Dans la mythologie grecque antique, Tantale était un roi qui a défié et trahi les dieux, qui l'ont puni en lui infligeant le supplice de la faim et de la soif éternelles.
L'idée de la souffrance perpétuelle est ce qui relie ce mythe à la scène de la gravure.
À l'arrière-plan de cette image apparaît la partie du mur appelée "le coin" (le piquet) d'un palais où Goya a passé plusieurs étés et d'où, selon la tradition, on faisait tomber les personnes qui souffraient d'un amour non partagé, l'un des événements censés être représentés dans cette gravure.
Goya s'appuie sur ce mythe pour exprimer le propos de cette gravure, qui dépeint le tourment de ce gentilhomme incapable de remonter le temps pour empêcher l'issue fatale que lui-même, par son orgueil et son mépris pour la dame, a contribué à consommer.
Ce sont deux exemples qui servent à montrer la folie d'un comportement arrogant qui nous fait mépriser la valeur des choses, qu'elles soient matérielles ou sentimentales, et dont l'importance ne peut être appréciée que lorsqu'elles ont été perdues et ne peuvent plus être récupérées.
S'il avait été plus galant et moins ennuyeux, elle reviendrait à elle.