Koot Hoomi L1.1

Insensés sont ceux qui, ne spéculant que sur le présent, ferment volontairement les yeux au passé quand ils sont déjà, naturellement, aveugles quant à l’avenir !

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Dans cette remarquable formulation elliptique, le Maître Koot Hoomi nous révèle l'absolue nécessité d'élargir notre horizon intellectuel, spirituel et mental bien au-delà des limites de nos seules perceptions égotiques et sensorielles.

Ne donner, pour toute amplitude, à notre conscience que les limites de nos sens, de notre génération, notre civilisation, ou même notre humanité ; à fortiori d'une religion, d'une philosophie raisonneuse, ou d'une science matérialiste, nous condamne à n'être que ce que permet ces limites, c'est-à-dire dérisoire, ignorant et périssable. Si, comme je l'ai déjà signalé pour l'axiome des tablettes de Thoth, l'être humain ne devient que ce qu'il pense, s'il pense petit et médiocre il sera petit et médiocre, s'il pense mortel il sera mortel, et s'il ne pense rien, il ne peut espérer être autre chose que ce rien.

Dans sa formulation Koot Hoomi nous indique que nous ne devenons pas immortels, ce qui serait un paradoxe ingérable, car cela reviendrait à donner un début à ce qui ne peut pas en avoir : l'infini ; mais que nous sommes immortels de toute éternité. Ce n'est que parce que nous sommes dans l'ignorance que nous avons l'illusion que nous ne sommes pas immortels que nous entrons dans les cycles des réincarnations successives pour cause d'imperfection spirituelle.

Donc, prendre pleinement conscience de cet état d'immortalité de notre âme-de-vie, implique que nous soyons capables de penser en rapport de cette immortalité.

Le passé, le plus lointain est forcément une partie de notre propre histoire, l'ignorer c'est ne pas s'installer dans cet état d'immortalité. Un peu comme le Roi d'un royaume, qui ignorerait son état de royauté et qui ne viendrait jamais s'asseoir sur le Trône qui est le sien, en tenant le sceptre de son pouvoir en pleine conscience qu'implique ce symbole.

Ce passé, sur lequel Koot Hoomi nous invite à ouvrir les yeux, doit obligatoirement nous ramener au plus loin qu'il soit possible, et surtout à nos origines divines desquelles nous descendons, ce qui implique, — et c'est aussi une des conséquences de la compréhension du subtil message que nous délivre ici Koot Hoomi —, que nous accédions à ces origines par la seule voie par laquelle il soit possible d'y remonter, je veux parler de la Connaissance éprouvée. Car la Connaissance seule ne suffit pas pour nous donner la pleine conscience de ce que nous sommes réellement, savoir que nous sommes propriétaires de 10.000 hectares de terres aux antipodes de là où nous résidons, n'est pas la même chose que de se savoir propriétaire de ces terres après les avoir parcourus de long en large... Ce que l'un est à la connaissance abstraite et intangible, l'autre l'est à la connaissance concrète, tangible et consciente

Cette conscience du passé nous ouvre inéluctablement les yeux sur l'avenir pour la simple et bonne raison, suivant le très précieux enseignement des Tables de la Loi du Sépher de Moïse, que ce qui sera fut !

Lorsqu'ainsi, l'enseignement oriental le plus subtil et le plus sophistiqué se trouve en parfaite harmonie et symbiose avec l'enseignement occidental le plus subtil et le plus sophistiqué, nul doute que nous pouvons conjecturer que nous sommes au croisement d'une intemporelle connaissance qui s'approche le plus de la Vérité Absolue.

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