Pour sa défense Joseph Chaltin déclare entre autres que:
" Le suppliant (Pierre Colon) est une personne dont les affaires sont tout à fait dérangées et qu'il n'a sol à perdre; en telle sorte que l'insinué (Joseph Chaltin) après gain de cause ne pourrait recouvrer les frais et dépenses de cette procédure." En conséquence, il demande que Pierre Colon apporte une caution pour payer éventuellement les frais de procès. Il ajoute " Car outre qu'il n'a pas encore payé un denier, l'insinué trouve que depuis que le suppliant occupe sa maison, elle est entierement delabrée". Il nie avoir eu l'intention de déloger le suppliant. "il avait vu les meubles du suppliant jettés à la porte sans toutefois en savoir la raison et que les prevots ou soldats drossards luy ont demandé pourqyoy il logoit de tels canailles et si c'était luy qui les protegoit".
Pierre Colon réplique en présentant un état de frais pour transports faits pour Joseph Chaltin.
Au total, il y en a pour 24 florins 5 sous : à 5 sous près, la valeur du loyer. Au vu de cette note de frais, il semblerait que le métier de Pierre Colon soit charretier. Ceci expliquerait ses absences fréquentes.
Le procès se continua, nous en ignorons l'issue. On en tire l'information que Pierre Colon s'était fait des ennemis parmi les échevins et la police de Folx-les-Caves. Il apparaît aussi que Marie Tirion avait un sacré caractère, n'hésitant pas à se quereller avec les drossarts.