PI400

Raspberry Pi400 !

La fondation courant novembre 2020 lance son nouveau produit. Il s'agit d'un clavier "contenant" l'ordinateur. Sorete de retour 20 années en arrière, mais l'envie d'essayer est importante. Commande passée, reçue et maintenant le détail dans les pages suivantes, avec bien entendu une partie "son" qui va nous intéresser.

Pourquoi la Pi400 et pas la Pi4?

La PI4 ne m'a jamais intéressée, par rapport aux précédents modèles ou par rapport à la concurrence (Orange Pi ou Atomic Pi par exemple).

La Pi4 n'est pas un ordinateur de bureau, c'est une carte de développement. Mais elle consomme beaucoup plus qu'une Pi3, elle chauffe beaucoup, il faut un ventilateur pour la refroidir, enfin bref, pour mes cas d'usage de machine headless, c'est plus une source de problèmes que de solution.

Bha ok, mais pourquoi la PI400 ?

La Pi400 bénéficie d'un nouveau step du processeur, on passe de B0 à C0. On passe de 1.5 à 1.8GHz et de plus, en étant installée dans le clavier, avec un gros dissipateur en métal, la PI400 tourne plus vite et ne chauffe pas : si ça ne fait pas de bruit, alors c'est compatible avec l'audio !

Déballage et premiers pas

Le carton d'emballage est tout petit... Et pourtant ça tient là dedans. Quelques remarques :

  • le clavier est petit, sans pavé numérique

  • le mapping des touches est un peu déroutant, mais il est toujours possible d'ajouter un clavier sur port USB

  • c'est un ordinateur QUI NE FAIT AUCUN BRUIT !

  • la récupération du système sur le site de la fondation, le burn d'une carte avec Rufus (ou Etcher) et l'installation du système n'est pas difficile

  • j'ai perdu une heure et demi : le DAC sur le port USB (Sabaj D5) est reconnu par le système, mais la dernière version de Chrome ne gère pas correctement le son... Pour lancer un Chrome qui permet d'utiliser le DAC sur le port USB, il faut utiliser la commande suivante :

chromium-browser --disable-features=AudioServiceOutOfProcess &

  • l'installation de Visual Studio Code n'est pas compliqué : Microsoft propose un lien pour Debian et ARM, on récupère un fichier deb que l'on installe avec la commande suivante :

sudo dpkg -i code_1.51.1-1605051085_armhf.deb

  • la souris officiel est mignonne mais le câble est super court !

  • les connecteurs USB sont plutôt situés à gauche : ça veut dire que les droitiers seront génés par cette disposition (on peut acheter une rallonge USB)

PORTS et STEP C0

Je pense que les hackers vont se régaler avec cette carte et que beaucoup de claviers vont être séparés de la carte mère :

  • Tous les ports sont situés d'un même côté, ce qui facilite l'intégration mécanique dans un projet

  • Le processeur est différent de la Pi4, on passe d'un step B0 à un step C0, de 1.5 à 1.8GHz :

    • Le processeur n'a plus besoin d'être ventilé, ce qui facilite l'intégration dans un projet

    • L'overclock sans ventilation est possible facilement jusqu'à 2.2GHz

Il y a fort à parier que les prochaines versions des Pi4 seront aussi en step C0, la petite Pi grignote des performances au fil des mois !

Après deux mois...

J'ai une très mauvaise expérience de l'interface graphique sur Raspberry Pi : j'utilise la plupart du temps la carte en "headless", pour faire un lecteur audio, un capteur de température, ouvrir le portail ou avec Octoprint sur les imprimantes 3D. La Pi400 a été la première cartounette à me faire gratter un peu l'OS de la fondation.

Hélas la fondation Raspberry ne propose pas de version 64 bits de son système. La raison invoquée est celle de la compatibilité, toutes ses cartes font tourner la même version de l'OS, même les plus vieilles.

J'ai donc voulu essayer Ubuntu en 64 bits et franchement, je ne le regrette pas. Le seul point que je trouve en retrait sur Ubuntu par rapport à Raspberry Pi OS, c'est la fluidité de Youtube dans Chromium. Pour le reste, je préfère.

La carte overclockée à 2.2GHz tourne sans aucun problème (je dois avouer ne jamais l'arrêter) et quelques logiciels sont installés et fonctionnent correctement :

  • Prusa Slicer et Freecad pour l'impression 3D

  • Codium (Visual Studio Code sans la télémétrie) pour coder ET JE SUIS SUPER CONTENT !

  • L'IDE Arduino parce que l'on aime bien fabriquer des robots

  • Filezilla pour récupérer les fichiers de la seedbox (et ça marche très très bien)

La suite ?

Je pense tester l'installation du système sur un SSD. Il manque un petit peu de "patate" à la Rasp, mais globalement c'est une grande réussite. J'espère que le système sur un SSD donnera le petit plus qui rendra la machine encore plus agréable. Et puis... La Pi400 ne consomme que 5W !