Symboles de Pythagore

Pythagore le digne fils d’Hermès.

Il ne fait pas l’ombre d’un doute que Pythagore était un grand maître de la Science Hermétique, son long parcours initiatique pourrait à lui seul en témoigner.Mais tout autant que son parcours initiatique, il y a ce que l’histoire conserve du rayonnement de sa pensée et de son oeuvre spirituelle. Comme il est d’usage pour un esprit éclairé, jugeons l’arbre à ses fruits et l’être humain à son histoire, et celle de Pythagore laisse les traces incontestables d’un disciple d’Hermès.Pythagore n’était pas intolérant, sectaire ou dogmatique, puisqu’il a été sa vie durant la cible et la victime des totalitaires, tyrans, despotes et autocrates de son époque.Pythagore n’était pas un dogmatique religieux, sa religion était la Connaissance en harmonie avec les lois de la Nature et de la Divine Providence. Il enseignait à ceux qui souhaitent recevoir cet enseignement, l’un des plus élevés de son temps, mais il n’endoctrinait pas.

Pythagore respectait ceux qui ne pensaient pas comme lui, qui ne croyaient comme lui, et qui n’avaient pas la même idée qu’il se faisait du service qu’un sage se doit de rendre à l’humanité.

Pythagore, même s’il avait toutes les Connaissances pour y parvenir, n’a jamais eu la prétention de créer une religion, ou de se faire grand prêtre d’une des nombreuses existantes.

Pythagore, dans tout ce qui nous est rapporté de son action, avait un respect total du libre arbitre. Ceux qui entraient dans son organisation devaient apporter l’intégralité de leurs biens pour les mettre en commun au service du groupe, mais s’ils désiraient repartir, ce qu’ils pouvaient faire à tout moment, ils récupéraient l’intégralité de leurs biens, majorée des intérêts pendant le temps où la communauté s’en était occupée...

Pythagore était l’exemple même de cette incessante quête d’une pensée juste en Vertus. Vertus dont les pratiques sont les bases irréductibles de son enseignement. Permettre à chacun des membres de son collège, d’accéder à sa propre divinité intérieure, est la ligne de conduite qui caractérise l’action de Pythagore ; c’est aussi celle de la Science Hermétique a laquelle il avait été longuement initié.

Comme j’ai eu l’occasion d’en synthétiser le principe dans une de mes petites Clavicules de la Sapience : rien n’est plus douloureux pour un esprit tordu que la droiture. Du temps de Pythagore, tout autant que du temps présent, il ne manquait pas d’esprits tordus pour qui la simple existence d’un petit groupe fait d’esprits droits et vertueux ne pouvait qu’exciter les jalousies, les convoitises et les aigreurs, au point de prendre ce groupe comme bouc émissaire signalé à la vindicte des médiocres et des ignorants, dont le trait commun est d’être capable d’agir en meute dans un esprit de violence et de destruction. C'est exactement ce que Pythagore et son école a dû subir.

Lorsque l’intelligence s’élève autant que celle de Pythagore, elle éclaire involontairement par sa simple présence, l’état de médiocrité du plus grand nombre qui ne supporte jamais ce qui le dépasse, c’est pour cette raison que la Science Hermétique a pour principe :

Savoir — Vouloir — Oser — Se taire.

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