Suicide mode d'emploi

Suicide Mode d’Emploi.

Dans un monde de plus en plus déboussolé par son manque de véritable connaissance, de Principes, de morale et de vertus, la désespérance s’empare des esprits ignorants, égarés et des Consciences privées de nourritures vitales sans lesquelles elles s’atrophient et régressent dans la tristesse et le nihilisme.

Le suicide apparaît alors comme une solution acceptable pour franchir ce qui semble être une épreuve insurmontable et sans issue qu’est la Vie, expérience aberrante, idiote et insensée pour un esprit faible et inculte, et une Conscience sans vertu ou presque.

L’intellect raisonneur, poussé jusqu’à l’absurdité de la logique de son ignorance, imagine de façon simpliste que le suicide est un remède possible et un raccourci praticable pour retrouver la paix et la sérénité des béatitudes inconsciences. L’angélisme benêt d’une telle opinion, malgré ou à cause de son romantisme chimérique, ne saurait avoir la moindre valeur de loi providentielle et d’universalité. Cela impliquerait que la Justice Divine, à l’image de la piètre justice humaine, ne serait pas parfaite puisqu’il serait à tout moment possible d’obvier à la légitime application de ses sentences. Que l’ignorance, la paresse, le vice et l’inconséquence de ses propres actes produisent des effets en rapport de ces causes, cela relève de la simple application de cette Justice Divine parfaite. Croire qu’il puisse y avoir une façon de se soustraire à sa responsabilité et aux nobles servitudes qui en découlent, cela revient à imaginer que l’imperfection puisse se mesurer à la perfection, une complète illusion déraisonnable et une immoralité pernicieuse.

Non seulement le suicide n’est pas une solution radicale aux problèmes que la Conscience doit parvenir à résoudre dans l’épreuve de son état d’évolution karmique, mais c’est même une considérable aggravation et alourdissement de son patrimoine karmique, qui demandera pour être purgé de devoir surmonter des épreuves encore plus conséquentes lors de nombreuses vies ultérieures.

Le remède à la souffrance spirituelle ne se trouve pas dans la lâcheté et la fuite, mais dans le courage et la volonté.

La souffrance de l’âme-de-vie est une des salutaires protections que la Divine Providence accorde à chacun d’entre nous. Il n’y a pas de damnation éternelle, et si cela est possible nous le devons à la souffrance qui rend la progression de l’âme-de-vie, de plus en plus difficile lorsqu’elle a orienté sa démarche dans le sens de l’involution. Cette souffrance doit finir par interpeller la Conscience sur le bien-fondé du sens de sa démarche sur la voie qui est la sienne. Penser que le suicide mettra un terme à cette souffrance n’est qu’un égarement dû à l’ignorance des Lois de la Nature qui ne peuvent être violées d’aucune façon. Cette souffrance trouvera facilement son soulagement dans l’épreuve que la Conscience décidera d’une part d’affronter, et d’autre part, de surmonter par la pratique volontaire du courage, de l’endurance, de l’effort et de l’abnégation. L’adversité est accablante pour tous ceux qui cherchent sans cesse à la fuir, mais pour ceux qui décident d’y faire face, alors c’est l’adversité qui finira par tourner les talons... La souffrance n'est soluble que sur la voie de l'évolution qui seule apporte sagesse, paix profonde, sérénité et extase, mais ces inestimables trésors se méritent.

À l’inverse, l’âme-de-vie choisissant, par faiblesse, paresse, facilité, et surtout une épouvantable vision égotique, le suicide comme remède à ses maux, découvrira avec une stupéfaction effrayée et effrayante que non seulement son état de souffrance n’aura pas disparu avec la mort du corps organique qui lui servait de véhicule, mais qu’en plus, ne pouvant plus y porter remède dans le cadre des mises à l’épreuve que confèrent l’état d’incarnation, elle devra subir cette souffrance dans son intensité maximum jusqu’au terme de sa mort naturellement programmée, et jusqu’à la prochaine réincarnation qui se fera avec le handicap considérable d’un patrimoine karmique alourdi par ce suicide.

Il n’y a pas de hasard ni de coïncidence, et la Justice Divine est et reste parfaite. Croire que nous naissons à une époque plutôt qu’une autre, dans une région plutôt qu’une autre, dans une famille, race, nation plutôt qu’une autre, au gré des aléas d’une immense loterie fantasque, c’est méconnaître les rigueurs et la justesse des Lois universelles et intemporelles. Nous ne renaissons qu’en rapport de l’état de l’évolution que notre champ de Conscience est parvenu à atteindre lors de notre précédente incarnation. Pour comprendre de façon concrète ce principe, je dirai : que naître pauvre dans un pays riche (richesse qui n’est pas à concevoir que sur le plan matériel) est déjà une indication de l’état d’évolution de notre précédente incarnation. Rester pauvre pendant toute sa vie dans ce pays riche, et mourir dans la même condition, ce qui implique un manque d’évolution, condamnera cette Conscience à renaître pauvre, mais cette fois dans un pays pauvre. La Tonalité de la vie précédente, implique que la vie suivante se fera obligatoirement sur la même tonalité qui sera soit évolutive soit involutive, et à cela il n’y a aucune transgression possible. Dura lex sed lex (la loi est dure, mais c'est la loi)

Dans son ouvrage Isis dévoilée, H.P. Blavatsky nous indique la chose suivante :

Dire que tous les esprits sont pareils ou faits pour vivre dans la même atmosphère, ou investis des mêmes pouvoirs, ou enfin régis par les mêmes attractions, électriques, magnétiques, odiques, astrales ou autres, serait aussi absurde que de prétendre que toutes les planètes sont de même nature, que tous les animaux sont amphibies, ou que tous les hommes peuvent s'accommoder de la même nourriture. Il est, au contraire, parfaitement conforme à la raison que les natures les plus grossières parmi les esprits descendent davantage dans les bas-fonds de l'atmosphère spirituelle, ou en d'autres termes, dans les régions plus voisines de la terre. Par contre les plus pures monteront bien plus haut. Dans ce que nous appellerions la Psychomatique de l'occultisme (si nous avions à créer un mot pour exprimer la chose) il est aussi peu fondé de prétendre que l'une de ces catégories d'esprits peut prendre la place de l'autre ou subsister dans les mêmes conditions que lui, que de s'attendre, en matière d'hydraulique, à ce que deux liquides de densité différente puissent échanger leur marque sur l'échelle de l'hydromètre de Beaumé.

Görres, dans la description qu'il fait d'un entretien qu'il eut avec quelques Hindous de la côte de Malabar, raconte que leur ayant demandé s'il y avait des fantômes parmi eux, ils répondirent : "Oui mais nous savons que ce sont de mauvais esprits... il est rare que les bons se fassent voir. Ce sont surtout les esprits des suicidés et des meurtriers, ou de ceux qui sont morts de mort violente. Ils errent constamment autour de l'humanité, et lui apparaissent sous la forme de fantômes. La nuit leur est favorable, ils séduisent les faibles d'esprit, et tentent les autres, de mille manières différentes."

Porphyre nous apprend quelques faits répugnants, dont la vérité est confirmée par l'expérience de tous les adeptes de la magie. "L'âme, dit-il, ayant, même après la mort, une certaine affection pour son corps, une affinité proportionnée à la violence avec laquelle leur union a été rompue, nous voyons beaucoup d'esprits errant désespérés autour de leurs dépouilles terrestres ; nous les voyons même cherchant et fouillant avec avidité les restes putrides d'autres corps, mais surtout recherchant le sang fraîchement répandu, qui leur donne momentanément quelques-unes des facultés de la vie.

Pour tous les occultistes grands initiés dignes de ce nom, dans toutes les traditions, et depuis tous les temps, le statut du suicidé dans sa forme désincarnée est toujours semblable à celui des grands criminels. Dans un ouvrage d’un Tibétain lui aussi grand initié, il est précisé :

Le péché (comme vous l'appelez) dans la Personnalité d'un disciple provoque une faiblesse dans quelque point, ce qui est une emprise profitable pour la force du mal. Cette forme d'obsession se manifeste dans le changement quelquefois observé, lorsqu'une grande âme s'élance soudainement dans un sentier apparemment descendant, quand elle change toute l'orientation de son existence et traîne dans la boue une belle réputation. Cette obsession porte avec elle sa propre punition, car sur les plans intérieurs le disciple en est le spectateur et dans l'agonie du mental voit son véhicule inférieur déshonorer le bon renom de son réel possesseur, provoquant la mauvaise critique d'une cause très chère. L'homme peu évolué, faiblement équipé est alors incapable de résister. Les genres d'entités obsédantes Elles sont trop nombreuses pour les mentionner en détail, mais je peux en énumérer quelques-unes.

1. Les entités désincarnées d'un ordre inférieur qui attendent l'incarnation, et qui voient dans les cas un et deux l'opportunité qu'elles recherchent.

2. Les suicidés, désireux d'annuler l'effet de leur acte et de se mettre à nouveau en contact avec la terre.

3. Les esprits liés à la terre, bons et mauvais qui, anxieux des êtres aimés, de leurs affaires commerciales ou désireux de faire quelque mal ou d'annuler l'effet d'actes mauvais, se précipitent et prennent possession des cas un et deux.

4. Les Frères des Ténèbres, comme déjà dit, qui se servent principalement des troisième et quatrième cas déjà cités. Ils réclament des corps hautement développés, ne voulant pas employer des corps peu solides ou grossiers. Dans le cas numéro trois, la faiblesse est entièrement relative étant causée par l'hyperaccentuation du véhicule mental.

Ici, les suicidés font partie de la catégorie des entités obsédantes, et comment pourrait-il en être autrement pour ces esprits en état de grande souffrance n’ayant plus le moyen d’y porter remède dans cette condition de désincarné... Dans certaines de ses lettres le grand Maître Tibétain Koot Hoomi Lal Singh évoque la situation des esprits des suicidés comme cet extrait l’indique :

M. Hume déclarerait-il qu'elle s'est "suicidée" si elle tombait raide morte au cours de son travail actuel ? Le motif est tout et l'homme est puni dans le cas de responsabilité directe, jamais autrement. Dans le cas de la victime, l'heure naturelle de la mort a été accidentellement anticipée, tandis que dans celui du suicidé la mort est volontairement occasionnée, avec une connaissance pleine et entière de ses conséquences immédiates. Ainsi l'homme qui se tue dans un accès de folie momentanée n'est pas un felo de se au grand chagrin et souvent au grand dam des Compagnies d'assurances sur la vie. Et il n'est pas laissé en proie aux tentations du Kama Loka, mais tombe endormi comme toute autre victime. Un Guiteau ne restera pas dans l'atmosphère terrestre avec, au-dessus de lui, ses principes supérieurs (inactifs et paralysés, mais toujours présents). Guiteau (Guiteau tira, le 2 juillet 1881, sur le président des Etats-Unis Garfield, qui mourut de ses blessures au mois de septembre de la même année (N.d.T.) ) est passé dans un état pendant la durée duquel il sera toujours en train de tirer sur son Président, bouleversant et brouillant ainsi les destinées de millions de personnes ; état pendant lequel il sera toujours jugé et toujours pendu. Baignant dans les réflexions de ses actes et de ses pensées (spécialement celles qu'il eut sur l'échafaud).

Pour résumer, le suicidé se trouve en situation de vivre constamment l’état de sa Conscience au moment de son suicide, et comme il s’agit d’un état de grande souffrance, il n’est donc pas raisonnable, en connaissance de cause, d’espérer rejoindre le monde des béatitudes sereines par le faux raccourci du suicide. J’adresse ce message à ceux qui s’engagent dans cette épouvantable voie de perdition. L’être humain, selon la grande tradition hermétique, ne devient jamais autre chose que ce qu’il pense, que ce soit ici où dans un ailleurs qui n’est que la stricte continuité de cet ici. Enfin, l’un des principes invariable de la Justice Divine veut que chacun reçoive selon ses mérites, et la lâcheté du suicide, - car ce n’est pas autre chose dans l’immense majorité des cas - (il y a toujours les exceptions qui confirment la règle), ne peut mériter qu’un juste retour des lacunes de cet état d’ignorance.

Le meilleur remède à la désespérance de vie passe par l'accession à la connaissance, ce que vous avez la possibilité de faire sur le site :

Le Grand Oeuvre d'Hermès

Et surtout par la domestication de son ego destructeur en se mettant au service désintéressé d'un groupe. L'humilité qu'implique ce service fait accorder plus d'importance aux autres qu'à sa petite personne, ce qui donne une amplitude plus grandiose à la Conscience.

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Ci-après Téléchargement gratuit du texte : suicide mode d'emploi, à diffuser le plus largement possible autour de vous. Qu'une seule vie soit sauvée grâce à ce texte et vôtre intervention, ce sera un noble crédit porté au compte de votre patrimoine karmique.