A cette époque, Henri de Jauche, prévôt [1] du chapitre possède un certain nombre de villages, dont Folx. Nous ne connaissons pas l’origine de cet Henri de Jauche, mais nous pouvons supposer qu'il faisait partie de la puissante famille des Jauche, et qu'à ce titre, il possédait l'obédience [2] de Folx-les-Caves. 

Les revenus du domaine de Saint-Denis étaient pour majeure partie en nature. Ainsi pour l'année 1465, Irène Vrancken-Pirson a relevé comme revenus [3]:

1.    Épeautre                     4570 muids

2.    Seigle                          192 muids

3.    Avoine                         501 muids

4.    Chapons                      666

5.    Argent                          3989 livres

6.    Heures de travail        4200 livres

Elle détaille : "Les revenus de Saint-Denis se divisent en quatre grandes catégories: les biens-fonds, les dîmes, les rentes et les droits seigneuriaux.". 

·         On range sous la rubrique biens-fonds, les terres et les maisons dont le chapitre est pleinement propriétaire, et dont il tire habituellement une location. 

·         Les dîmes sont des ressources que le chapitre tire d'un prélèvement sur les produits bruts de l'activité agricole. La grosse dîme ou dîme sur les céréales en est l’élément essentiel.

·         Les rentes sont souvent établies à l’occasion d’un prêt ou comme contrepartie d’un service religieux. Elles grèvent un bien déterminé d’une redevance fixe, perçue chaque année à la même date.

·         Les droits seigneuriaux perçus par le chapitre, sont des redevances, tantôt de caractère réel, tantôt de caractère personnel, prélevées dans les quelques villages (dont Folx-les-Caves) dont il est le seigneur.

Les rentes et les dîmes représentent chacune environ 40 % du revenu annuel du chapitre.