Il y a quelques références physiques : le pont des caves, qui existe toujours près du moulin bauwin, un gros chêne (chaine) coupé à la tête (teste). Pour le reste, on se réfère aux propriétaires de terrains. L’absence de plans rend très difficile la compréhension de ces limites .
La population ne fut jamais élevée. Les dénombrements et recensements nous donnent une idée de la population de Folx-les Caves depuis 1437.
Cuvelier écrit[1]:
"Voici donc comment les choses se passaient en Brabant, à partir de 1437 : Dès que le consentement des Etats à la demande du subside sollicité par le duc était obtenu, des commissaires nommés par le duc et par les Etats parcouraient le pays pour compter toutes les maisons de quelque natures qu'elles fussent…Sur la base des chiffres rapportés par les commissaires, l'autorité centrale arrêtait la quote-part de chaque localité. On la faisait connaître ensuite au magistrat local, qui demeurait responsable de la taxe due par la collectivité des habitants. L'administration communale se chargeait alors de répartir le total de la contribution entre tous les habitants… Cette répartition était une affaire purement locale, abandonnée entièrement à des agents de la commune, qui, au demeurant, connaissaient mieux que personne les ressources de chacun de leurs concitoyens."
Pour le recensement de 1526, on a pour le nombre de maisons à Fox-les-Caves:
Avant 1693, les données que nous avons proviennent des dénombrements qui comptaient le nombre de maisons. En supposant un ménage par maison et une densité de 5 personnes par ménage, j'ai évalué la population de Folx-les-Caves à cette époque. Les recensements nominatifs ultérieurs montrent que cette moyenne de 5 personnes par maison est plausible. Ces dénombrements avaient un but fiscal; ils avaient été introduits par les ducs de Bourgogne en vue de répartir le payement des subsides accordés au duc par les Etats.
"soit 10 maisons habitées (Bewoende), 2 maisons inhabitées (Ombewoende), 9 maisons de pauvres (Heylige geest) et la maison paroissiale (prochiaens huys) appartenant au curé habitée par lui".
D'autres recensements sont motivés par la pénurie alimentaire. Ainsi le recensement de 1706[2] donne, ménage par ménage, la composition et la quantité de céréales que le ménage possède.
"Les mayeur et eschevins du village de Foolz se conformant au placcar de sa Maiesté, et des Seigneurs estats comis au gouvernement general du pays en date du 29e de maye dernier au subiect de la visitte des especes de grains qui se retrouve dans chacque maison de ce lieu avec le nombre des personnes de chasque famille avec leurs noms et surnoms le tout faict soub leur respectiffs serment presté es mains de l'officier le tout comme sensuit.
[2] AELv, µfilm 1386,12-13.