Scission de la ferme 2

Une photo récente de la ferme Vlemincx permet de situer la ferme et le logis des propriétaires.

On y aperçoit, à gauche, la grande cour de ferme avec son porche d’entrée ; à front de rue (le chemin) se trouve le logis du propriétaire.

 

L’entrée du logis du propriétaire se fait par la petite cour à laquelle on accède par un porche monumental.

 

Tout au long du XIXe siècle, le logis du propriétaire et la ferme appartinrent au même propriétaire : la famille Vlemincx.


On comprend mieux cette scission à partir du plan[1] dressé en 1878, quand les héritiers Vlemincx vendent la partie ferme à leur fermier Emile BECQUEVORT.

Le logis du propriétaire comprend la maison C avec le porche d’entrée et la petite cour. Viennent ensuite les annexes dont l’écurie A 

[1] Notaire Ch. Jh. Dechamps, à Jauche de 1852 à 1886, 13-5-1878

La photo du logis montre la diversité des matériaux : les plus anciens en moellon ; ceux en brique, datent de la reconstruction du XVIIIe siècle, à l’exception de l’aile bordant la petite cour : il s’agit d’un corridor longeant le logis de la ferme, donnant accès au logis du propriétaire en façade à rue. Ce corridor est en moellons qui devaient provenir de l’ancien logis. Celui-ci aurait été détruit par un incendie en 1762 dont on accusa Pierre Colon d’être l’auteur. On pénètre dans ce corridor par une porte qui daterait de 1776 [1].

 

Il est très plausible que cette date marque la fin des aménagements faits à la ferme suite à l’incendie de 1762 et au mariage de la fille de Philippe-François Boucqueau avec Louis-Joseph Vlemincx en 1768.


[1] Cette date est citée dans « Architecture rurale de Wallonie, Hesbaye brabançonne ; 1989, Mardaga, p. 134 » et Patrimoine monumental de la Belgique, Soledi, Liège, 1974, vol. 2, p. 221. « porte de même nature [pierre bleue] , enrichie d’une clé plate, où se lit la date presque effacée de 1776 (?). »  Aujourd’hui, suite à des restaurations malheureuses, cette date est complètement effacée.