La fin de Pierre Colon

Le 7 mars 1769, les accusés sont ramenés au château de Jauche.

Le 8 mars 1769, au château de Jauche, les jugements de Pierre Collon, Marie Tirion, Barbe Soulet, Marie Catherine Josephe Colon, Marie Josephe Colon et Jacques Rouchard sont prononcés. Les échevins, à l’exception d’André van Exem, ayant témoigné lors du procès ne pouvaient juger. Ils furent remplacés par Henry Pierson, M. J. Hody, Charles Duchesne et J.J. Dechantrine.

Pierre Colon et son épouse Marie Tirion et leur dénonciatrice Barbe Soulet ont donc été condamnés à la pendaison. Les filles de Colon et Jacques Rouchard ont été acquittés.

Nous savons que Pierre Colon et Marie Tirion, sa femme, ont été exécutés le 9 mars 1769, c’est-à-dire le lendemain de la sentence. On peut supposer qu’il en fut de même pour Barbe Soulet. Où l’exécution a-t-elle eu lieu ? Suivant Jean-Jacques Sarton[1], le seigneur de Jauche, détenant la haute justice, pouvait appliquer les peines infamantes, y compris la peine de mort. Les insignes de ce pouvoir étaient le pilori et le gibet. « Un lieu-dit « Gibet La Minne » situé au-delà de la Tomballe vers Marilles est vraisemblablement le lieu où l’on pendait les condamnés. ».

Ce devrait être à cet endroit que les exécutions eurent lieu.

[1] Histoire de la commune de Jauche, p.165.


Le registre d’écrou[1] de la prison de la porte de Hal indique :

« Pierre Collon le 7 mars 1769 conduit à Jauche pour être pandu

Jacques Rouchard le 11 mars 1769 élargi

Marie Barbe Sulet le 7 mars 1769 conduit à Jauche pour être pandu

Marie Josephe Collon le 16 may 1769 élargi

Catherine Josephe Collon le 31mars élargi

Marie Tirion un enfant le 7 mars 1769 conduit à Jauche être pandu

l’enfant my a nourice le xbre 1768

[1] AEBXL, Prisons de Bruxelles, Registres d’écrou 1692-1847, 3/bis, p. 186.