À première vue, cette photo semble dépeindre une atmosphère détendue dans laquelle un groupe de jeunes hommes s'est réuni sans autre but que de passer du temps libre ensemble.
Mais Goya ne consacre pas cette série de gravures à dépeindre des situations de simple passe-temps ; dans ce cas, il s'agit d'un groupe de bandits ou de contrebandiers, peut-être calmes et détendus, mais préparés avec l'équipement nécessaire (« les outils») pour mener à bien un vol.
Il est difficile de connaître le véritable destinataire de la censure de cette image, car Goya ne dépeint pas ces individus de mauvaise humeur.
Le détail des cigares pourrait suggérer une action liée au commerce du tabac, qui est l'un des nombreux produits ou services qui, qu'ils soient légaux ou illégaux, donnent lieu à des profits issus de l'activité fructueuse consistant à exploiter les faiblesses, les vices et les passions de l'homme, produisant ainsi des profits substantiels avec lesquels on peut acheter des volontés politiques afin de créer des lois qui leur conviennent.
Le progrès culturel et éducatif qui favorise l'intégrité, l'éthique et le développement de bonnes qualités humaines est le meilleur moyen de ne pas succomber à ces manœuvres perverses et d'éviter la dégradation personnelle et sociale.
Les visages et les habits disent ce qu'ils sont.