En août 1830, l'exaspération des Belges est à son comble et deux courants politiques d'opposition se sont créés : les catholiques et les libéraux.
Le 25 août, se joue à Bruxelles l'opéra "La muette de Portici" qui évoque la lutte des patriotes siciliens contre l'oppression étrangère. A la sortie, des rassemblements se forment et dégénèrent en émeute. Devant l'apathie des autorités, une garde bourgeoise s'organise, ramène le calme et contrôle la ville. Profitant de cette position de force, elle envoie une députation au roi pour exiger des réformes. Après quelques semaines de tergiversations, celui-ci se décide à envoyer l'armée pour rétablir son autorité.
Le 23 septembre, l'armée hollandaise entre dans Bruxelles. Mais des villes de province, des renforts arrivent aux insurgés et après quatre jours de combat, les Hollandais se replient sur Anvers. Partout dans les provinces méridionales, le soulèvement s'amplifie et les troupes hollandaises sont chassées du territoire à l'exception de la forteresse d'Anvers.
Un gouvernement provisoire est instauré. Cet état de fait ruine la décision du congrès de Vienne. La Prusse et la Russie sont décidées à rétablir par la force le royaume des Pays-Bas. La France se déclare prête à entrer dans le conflit aux côtés des Belges et décide l'Angleterre à organiser une conférence à Londres pour résoudre pacifiquement le problème.
Le 20 décembre 1830, les diplomates reconnaissent l'indépendance de la Belgique. Guillaume rejette cette décision et lance son armée à la reconquête du territoire. Mal préparées, les troupes belges sont écrasées mais, dès l'annonce de l'attaque, le gouvernement a fait appel à la France. Le maréchal Gérard à la tête de 50000 hommes est entré en Belgique et impose un armistice aux Hollandais.