège de France Migrations, réfugiés, exil 1/9 France culture (06.12.2016) Couleur de la peau 32mn00 (2)
Les cours du collège de France Migrations, réfugiés, exil 2/9 France culture (07.12.2016) Immunologie Paludisme Drépanocytose 04mn35
Les cours du collège de France Migrations, réfugiés, exil 2/9 France culture (07.12.2016) Bilinguisme 28mn47 Cas coréen français 46mn30
OUEDRAOGO, Issa Grande victoire d'un Aborigène en Australie Prespective monde (07.10.2007) (3)
NICOT, Jean Le Thresor de la langue françoyse, tant ancienne que moderne éd. David Douceur (1606) (4) p.408
FURETIERE, Antoine Dictionnaire Universel Contenant généralement tous les mots François tant vieux... éd. A.R. Leers (1690) (dictionnaires.culture) (5)
Jean Français peints par eux-mêmes éd. David Douceur (1842) (6)
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Que serait la culture française sans l'immigration et le METISSAGE ? France culture (22.11.201
MULLER, Caroline L’administration des grossesses (06.12.2017)
Noël 2018 : le succès croissant des tests génétiques France inter (25.12.2018)