La période hollandaise

En 1814, l'empire français s'effondre. Le congrès de Vienne doit décider de ce que l'on va faire de notre région. Le 18 juillet 1815, sur une proposition anglaise, le congrès crée un royaume des Pays-Bas en réunissant les Provinces-Unies et les Pays-Bas autrichiens reformant ainsi en partie les XVII provinces de Charles Quint. Le souverain en sera Guillaume Ier d'Orange qui reçoit à titre personnel le Luxembourg constitué en Grand-duché. L'idée est de créer un état tampon entre la France et ce qui deviendra l'Allemagne pour donner le temps à celle-ci de réagir en cas d'invasion française.

L'alliance ne s'annonce pas bien car les deux composantes du nouvel état s'opposent sur beaucoup de points : le protestantisme au nord, le catholicisme au sud, la structure économique plutôt commerciale au nord, agricole et industrielle au sud, la langue néerlandaise unifiée au nord, les dialectes flamands et wallons ainsi que le français au sud, un long passé d'indépendance au nord et la sujétion à l'étranger au sud.

La constitution proposée par Guillaume est d'ailleurs rejetée par 60% des notables belges consultés mais l'amalgame des oui et des abstentions fait passer la proposition.

Guillaume va réussir à développer son royaume au niveau économique et social mais au point de vue politique, cela se passe moins bien. Pour unifier le pays, il décide d'imposer le néerlandais comme seule langue officielle. Dans la vie publique, il favorise le nord et la disproportion entre Hollandais et Belges est flagrante : 1 ministre belge sur 7, 17 hauts fonctionnaires sur 300, 1 diplomate sur 28, etc.

Si on la compare à la répartition de la population, c'est encore pire puisqu'il y a 3,5 millions de Belges et 2 millions de Hollandais.