Livre des symboles de Pythagore.
Symbole de Pythagore, l’héritier d’Hermès : 1
Quand tu te rends à un sanctuaire pour adorer, ne dis entre temps ni ne fais rien de profane.
Commentaires :
Ce grand disciple d'Hermès qu'était Pythagore, ne pouvait pas faire autre chose que de nous livrer ses enseignements sous le signe de la plus grande simplicité, celle qui voile au "regard" du profane inculte les plus grands mystères, et le meilleur moyen de le faire c'est en utilisant le langage des dieux qu'est : l'Analogie.Se rendre au sanctuaire, encore une fois ne doit pas s'entendre ni sous la forme physique, comme le font tant de pèlerins, qui ne pensent qu'avec leurs mollets, sur les chemins de Compostelle ; ni sous la forme d'un édifice, quel que soit l'importance de l'ouvrage d'architecture il n'est rien comparé au Sanctum Sanctorum de son Temple intérieur.Dans ce sanctuaire, où la principale fonction est d'adorer (méditer) sur ce qu'il y a de plus sacré dans la création, rien de ce qui est profane ne doit pouvoir venir le souiller. Les préoccupations de l'adoration et de l'adorateur ne doivent donc avoir aucun caractère futile, frivole, cupide, vicieux, égoïste, matérialiste ou même périssable (mortel).
Nous retrouvons cette noble exigence dans la tradition des alchimistes, qui impose à l'oeuvrant, avant toute chose, de rendre grâce à Dieu, et d'en appeler aux lumières de la Providence avant tout office.
Dans les Tablettes de Thoth, nous trouvons l'axiome suivant : L'homme ne devient que ce qu'il pense. Nul doute que dans ce premier symbole, et probablement le premier par ordre d'importance, le maître Pythagore avait pour préoccupation la nécessité de ne faire entrer dans le Temple de la Connaissance, que des esprits épurés et parfaitement conscients de cette absolue noble servitude.
À l'inverse, le non-respect de cette exigence, constitue une incontestable profanation du sanctuaire intérieur, dont le responsable aurait à assumer les risques considérables pour son patrimoine karmique.
Par ailleurs, il parait difficile d'espérer pouvoir harmoniser son niveau vibratoire subtil avec celui des puissances que l'on vient adorer dans le sanctuaire, et desquelles nous attendons l'échange de richesses, si nous y apportons le parasitage des pensées profanes grossières, assourdissantes et aveuglantes.
Là encore, Pythagore par la simplicité et la pureté presque parfaite de ce premier symbole, nous ramène à l'antique Sapience du Temple sacré d'Égypte et sa célèbre Loi de Maât:
Juste de pensée, juste de parole, juste d'action, et trop de Maât, n'est plus Maât.