Livre d’ésotérisme et d’alchimie de Grillot de Givry : INTRODUCTION.
Suis-moi donc, mon Disciple, dans la Voie de l’Absolu que je vais t’enseigner ;
Grillot de Givry dans ses méditations s'adresse régulièrement à son disciple, mais afin de comprendre le principe et la subtilité de ses méditations sur le Grand Oeuvre, encore faut-il distinguer de quel disciple il s'agit. Grillot de Givry n'est pas réputé pour avoir de son temps ouvert une école qui aurait permis de réunir d'abord ses élèves et ensuite ses disciples. Comme tout alchimiste digne de ce nom, il a effectué son Grand Oeuvre dans le secret de son propre laboratoire. Le disciple auquel il s'adresse dans ses méditations n'est donc personne d'autre que le lecteur, qui ayant compris l'importance considérable des richesses que renferment ses méditations, décide d'en faire une lecture lente et extrêmement attentive, pour en extraire les secrets qu'il a volontairement dissimulés. Le disciple est donc le lecteur qui éveille sa conscience aux subtils mystères de l'alchimie spirituelle. Et par respect pour cet éveil, Grillot de Givry utilise le "D" de majesté pour désigner son Disciple.
Dans cette introduction, Grillot de Givry affirme qu'il va enseigner la Voie de l'Absolu. Affirmation considérable qui suppose qu'ayant d'abord découvert cette Voie, il l'a lui-même parcourue un certain nombre de fois au point de pouvoir prendre la lourde responsabilité d'en enseigner le parcours. Lourde responsabilité, car si ce n'était pas le cas, il engagerait ses disciples dans une voie d'égarement et de perdition qui serait un terrible poids pesant sur son patrimoine karmique. Mais dans le cas où il a réellement reçu les enseignements de cette Voie de l'Absolu, il est dans la nature des choses, son sens de la responsabilité s'étant élargi bien au-delà de ses limites égotiques, qu'il se mette au service d'une fraternité d'âmes avec pour devoir de donner autant qu'il lui soit possible, ce qui n'est que la seule façon de pouvoir s'acquitter de la dette qu'il a contracté en recevant les trésors de la Divine providence qui l'ont fait riche.
Au stade où nous en sommes dans l'e Grand Œuvre d'Hermès Trismégiste, ceux qui ont fait l'effort de cheminer régulièrement au travers des articles qui s'y trouvent, sont maintenant en mesure de dire ce que signifie la Voie de l'Absolu... Pour les autres, ce qui ne les dispense pas de faire le chemin depuis ses débuts, j'indiquerai que cette Voie de l'Absolu est forcément celle de l'immuable Vérité, intemporelle, éternelle, et se manifestant au travers des Lois de la Divine Providence.
Pourquoi intemporelle ?... Parce qu'une vérité temporelle, qui naît et meurt à l'intérieur d'un cycle d'évolution, n'est qu'une vérité relative et elle n'est pas compatible avec l'infini. Une Vérité Absolue est nécessairement celle précédant toute manifestation temporelle, et celle qui subsiste après cette manifestation, lui servant de fondation et rendant cette manifestation possible. Sans cette Vérité Absolue, le désordre et le chaos seraient la règle, et cette règle ne permettrait pas une expansion durable de la création dans un espace infini. Car si le désordre et le chaos règnent, le hasard est sa loi ; et le hasard n'existe que tant que rien n'est prévisible. Dès lors où le futur devient prévisible, comme le temps par exemple, alors c'est que l'ordre des Lois cohérentes et harmonieuses est la structure de cette Création. Dans un univers de manifestations temporelles, la seule chose qui assure la pérennité de cette harmonie et de cette cohésion ordonnées, est nécessairement la permanence de Lois intemporelles, Justes et Parfaites.
Beaucoup ont entendu discourir du Grand Oeuvre. Quelques-uns se proposent de s’y adonner, mais bien peu en abordent la question. De quel Grand Oeuvre est-il question dans les médiations de Grillot de Givry?... Forcément celui en rapport avec cette Voie de l'Absolu, cette quête de Vérité immuable et intemporelle. Et le terme de Grand Oeuvre est ici particulièrement approprié, car il s'agit de celui qui permettra à son Disciple de sortir des cycles de la sphère temporelle, cette grande roue de vies et de morts dans laquelle se trouve aspirée une âme-de-vie à cause de ce qu'elle pense... Comme nous l'avons déjà traité, le magnétisme spirituel et intellectuel fait que certaines choses s'attirent et d'autres se repoussent, et que, comme le dit si justement le Corpus Hermeticum : seul le semblable connaît le semblable. Ainsi, ceux qui pensent selon les lois de causalité du Destin, se trouvent-il aspirés dans sa sphère d'influence ; alors que ceux parvenant à construire ce Grand Oeuvre que constitue un corpus de pensées hautement spirituelles, s'approcheront le plus qu'il leur sera possible, dans l'état de leur développement karmique, de la Vérité Universelle. Sachant que parvenir à prendre réellement conscience, ne serait-ce que pendant une nanoseconde, de l'éternité, c'est vivre cette nanoseconde éternellement, mais n'allons pas trop vite en besogne, nous ne sommes qu'à l'introduction des méditations de notre cher Grillot de Givry.
Tous disent : " Plus tard, quand nous aurons conquis le loisir et le calme". Mais le loisir et le calme ne viennent jamais, tandis que l’Absolu te réclamera sans faute, puisque tu émanes de lui.... Précieuse indication préliminaire que nous donne notre guide lorsqu'il fait état de la naturelle indolence, paresse et frivolité de la nature humaine. Qui pourrait sérieusement penser que la réalisation du Grand Oeuvre, qui n'est rien de moins que la découverte des lois de la Divine Providence, puisse se faire accessoirement, pendant des temps de loisirs, et en un laps de temps dérisoire. Nous avons tous, lors d'une incarnation, un patrimoine karmique constitué par nos précédentes expériences de vies antérieures, et nous sommes dotés d'un capital d'énergie vitale, matière première sur laquelle nous devrons ardemment travailler, pour être capables, pendant le temps de cette incarnation, de la transformer en quelque chose de plus riche, afin de pouvoir espérer atteindre un développement de notre âme-de-vie, qui nous permettra d'ambitionner l'animation d'une forme future supérieure à celle à laquelle nous pouvons prétendre dans notre état présent. Une règle de la Divine Providence veut que nous ne parvenions à un état supérieur, que lorsque nous serons parvenus à la perfection de l’état précédent.
Mais, comme je l'ai déjà si souvent expliqué, la Divine Providence respecte le libre arbitre de chacun et donc, elle ne s'impose pas, mais se reçoit de façon volontaire. Ceci implique qu'il soit laissé à la responsabilité de chacun de vouloir ou non transformer son énergie vitale dans un sens d'une plus grande perfectibilité, ou non. Le temps est chose importante pour qui lui est assujetti, mais pour la Divine Providence il ne compte pas. Aussi chacun dispose d'un nombre illimité de réincarnations possibles, dans une même forme, jusqu'au moment où l'éveil de sa conscience lui fera réellement désirer de sortir de sa prison égotique, et entreprendre enfin la réalisation du Grand Oeuvre qu'il doit parvenir à réaliser pour sortir de cette prison. Plus tard, quand nous aurons conquis le loisir et le calme, n'est donc qu'une mauvaise excuse pour ne pas se mettre immédiatement à l'ouvrage, lentement, patiemment, avec endurance et obstination, comme des offrandes que l'on adresse à la Divine Providence afin de lui faire connaître notre volonté d'en recevoir les lumières dans l'état de conscience idoine.
Bon, reste une question à laquelle il convient de répondre sans détour : Combien de temps faut-il pour la réalisation du Grand Oeuvre ?...
La réponse est sans équivoque possible : Toute une Vie sans qu'il ne manque une seule seconde !
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suis-moi, et je te promets qu’un jour tu ceindras ton front de la couronne de lumière, du diadème d’or des Sages, réservé à ceux qui, pendant leur vie, auront accompli l’Oeuvre qui résume toute OEuvre.Beaucoup ont entendu discourir du Grand Oeuvre. Quelques-uns se proposent de s’y adonner, mais bien peu en abordent la question.Tous disent : " Plus tard, quand nous aurons conquis le loisir et le calme". Mais le loisir et le calme ne viennent jamais, tandis que l’Absolu te réclamera sans faute, puisque tu émanes de lui.Commentaires :