Structure du dossier
Publier une généalogie, c'est comme publier un livre. Il est nécessaire d'avoir une structure, divisée en chapitres, en paragraphes, etc. Comme pour un livre, il est nécessaire également d'avoir de la matière. La généalogie proprement dite est le squelette de ce livre. Il va falloir lui rajouter de la chair. Sinon, il sera très indigeste.
Diviser en chapitres
Les logiciels donnent la possibilité de publier une généalogie en fonction des données reprises dans l'arbre.
Le principe est simple. On reprend chaque personne de la généalogie ascendante pour laquelle on crée une fiche plus ou moins rédigée. Les informations se présentent toutes de la même façon et pour retrouver facilement une personne, on crée un sommaire avec l'indication de la page où cette personne apparaît.
Premier problème : avec une généalogie de plus de 500 personnes, on obtient plus de 500 fiches différentes. On se perd donc très vite dans l'ascendance puisqu'à certains moments on va voir apparaître successivement des noms qu'il faut mentalement rattacher à telle ou telle branche. La succession des fiches toujours présentées de la même façon devient très vite lassante et on perd le fil de "l'histoire".
Deuxième problème : dans le logiciel Généatique, malgré de nombreuses plaintes depuis des années, la fonction de publication de la généalogie reprend systématiquement les enfants d'un couple dans la fiche de chaque membre du couple. Cela entraîne des doublons qui augmentent considérablement le nombre de pages. Si un couple a eu dix enfants, l'espace pris par l'énumération de ceux-ci occupe facilement une page. On ne peut éliminer ces doublons qu'en reprenant chaque page de la généalogie. Mais c'est nécessaire car on obtient finalement un livre de la moitié du volume initial.
Troisième problème : les illustrations sont nécessaires dans un livre qui parle de personnes. Il faut donc les intégrer dans le texte. Si on se contente d'une photo d'identité, cela va aussi entraîner à la longue l'impression de visionner des fiches anthropométriques dans un casier judiciaire. Il est donc intéressant de montrer une personne sous différents aspects. Mais, bien sûr, cela va faire repartir le volume à la hausse. Si on publie 5 ou 6 photos, d'une personne, de son environnement, des documents d'archives, on va vite créer quelques pages supplémentaires. Et on se retrouve devant le même problème de bottin de téléphone.
En résumé, nous racontons une histoire. Donc comme dans un livre, il nous faut des personnages, des aventures, des sentiments, des précisions géographiques, historiques, des illustrations, etc. Dans un seul livre, c'est donc impossible.
Conclusion: on ne publie pas !
Heureusement, nous avons quelques exemples de saga familiale. Pourquoi ne pas reprendre, les idées développées par de prestigieux écrivains.
Emile Zola a écrit entre 1871 et 1893, vingt romans racontant sur 5 générations l'histoire des Rougon-Macquart. Il a dépeint ainsi la société du second Empire. Pour se faire, il a d'abord dressé un arbre généalogique de la famille qu'il suivait. Cela lui a permis d'avoir toujours devant les yeux la plupart de ses personnages et d'éviter des erreurs en racontant leur histoire.
Sans nous prendre pour Zola, je crois que nous avons tout intérêt à faire comme lui.
Il faut diviser notre généalogie en différents romans. Décrire, raconter et montrer la vie d'une partie de la famille en utilisant toutes les informations à leur sujet et rédiger un texte mélangeant les fiches sommaires des personnes et leur histoire. Prendre branche par branche et commencer chaque chapitre par un arbre généalogique sur 3 ou 4 générations.
En fait, nous allons écrire non pas des romans mais des fascicules par branche et par génération. Les branches seront les quatre grands-parents.
A partir du premier arbre basé sur le "de-Cujus" et trois générations, on va développer le premier fascicule qui lui sera généraliste. En quelque sorte pour planter le décor. Ce sont les personnes pour lesquelles on a, en principe, le plus d'informations. On pourra donc l'étoffer autant qu'on le voudra.
Origine des noms, lieux de vie, biographies, métiers, anecdotes, photos, actes, etc.
Une fois ce premier chapitre (fascicule) rédigé, nous allons reprendre le même procédé en choisissant une famille basée sur le grand-père paternel et en remontant les générations en partant à chaque fois d'un arbre sur trois ou quatre générations. On donne les informations rédigées sur les couples en développant uniquement celle qui concerne le patronyme du grand-père. On poursuit la rédaction des fascicules jusqu'à l'ancêtre patronymique le plus éloigné. Chacun de ces fascicules sera d'un volume différent. En effet, plus on remonte dans le temps et moins on aura d'informations à l'exception de l'un ou l'autre qui aura laissé des archives plus complètes (testament, vente de biens, ...)
Lorsque c'est terminé, on crée un fascicule d'actes dans lequel on peut mettre les copies des actes principaux des personnages principaux. On peut privilégier les actes portant des signatures ou créer un dictionnaire des signatures.
Et on recommence pour un autre patronyme.
Au fur et à mesure de la création des fascicules, il faudra se préparer un index des personnes reprises dans la généalogie qu'on éditera en fin de travail et qui permettra de les trouver rapidement.