Quelques conditions pour devenir un Mage.
La Haute Magie n’est pas une violation des lois de la Nature, mais le strict respect de ces lois.
La Haute Magie n’agit pas du bas vers le haut, mais l’inverse.
La Haute Magie utilise la Force uniquement sous forme de Vertus. La sorcellerie sous forme de vices.
La Haute Magie est spectaculaire par le fait qu’elle n’utilise pas les lois de causalité de la sphère temporelle, mais celles de l’Éternel Moment Présent. Encore faut-il parvenir à cet état de Conscience.
La Haute Magie ne dépend pas de symboles, d’incantations, de rituels, de formules mystiques psalmodiées ni d’objets matériels, mais essentiellement de pureté d’intention et de dignité du Mage...
La Haute Magie est essentiellement l’expression des Facultés supérieures qui se trouvent volontairement activées par celui ayant acquis les Connaissances pour le faire.
La Haute Magie n’est pas extraordinaire, mais un ordinaire supérieur à ce qui constitue la norme des ignorants.
La Haute Magie est l’expression de Puissances supérieures accordant leurs bienfaits à ceux qui ont su s’en rendre dignes.
La Haute Magie est nécessairement désintéressée, car dans le cas contraire elle devient inévitablement sorcellerie.
La Haute Magie est totalement inaccessible à l’ignorant et au profane, et elle est infiniment dangereuse pour le cupide et le vicieux.
Claude Le Moal 9 dec. 2008
Note N° 43
Avant de pouvoir parvenir à la grande harmonie mystique, la Conscience devra surmonter de puissants obstacles se dressant sur le chemin de l’aspirant dont l’intellect raisonneur est probablement un des plus importants. Comme je l’ai précédemment signalé, cet intellect raisonneur est régi par les lois de causalité de la sphère temporelle et s’exprime par la réflexion. Pour lui tout est mouvement, tout est instable, temporaire, relatif, éphémère et inconstant. Ses réflexions seront les arborescences de ces bases mouvantes, reliées les unes aux autres par les chaînons des causalités sensorielles et intellectuelles. Même si les limites de ses raisonnements aboutissent invariablement aux frontières de l’absurde, la Conscience du corps intellectuel parvient à produire une éphémère cohérence. Cette construction architecturale lui donne l’illusion d’une «réalité» objective en même temps qu’elle constitue sa prison de certitudes.
Comme je viens de le signaler, l’intellect raisonneur ne peut pas franchir les limites des lois de causalité, car au-delà se trouve pour lui le monde de l’absurde, de l’incompréhension et de sa propre folie. Ce n’est donc pas la Conscience du corps intellectuel qui pourra se libérer de la camisole de servitudes que lui impose l’intellect raisonneur, mais la Conscience du corps spirituel parvenant à saisir que tout changement est soumis à des lois immuables.
S’il existe des lois immuables, alors forcément elles sont intemporelles et ne sont donc pas soumises à la sphère temporelle, ni tributaires des causalités qui fondent l’ossature de l’intellect raisonneur. Autant ce dernier est totalement sous l’influence du temps, du mouvement, de l’espace, et par voie de conséquence, de la forme dense ; autant la Conscience du corps spirituel sera imprégnée par l’immuabilité de l’Éternel Moment Présent se situant nécessairement hors du temps, du mouvement, de l’espace et de la forme dense.
Dans cet état de Conscience si particulier, les lois immuables ne s’appréhendent plus par les mécanismes réducteurs, diviseurs et hétérogènes de la réflexion de l’intellect raisonneur, mais par l’élargissement de la faculté intuitive de cette Conscience dans son corps spirituel. L’activation de cette puissante faculté supérieure lui donne accès à un monde d’activités supraphysique homogène, de nature et de complexion échappant à la capacité d’entendement d’un intellect raisonneur cantonné dans son propre espace de causalités sensorielles et émotionnelles.
Ce qui structure la réflexion de la Conscience du corps intellectuel, c’est le savoir et la mémoire. Ce savoir est constitué de règles imparfaites, changeantes et hétérogènes ; sa mémoire sera de même nature que les basses énergies-pensées que véhicule ce savoir. Les constructions (réflexions) que produira cette Conscience, seront nécessairement teintées par les éléments mouvants et éphémères stockés dans cette mémoire. La pensée que produira cette Conscience intellectuelle ne pourra être que temporairement à peu près juste, mais en aucun cas rigoureusement juste en Vertus, condition incontournable de l’intemporalité et de la sagesse.
La Conscience du corps spirituel parviendra à la domination de toutes les situations, temporelles et intemporelles, car sa Mémoire sera constituée de Connaissances immuables. Ces Connaissances se différencient du savoir de l’intellect raisonneur par le fait que la Conscience du corps spirituel, en recevant des vérités supérieures, a pris soin de les éprouver dans une mise en pratique régulière et volontaire. La Mémoire de la Conscience du corps spirituel étant ainsi constituée de Connaissances intemporelles, acquiert par les hautes énergies-formes de ses pensées, sa propre intemporalité. La mémoire de la Conscience du corps intellectuel sera périssable, pas celle de la Conscience du corps spirituel. Grâce à cette Mémoire intemporelle et donc fidèle (faculté supérieure), il lui sera possible lors de méditations, de produire et surtout de recevoir des pensées de plus en plus juste en Vertus. Pour parvenir à ce niveau de perception subtil, il faudra qu’elle devienne maîtresse des causes et des effets qui conditionnent, déterminent et asservissent les pensées-formes des corps inférieurs.
L’accès de la Conscience à son corps éthérique, passe par la structuration d’une Mémoire constitué de pensées-forme compatibles avec la nature de ce corps.
Note N° 44
La compréhension de l'Éternel Moment Présent ne peut se concevoir que comme un monde spirituel aux lois immuables, sans forme dense ; un monde de la Conscience subjective, pour le moment inaccessible et incompréhensible à une science purement intellectuelle et causale.
Entrons plus avant dans un aspect de la Haute Magie le plus difficile à maîtriser, je veux parler de la prise de Conscience de deux états de la Création diamétralement opposés tout en étant indissolublement liés : le temporel et l'intemporel.
Le temporel, celui conditionnant l'essentiel du corps physique et intellectuel, est régi par les lois de causalité accessibles
Parvenir à distinguer à la raison par induction, déduction et parfois par la synthèse. Ce mode de perception strictement logique n'offre pourtant aucune garantie de justesse absolue (intemporelle), mais uniquement de justesse relative, voire très relative. J'ai déjà eu l'occasion de signaler qu'il y a autant d'intelligence possible dans le "Bien" comme dans le "Mal", dans le vice comme dans la vertu. Qu'un raisonnement causal peut parfaitement être juste en partant d'un postulat discutable ou douteux, comme savent le faire les sophistes. Ce raisonnement, parfois très érudit et alambiqué, devient une théorie qui ne sera pas nécessairement validée par la pratique et l'épreuve des réalités, se contentant de se draper dans la Foi aveugle ou celle des certitudes péremptoires.
Cette théorie causale douteuse pourra parfaitement subir, avec un certain succès, l'épreuve de la mise en pratique, les lois de cause à effet étant tributaires des conditions d'un environnement proche auxquels elles se rattachent, et qui sont de l'ordre du temporel, éphémère, involutive. L'intelligence du raisonnement causal ouvre toujours un espace du possible qui se caractérisera par plus ou moins d'insignifiance en fonction de son degré de sophistication. Cet espace sera strictement limité dans le temps.
La causalité stimule et structure l'intellect raisonneur et ce dernier nourrit de ses expériences la causalité par des nouveaux schémas, cette inter-dépendance élargissant leur horizon commun.
Malgré l'intelligence et l'érudition dont pourra faire preuve la Conscience positionnée dans son corps intellectuel, elle se heurtera, lors de la mise en pratique de ses théories, à cette part d'inattendue venant sans cesse remettre en cause la cohérence d'une construction intellectuelle pourtant en apparence si harmonieuse et logique. Ce phénomène est invariablement vécu dans le secteur scientifique qui passe son temps à essayer de mettre en pratique des théories dont le résultat des expériences apporte plus de questions que de réponses espérées. Les lois de causalité du temporel, lors de leur mise à l'épreuve, découvrent leurs limites fixées par l'intemporel.
Dans cet état intemporel, le mode de perception ne peut pas être celui qui régit les lois de causalité dont le mode d'application est nécessairement successif. Les choses se produisent et se manifestent selon un ordre chronologique : passé; présent, futur. Alors que dans l'intemporel n'existe que l'Éternel Moment Présent. Les lois de causalité qui structure le temporel ne sont donc pas compatibles avec celles de l'intemporel.
Parvenir à discerner les propriétés du temporel et de l’intemporel suppose la connaissance, même sommaire, de ce qui est le propre de l’un et de l’autre. N’avoir dans son patrimoine culturel et intellectuel que des connaissances se rapportant à la sphère de causalité ne permet pas à la Conscience de s’aventurer dans cette terra incognita qu’est l’intemporel aux règles de fonctionnement si différentes sans pour autant violer les lois de la Nature.
Note N° 45
Les structures de l’intemporel reposent sur les lois d’analogies et le Principe de simultanéité. L’analogie du passé dans l’Éternel Moment Présent correspond à ce qui a été éprouvé par la Conscience lors d’un vécu, le futur par tout ce qui reste à éprouver. Pour comprendre le concept de l’Éternel Moment Présent, je pourrai le comparer à une immense bibliothèque renfermant tous les livres de toutes formes de vies possibles auxquelles une Conscience pourra s’identifier. Lorsque le lecteur est plongé dans un livre, il ouvre un espace temporel spécifique à l’histoire de cet ouvrage ; les pages lues deviennent un passé : celles qui restent à lire un futur, celles en cours de lecture un présent. Lorsque la lecture du livre est terminée et qu’il est refermé il peut reprendre sa place dans le rayon de sa catégorie au sein de la bibliothèque de l’Éternel Moment Présent. L’illusion de l’espace de temporalité du livre retrouve son immuabilité d’un champ du possible (un Principe en contingence d’être) dans l’immuable éternité des choses. La cohabitation de l’illusoire temporel et de la réalité intemporelle devient ici possible sans pour autant être paradoxale, nous noterons juste la subordination du premier par rapport au deuxième. Un livre (un champ d’espace-temps possible) peut parfaitement ne jamais être lu tout en restant constamment disponible pour une lecture éventuelle.
Par ce principe de cohabitation entre le temporel et l’intemporel, nous pouvons d’ores et déjà discerner que ce qui caractérise le temporel est le déroulement causal selon un mode successif : un début, un milieu une fin, un présent éphémère devenant rapidement un passé et se dirigeant vers un futur spécifiquement structuré selon les paramètres de ce passé. Dans l’Éternel Moment Présent tous les champs du possible sont là dans une parfaite simultanéité constante, que ce soit les livres lus, comme ceux qui restent à lire. Toutes les vies éprouvées et celles qui restent à éprouver. Cette cohabitation de l’intemporel et du temporel dans l’Éternel Moment Présent, se retrouve en mode inversé dans la sphère temporelle, principe que nous retrouvons dans la graine qui contient en simultané le germe, la pousse l’arbrisseau l’arbre avec ses branches, feuilles fleurs et toute la fructification qu’il produira tout au long de sa vie, alors que la manifestation de chacun de ces états ne pourra se faire dans la sphère temporelle qu’en mode successif, chaque étape succédant à une étape précédente qui devra laisser sa place jusqu’au terme du processus de manifestation se traduisant par la fin de l’histoire et la mort du cycle lui ayant permis d’exister pendant une brève période.
Le lecteur qui s’identifie au héros de l’histoire qu’il est en train de lire, éprouvera ses sensations, désirs, passions et émotions, mais lorsqu’il aura refermé le livre, en sortant de son rêve éveillé, il conservera simplement une mémoire de cette histoire et en sortant sa concentration de ce livre, il recouvrera sa propre identité différente de celle du héros imaginaire.
Avoir Conscience d’être simplement le lecteur d’un livre, sans pour autant ne faire qu’un avec le héros, est ce qui permet de sortir des lois de causalité de l’histoire de ce livre. Une conscience dans un corps intellectuel fonctionnera selon ces modalités de la réflexion causale. Cette même Conscience s’élevant, par la pratique de l’alignement des corps inférieurs, dans le corps spirituel, pourra fonctionner selon les modalités des lois d’analogies et de simultanéité. ce fonctionnement s’obtient par la pratique de la méditation. Avant de parvenir à l’état de méditation maîtrisé, la Conscience aura accès ponctuellement à l’Éternel Moment Présent lors des phases de rêve qui est le précurseur inconscient de cet état de Conscience intemporel. Pendant la période de rêve l’âme-de-vie devient ce qu’elle pense hors des r
ègles et du carcan de la causalité, mais comme elle n’en a aucune maîtrise consciente, ses rêves sont souvent caractérisés par des élucubrations chimériques.
Ces premières indications concernant les rapports constants qu’il y a entre le temporel et l’intemporel, devraient permettre de comprendre la puissance de la Haute Magie. Lorsqu’une Conscience parvient à maîtriser ses pensées dans l’Éternel Moment Présent. Si l’état d’inconscience du rêve est une suite de divagations incohérentes avec très peu d’effets sur le cours des choses d’une incarnation, la maîtrise des pensées d’une Conscience dans l’intemporel lui donne accès à des ressources (puissances) considérables. Il est aisé d’en déduire les éventuels dangers pour ceux qui ne seraient ni pleinement conscients ni pleinement maîtres de la parfaite justesse de ses pensées. Dans un état de rêve, il peut être rapidement mis un terme à un égarement se traduisant pour l’intéressé par un cauchemar, lors d’un réveil brutal (retour aux causalités temporelles structurantes), ce ne sera plus le cas lors d’une méditation consciente.
Si l’efficacité et la compétence, dans la sphère temporelle, reposent sur la maîtrise et la pratique des lois causales, dans l’intemporel les résultats seront obtenus par la justesse des correspondances analogiques que produiront les énergies-pensées issues de vérités éprouvées et épurées. La pensée juste en vertus se manifestant par un verbe vivant dans l’Éternel Moment Présent est la puissante baguette de pouvoir du véritable Mage. Cette pensée reçoit satisfaction conformément au verbe exprimé. Avant d’y parvenir il faut d’abord que la Conscience discerne le temporel de l’intemporel, la causalité de l’analogie, la raison de l’intuition, l’essentiel du superflu.
Dans le cas d’une pensée non éprouvée et mal épurée, le Paradis de l’Éternel Moment Présent peut devenir rapidement un enfer, et le rêve un cauchemar sans qu’il soit possible de retourner à l’inconscience de l’illusion temporelle pour s’en débarrasser par un pseudo réveil.
Note N° 46
Le plus sur moyen de ne jamais parvenir à hisser sa Conscience dans le corps spirituel réside dans l’absence de maîtrise de la puissance magnétique du pouvoir d’identification. Lorsque ce pouvoir s’exerce au détriment de la faculté volitive, il condamne la Conscience à s’identifier aux lois de causalité de l’intellect raisonneur qui se traduisent par des émotions, désirs et passions dérisoires et éphémères. La Conscience devient prisonnière de cette identification de basse intensité vibratoire, perd de vue ses perspectives divines et intemporelles ainsi que les travaux de concentrations, de connaissances et d’efforts qui lui incombent de réaliser pour parvenir à se libérer de cette puissante attraction magnétique.
Une sentence de Lao-Tseu résume parfaitement ce principe d’identification :
En se conformant à la vertu, on devient la vertu.
Mais si on pense au crime, on recueille la honte du crime.
C'est pourquoi l'action comme l'inaction traduisent l'invisible harmonie. Ou la foi est totale, où elle n'est pas.
Dans cette admirable synthèse, le maître distingue l’identification à la vertu de celle du vice, il rejoint l’enseignement des Tablettes de Thoth lorsqu’elles affirment : que l’homme ne devient que ce qu’il pense. Pour éclairer la portée considérable de cette sentence, il convient de se rappeler que le vice, prenant si facilement la forme des émotions, des désirs et des passions, ne nécessite aucun effort pour occuper et asservir une Conscience ne faisant preuve d'aucunes volonté pour adhérer à la vertu. Le vice de l’ordre du Destin s’impose par les lois de causalité, alors que la vertu de l’ordre de la Providence, réclame une adhésion volontaire.
En outre, Lao-Tseu fait état dans cette sentence de deux précieuses indications. La première celle qui rapporte la vertu à l’action, et le vice à l’inaction. Ce que la première est à la Force, le deuxième l’est à la faiblesse. La Conscience devient souveraine que lorsqu’elle maîtrise et active sa faculté volitive, dans le cas contraire sa carence est suppléée par les lois de causalité qui concourent, elles aussi, au maintien de l’invisible harmonie. La deuxième indication, est que la vertu implique la pratique de la Foi, ceci se déduit aisément lorsque la Conscience se retrouve prisonnière de la sphère temporelle et causale dominée par les vices. Il faut une Foi totale pour croire à la lumière lorsque l’on est plongé dans l’obscurité la plus complète.
Ce qui caractérise l’immense majorité de l’humanité, quelles que soient les époques de sa manifestation, c’est précisément cette totale identification au dérisoire, périssable et superflu comme en témoigne la parabole Biblique de l’idolâtrie au veau d’or, aujourd’hui se traduisant par une civilisation matérialiste ; l’or des fous constituant la quête des alchimistes égarés.
Il est donc indispensable, pour une Conscience souhaitant se hisser dans le corps spirituel, d’activer sa faculté de discernement qui lui permettra de distinguer l’essentiel du superficiel, le temporel de l’intemporel, le vice de la vertu, le mortel de l’immortel. Sans l’activation de cette faculté supérieure qu’est le discernement, il est impossible de parvenir à cultiver des pensées juste en vertus. Condition de l’élévation de cette Conscience à l’état de méditation ouvrant le puissant vortex de l’Éternel Moment Présent. Le pouvoir de cette Faculté éminemment supérieure qu’est le discernement est superbement traduit dans les Tables de la Loi du Sépher de Moïse par le trope suivant :
Et-vous-serez tels-que Lui-les-Dieux, connaissant-le-Bien-et-le-Mal.
La Connaissance de la plus haute vérité possible sur un sujet donné, celle qui justement distingue les aspects positifs et négatifs d’une même chose, implique de la part de la Conscience qui reçoit cette vérité, sa totale adhésion (identification), une mise à l’épreuve par une pratique vertueuse volontaire et une obéissance librement consentie aux Principes universels révélés par cette vérité perçue.
La Conscience du corps spirituel doit concentrer sa réflexion et surtout sa méditation sur la tonalité la plus universelle et la coloration la plus intemporelle que renferme chaque manifestation. Ces principes qui ne sont pas de l’ordre de la causalité, ne sont perceptibles que par la Conscience en état de méditation parvenant à maîtriser et coordonner son niveau vibratoire avec celui des pensées véhiculant ces lois dans l’Éternel Moment Présent.
Nous pouvons constater, par cette approche, les différences de nature qu’il y a entre les facultés sensorielles et intellectuelles, - ces deux catégories ne permettant pas de se libérer du puissant magnétisme attracteur de l’identification temporelle et causale -, et les facultés supérieures activées par la volonté de la Conscience qui sont les instruments de sa libération de la temporalité et le sceptre de son pouvoir de domination des lois causales.
Note N° 47
Les deux corps inférieurs sont les instruments du désir régis par les sensations, émotions et passions. Le corps spirituel est l’instrument de la volonté régi par la Connaissance. Le corps éthérique est l’instrument de l’amour-sagesse régi par les vertus. Chaque corps fonctionne sur une plage vibratoire spécifique allant de la plus basse intensité négative, celle du corps des désirs, à la plus haute intensité positive, celle des vérités immuables agissantes. Ces vérités sont les expressions des lois de la Divine Providence.
Ce qui est négatif reçoit sans pouvoir agir autrement que par dissociation ou décomposition, le propre de l’état d’hétérogénéité. Ce qui est positif est fécondant, unificateur, constructif. La plus Haute Magie tire ses plus puissants pouvoirs de la plus haute intensité positive, celle régie par la pratique parfaitement maîtrisée des vertus. Pour qu’une Conscience puisse passer de l’état négatif du corps physique, à celui positif du corps éthérique, par degrés successifs, elle doit transformer sont énergie vitale, et la transformation de cette énergie vitale repose sur la transmutation alchimique des pensées.
Si l’intellect raisonneur a la possibilité de faire évoluer son corpus de pensées par la réflexion, la Conscience du corps spirituel aura la même possibilité par la pratique de la méditation. La différence de nature entre les pensées issues de la réflexion et celles provenant de la méditation, repose sur le principe que les pensées des sens sont toujours passagères et véhiculant une faible énergie, ce qui ne sera pas le cas des pensées justes en vertus. C’est dans ce processus d’accumulation des pensées de haute énergie que réside le principe de transformation de l’énergie vitale.
Ceux qui percevront la profonde réalité de ce mécanisme d’évolution et de transformation alchimique, comprendront le sens de la formulation que Bulwer Lytton a utilisé dans son roman Zanoni lorsqu’il dit : la pensée est une âme. L’aspect le plus inconsistant et le plus volatile de la “matière” est aussi le plus déterminant et le plus puissant de la Création. Lorsque que la Table d’Émeraude invite à séparer le subtil de l’épais, elle énonce un des principes essentiels de l’alchimie divine et de la transmutation de toute chose. La Conscience dans le corps physique n’accorde qu’une importance accessoire à la pensée, considérant, à tort, que le plus important réside dans la densité palpable des manifestations. Pour la Conscience dans le corps spirituel, c’est exactement l’inverse. La pensée devient le germe qui se trouve à l’origine de toutes les manifestations. Plus ce germe concentre d’énergie vitale, plus la manifestation aura l’amplitude de cette énergie.
Comme la Justice Divine ne saurait favoriser la moindre de ses Créatures, sans déchoir de son statut, la distribution de cette énergie vitale se fait selon le principe universel qui veut que chacun reçoive selon ses mérites. L’accumulation de cette énergie repose donc sur un mécanisme dont la mise en mouvement est laissée à l’appréciation de la Conscience de sa volonté et à son libre arbitre. Croire qu’il suffit d’attendre que le mécanisme se mette en marche de lui-même, sans raison aucune, revient à ignorer les Lois de la Divine Providence, et le phénomène d’accumulation et d’augmentation de l’intensité vibratoire de l’énergie vitale repose sur la Connaissance, et l’activation et la maîtrise des facultés supérieures comme : le discernement et l’identification, sujets amplement traités antérieurement.
Si la pensée est la brique de base de l’évolution et de la structuration de la Conscience, ce qui n’est plus contestable au niveau d’avancement de nos travaux, elle est donc la matière première dont nous devons impérativement nous préoccuper, tant dans sa quantité que dans sa qualité. Faire le ménage des pensées parasites qui sont venues, tout au long d’un vécu, encombrer le corps de sa Conscience, est une des premières épreuves d’épuration qu’il convient d’entreprendre. Distinguer les pensées qui se rapportent à chacun des corps de manifestation, que la Conscience doit parvenir à maintenir dans un alignement constant, est la deuxième étape des travaux à accomplir. Remplacer les pensées de faible amplitude vibratoire, par des pensées concentrant davantage d’énergie, est la troisième étape. Chacune de ces étapes nécessite effort endurance détermination et manifestation de la faculté volitive,.La Haute Magie de la transmutation, alchimie spirituelle au caractère universel, n’acquiert toute sa puissance que dans le respect du principe de la Table de la Loi du Sépher de Moïse : autant-que-possible. Ceux qui se contenteront de pratiques frivoles inconstantes et désinvoltes, ne doivent pas s’attendre à recevoir autre chose que le juste prix de leurs pratiques. Les plus grandes richesses se paient au prix le plus fort, il n’y a ni passe-droit, ni privilège. Pour accéder aux énergies-pensées de forte intensité vibratoire, il faut avoir préalablement épuré le corps de la Conscience qui souhaite les recevoir, et avoir ouvert le vortex par lequel elles peuvent se déverser, ouverture qui relève de l’alignement stabilisé des trois corps de cette Conscience. L’absence d’épuration ne permet pas un alignement stabilisé, et l’épuration sans la volonté de maintenir un alignement stabilisé ne permet pas d’ouvrir le vortex.
Tous ces exercices ne reposent que sur la pratique d’une pensée juste en vertus, que ceux qui ont des oreilles pour entendre entendent !
Note N° 48
La pratique de la Haute Magie s’exerce dans le cadre d’un travail original et novateur. La routine et le suivisme d’une normalité rendue illusoire par sa temporalité, ne reposent que sur les règles des lois de causalité uniquement cantonnées dans l’intellect raisonneur.
La Haute Magie s’exprime au-delà des lois causales de cette temporalité. Elle est le résultat de méditations recevant des vérités intemporelles d’une amplitude dépassant les limites habituelles de la nature humaine et qui se manifestent dans les cerveau étant en état de Conscience spirituelle. L’activation de ce point de focalisation Conscient de la lumière intuitive, produit son éclat sur le plan mental.
Cette lumière intuitive que focalise la méditation de la Conscience ayant stabilisé l’alignement de ses trois corps, fait naître le germe d’une pensée-forme véhiculant une énergie d’un très haut niveau vibratoire. Rappelons, tant cette règle à de l’importance, que pour parvenir à ce résultat lors de la méditation, il faut atteindre un calme intérieur, celui qu’obtient une attention uniquement dirigée vers les plans supérieurs, et totalement libérée des préoccupations des sens organiques et émotionnels. Lorsque cette méditation parvient au calme intérieur, elle se rend capable d’entendre la fameuse voix du silence du parleur silencieux qui murmure à l’oreille interne...
La pensée est une forme, mais elle est d’abord une énergie qui circule.
L’énergie est pensée, vibration, son, couleur. Les pensées se manifestent en formes, poids, volumes, enveloppes, densités. Les formes sont : mouvements, énergie cinétique et ombres et lumières issues du Feu solaire.
Plus la durée durant laquelle la stabilité de la méditation s’exercera dans le calme intérieur, sera longue, plus l’énergie focalisée par ce point de lumière intuitive (ne pas confondre avec celle de la matière dense qu’est la lumière solaire), sera concentrée et pure. Ce germe de pensée-forme reçu dans le cadre d’une longue méditation sereine, véhiculera une puissance vibratoire très élevée. La transmission à la Conscience spirituelle de cette haute énergie, est effectuée par le parleur silencieux dans le cadre d’une communication télépathique. Cette voix intérieure accorde à la Conscience qui s’ouvre à elle, autant d’énergies-pensées qu’elle sera capable d’en recevoir. La quantité reçue sera donc fonction de la capacité à la contenir qu’aura su développer la Conscience.
Ce processus individuel a aussi sa correspondance au niveau du groupe. Le développement en nombre et capacité des membres d’un groupe spirituel, provoque un afflux de ces énergies-formes aux fortes intensités vibratoires. Nous pouvons constater par exemple, que depuis le XVIIIe siècle, considéré comme le Siècle des lumières, une très nette accélération de la sophistication intellectuelle de la présente civilisation, par cet afflux considérable de pensées-formes qui se répandent dans les corps sociaux. Je parle ici des membres qui constituent le petit nombre des initiés et adeptes de la Sagesse, et non du plus grand nombre celui qui en général constitue la force réactive négative à cet afflux d’énergie positive. La Révolution française s’est véritable accomplie et achevée le 26 août 1789 par la publication de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, ce qui parachevait ce siècle des lumières. Après, les forces de réactions négatives se sont manifestées par la terreur. La révolution de la Déclaration des droits de l’homme est à la vertu, ce que la révolution par la terreur est au vice...
Depuis cet afflux de très hautes énergies-pensées, nous pouvons constater une accélération évolutive et involutive, comme la mémoire de la présente humanité n’en a jamais connue. Cette accélération repose, comme chacun pourra le constater sans qu’il soit possible d’en contester le bien-fondé, sur d’abord de nouvelles idées nettement plus justes que les précédentes, et qui ont ce mystérieux pouvoir de transmuter les individus, les nations, les technologies, les sciences, les organisations sociales, philosophiques et religieuses qui y sont directement ou indirectement confrontés.
Les philosophes et les occultistes (nombreux à cette époque) du Siècle des lumières, en recevant ces énergies-pensées à forte intensité vibratoire, ont été les germes d’une accélération sans précédent de la Conscience humaine et de son niveau vibratoire. Ceux qui sont en mesure de s’harmoniser avec la forte intensité de ce niveau vibratoire, sont manifestement ceux qui se situent sur l’arc ascendant ; ceux qui en sont victimes, et qui se manifestent par des réactions négatives, intolérantes, agressives, violentes, égoïstes, injustes se situent sur l’arc descendant.
À ce stade de notre avancement dans les mystères de la Haute Magie, nous pouvons établir un constat qui servira de règle, et qui est celui qu’une civilisation, comme d’ailleurs l’ensemble de l’humanité ou toute chose dans l’oeuvre de la Divine Création, ne progresse pas d’une façon linéaire et régulière, mais par sauts successifs et parfois brutaux. Depuis Plank et son quantum d’énergie, jusqu’aux révélations spirituelles les plus énigmatiques, c’est toujours le germe d’une puissante énergie-pensée qui fait faire un bond dans l’évolution. Ce sont toujours quelques rares et brillants esprits qui sont à l’origine des révolutions les plus considérables, jamais la masse des individus routiniers, incultes et indolents.
Ce qui caractérise la puissance énergétique d’une pensée, par rapport à une autre, n’est rien d’autre que sa plus grande justesse au regard des lois intemporelles et universelles de la Divine Providence, rien d’autre !
Que ceux qui ont leurs facultés supérieures en éveil, sachent tirer les conséquences de ce postulat incontournable, pour les autres qu’ils suivent l’ornières de leurs habitudes..
Note N° 49
Avant de passer sérieusement aux applications pratiques de la Haute Magie, un petit rappel schématique de ce qu’il convient de formaliser.
La méditation offre la possibilité à la Conscience d’entrer en contact télépathique avec le Groupe spirituel (puissances supérieures éthériques) auquel elle décide volontairement de s’IDENTIFIER.
Retenons l’importance de cette faculté lorsqu’elle est totalement sous le contrôle de la Conscience et non plus sous celui du Destin. L’identification volontaire à un groupe amène immanquablement à la découverte de son Maître, celui qui est à la tête de ce Groupe. Ceci étant établi, il convient de se rappeler que l’âme-de-vie manifeste sa forme toujours par trois corps : le physique, l’intellectuel et le spirituel. L’identification échappant au contrôle de la Conscience du corps spirituel pourra parfaitement se faire auprès d’un groupe physique ou intellectuel, amenant à servir le maître de l’un de ces groupes. Cette petite observation devant faire comprendre l’extrême importance de la pratique de la méditation et de l’alignement stabilisé des trois corps sous le contrôle et l’autorité de la Conscience dans le corps spirituel. La perte de cet alignement peut parfaitement faire en sorte que la Conscience se croyant toujours dans le corps spirituel, s’identifie en réalité à un groupe de l’ordre des corps intellectuels. Le défaut d’alignement stabilisé entraînant une perte de justesse dans le discernement subtil peut amener la Conscience à prendre un illusionniste pour un Mage, un bonimenteur pour un prophète, un beau parleur pour un sage.
Le groupe le plus important sur le plan magnétique, pour le corps physique, est nécessairement son groupe familial, celui subissant les plus fortes dominations des lois de causalité du Destin. Il comprend l’hérédité organique ainsi que les caractères intellectuels propres à la famille et à ses traditions. Cette hérédité biologique et l’empreinte de la puissante culture familiale, seront les éléments structurels du corps physique. La Conscience s’incarnera dans ce groupe familial soit selon les lois causales du Destin qui s’imposeront en fonction de l’état de développement de son patrimoine karmique. Dans cette configuration la Conscience devra subir l’influence de ce groupe tout au long de son incarnation, sans jamais parvenir à s’en affranchir. Soit, elle aura un niveau de développement karmique supérieur à ce groupe, et auquel cas elle pourra décider volontairement de s’y trouver incarné pour épuiser, aussi rapidement que possible, une dette karmique spécifique entravant son élévation vibratoire. Dans cette circonstance, une fois la dette acquittée, la Conscience pourra alors s’affranchir des lois de causalité de ce groupe en procédant à l’alignement du corps intellectuel et du corps physique.
Le groupe familial, par son hérédité biologique, transmettra au corps physique un certain état de santé et certaines aptitudes corporelles spécifiques. Ce véhicule s’imposera à la Conscience sous domination du Destin. Ce Véhicule sera rapidement maîtrisé et domestiqué par la Conscience en évolution et capable de s’ouvrir volontairement aux influences libératrices de la Divine Providence. Ainsi, un handicap physique profond sera une tare insurmontable pour certaines Consciences, mais pour d’autres non seulement cela ne constituera pas la moindre entrave intellectuelle et spirituelle, mais au contraire semblera être un puissant stimulant. L’exemple qui me vient à l’esprit étant celui de ce brillant physicien, Stephen Hawking, cloué depuis tant d’années dans un fauteuil roulant et ne pouvant communiquer avec le monde extérieur que grâce à un ordinateur, ce qui ne l’a pas empêcher d’être l’un des plus brillants esprits de son temps. Ce groupe familial, par son empreinte spécifique, forgera une partie des caractéristiques du cerveau physique, et par voie de conséquence, influencer plus ou moins fortement les activités de l’intellect raisonneur. Cette influence sera forte si la Conscience en est encore au stade d’évolution la situant sous domination du Destin ; cette influence sera d’autant plus faible lorsque la Conscience parviendra à activer sa faculté volitive, son discernement subtil, ses connaissances, et notamment la connaissance de ses trois corps.
La purification du corps physique passera par la domestication et la stabilité sensorielle. Cette purification ne peut résulter que par une certaine distanciation entre ce véhicule et le groupe auquel il se rattache et la Conscience.
Le groupe en rapport avec le corps intellectuel, est le puissant groupe national. Ce groupe, comme tous les groupes, possède un patrimoine karmique propre, et la Conscience qui s’incarne au sein de ce groupe, le fait incontestablement en fonction d’une certaine correspondance vibratoire avec celui-ci. Ce groupe est puissant, car il est celui au sein duquel évolue le groupe familial et dont il dépend presque intégralement. Il imprime profondément dans le corps intellectuel les caractères de ses spécificités tant historiques que linguistiques, culturelles, politiques, sociales et religieuses. Il soumettra à ce corps intellectuel une structure de lois, traditions, usages et règles éducatives qui forgeront les structures des mécanismes de raisonnement basés sur des référentiels spécifiques à ce groupe.
Ceci permet de comprendre pourquoi un cerveau ayant été façonné par les puissantes influences de ce groupe national aura des difficultés parfois insurmontables, pour assimiler et intégrer les influences d’un groupe national culturellement très différent. Voilà qui explique aussi pourquoi, un esprit occidental est si peu apte à assimiler la culture orientale et inversement. Chacune de ces cultures possède ses propres moyens de parvenir à son plus haut niveau de perfectibilité de la forme humaine. Perfectibilité qui s’obtient qu’à la condition que le chemin emprunté soit parcouru intégralement, et ce long chemin commence dès la plus tendre enfance par l’assimilation de la langue, de l’histoire et de l’éducation propre à ce groupe. Cette assimilation engendrera automatiquement (fonction causale du Destin) une identification à ce groupe qui sera pour l’intellect presque irréversible. Celui qui tente d’assimiler une autre culture que celle de ses origines, outre la perte de temps considérable et la dépense d’énergie vitale que cela occasionne, le résultat obtenu ne sera jamais qu’un habillage (apparence) de la structure originelle et non sa transformation. C’est ici la principale raison qui a fait dire aux initiateurs orientaux dignes de ce nom, que cette transformation ne mène qu’à des désordres dans les véhicules.
Le groupe en rapport avec le corps spirituel sera essentiellement constitué par des Consciences évoluées, pratiquant très régulièrement la méditation la plus occulte, et ayant pour principale préoccupation, je devrais dire : unique préoccupation, le service désintéressé au groupe auquel elle a librement choisi d’appartenir. Ce groupe spirituel contrôlant nécessairement les autres, même si ces derniers n’en ont pas conscience.
J’ai déjà eu l’occasion de signaler que : le degré le plus élevé de l’intelligence est celui qui consiste à accepter volontairement le plus haut niveau de responsabilité. Ce plus haut niveau est nécessairement celui se donnant pour but de s’occuper des autres de façon parfaitement altruiste. De ces vérités perçues dans leur plus grande justesse, il découle que le plus haut niveau d’initiation et de perfection de la forme humaine est forcément celui consistant à s’investir dans un groupe spirituel de service désintéressé.
Une méditation qui ne s’inscrirait pas dans ce schéma d’évolution comporterait des risques cachés et ferait peser de redoutables menaces sur l’évolution du corps spirituel avec pour conséquences la possible altération des facultés supérieures de la Conscience ainsi que la constitution de dettes karmiques. Pour se préserver de ces voies de perdition ténébreuses, la méditation occulte de la Conscience dans son corps spirituel doit toujours être concomitante avec la pratique active du service désintéressé. L’exercice de ce service du groupe spirituel sera d’autant plus difficile que le monde dans lequel s’incarne la Conscience sera basé sur le commerce des biens, des services et des rapports sociaux et humains. Cela nécessitera d’être un travailleur, assidu et volontaire, ainsi que la pratique d’une méditation occulte appropriée pour accroître sans cesse sa capacité de servir.
Ce travail d’alignement du niveau vibratoire de la Conscience du corps spirituel avec celui de son groupe spirituel, est l’ultime étape de perfectionnement de la forme, car elle intègre les acquits de l’intelligence (corps intellectuel) et de la sagesse (corps spirituel) à ceux de l’Amour universel ; l’homogénéité de l’ensemble constituant la triade de la Monade de l’âme-de-vie, ce corps divin qui sera celui dans lequel la Conscience doit parvenir à se hisser reconquérir sa propre divinité. Cette identification, à ce groupe spirituel de service, par le moyen de la méditation occulte, implique l’abandon total et définitif de l’ego tel qu’il se caractérise dans le corps physique. C’est pour cette raison que le corps physique dense n’est qu’une illusion éphémère et ne constitue pas un des composants de la monade divine, ni un principe en matière ésotérique.
A l’image de chaque cellule organique du corps physique participant à la constitution d’une entité corporelle qui la dépasse, mais de laquelle elle est inséparable, car elle y puise toute sa subsistance, la Conscience en s’identifiant au groupe de service désintéressé, rejoint une partie de cette entité planétaire à la vie de laquelle elle contribue et dont elle est inséparable. De même que cette Entité planétaire est une composante de la grande Entité Solaire, et cette dernière inséparable à son tour d’une Entité Astrale, partie d’une incommensurable Entité Cosmique.
Le Tout est dans le tout et inversement.
Ce raccourci succinct devrait permettre à tous ceux qui s’imaginent qu’il est possible de passer d’une minuscule Conscience humaine, à celle qui consiste à ne faire qu’UN avec le Divin Créateur, d’avoir une vague idée de la distance infinie qui sépare la coupe des béatitudes, des lèvres de la convoitise chimérique, comme le révéleront les facultés de discernement et d’humilité.