Les Mérovingiens à Folx

Les Pippinides sont aussi liés à Orp-le-Grand. Suivant Tarlier et Wauters[1], oubliant sainte Adèle dont l'existence est douteuse, "Orp peut se glorifier d'avoir été le séjour d'une femme qui a joué un rôle marquant dans notre histoire. Je veux parler de la célèbre Alpaïde, la seconde femme ou maîtresse de Pépin de Herstal, et dont on découvrit en 1618, à Orp, les ossements, renfermés derrière l'autel de la Vierge et sur lequel on lisait : ALPAIS COMTISSA CONTHORALIS PIPPINI DUCIS"[2]. Cette Alpaïde serait la mère de Charles Martel, grand-père de Charlemagne. Son existence est confirmée par "Medieval Lands"[3] qui est considérée comme source sûre de l'histoire du Moyen-âge de nos contrées. Pépin de Herstal (° ca 645, † 714) était petit-fils de Pépin de Landen.

A Folx-les-Caves, toujours au Tombois, on a trouvé un cimetière mérovingien, qui a fait l'objet en 1955 d'une fouille par le Service des Fouilles[4]. Bien que le site ait déjà été ravagé par l'exploitation de sablières, on y a trouvé 30 tombes mérovingiennes, que leur très riche mobilier a permis de dater entre 525 (époque de Clotaire I, fils de Clovis) et 700 (époque de Pépin le Bref, maire du palais, père de Charles le Martel). Les Musées Royaux d'Art et d'Histoire possèdent une collection des objets trouvés dont quelques photos se trouvent sur le site de l'Irpa[5]. On y trouve des fermetures de vêtements (fibules, boucles de ceinture), des vases, des armes (épées, fers de lance, couteaux, …).

[1] J. Tarlier et A. Wouters, Géographie et histoire des communes belges Canton de Jodoigne, p 281.[2] "Alpais comtesse épouse du duc Pépin".[3] Medieval Lands, Medieval Nobility, fmg.ac/Projects/MedLands/FRANKSMaiordomi.htm. Sigeberto's Vita Landiberto episcopi Traiectensis names "puellam nobilem…Alpaidem" as second wife of Pépin, specifying that she was "soror…Dodonis qui domesticus Pippini principis erat"[133]. .[4] J. Alenus, Fouille mérovingienne à Folx-les-Caves, Archeologica Belgica n°69, Bruxelles 1961, pp. 5-79. Ce site est situé sur la parcelle 315 b, au sud de la Frête.[5] http://balat.kikirpa.be/search_photo.php.

W. Lassange a également publié une notice[1] sur ces fouilles.

Conclusion

Ces quelques éléments montrent que Folx-les-Caves a, avant son histoire écrite, un passé important, qui vaut bien celui que Valmy Féaux avait indiqué dans son introduction. Bien sûr, on n'a pas trouvé de traces du paléolithique aux grottes de Folx-les-Caves, mais un jour peut-être?

Je remercie tous ceux qui m'ont aidé, par leurs informations, conseils et corrections, en particulier Frédéric Van Dijck, Didier Belin, Jean-Louis Delsipée, Jules Wilmet et Eugène Delcorps.

Le 6 janvier 2018

Michel De Ro

[1] W. Lassange, op. cit., pp. 206-211.