SMSL SU-8

SMSL SU-8 v1.2

Chez SMSL, cet appareil a connu une carrière en deux étapes. Le SU-8 dans sa première version était excellent aux mesures, sauf sur ses sorties XLR ! La seconde version a corrigé ce problème et amélioré encore les mesures de niveau de bruit de l'alimentation. Résultat : un des DACs les plus recommandables en matière de performances (aux mesures) + fonctionnalités / prix avec un SINAD de 110 pour 200€ environ ! Pour savoir de quelle version l'on dispose, on peut regarder la carte mère qui est sérigraphiée "1.2" et sinon la mention 10th anniversary indique que nous sommes bien en présence de la version 2.

Les mesures ont été publiées sur le site de Audio Science Review et sont très bonnes : elles placent le SMSL SU-8 dans le haut du panier des DACs, tout cela pour la modique somme de +/-200€.

Dans les mains

Le SMSL SU-8 est une toute petite boîte (185x40x125) qui pèse 1 kilogramme tout rond. le produit est bien fini et SMSL est très fier de l'utilisation des mêmes machines outil et du même procédé d'anodisation que la marque à la pomme (émoticone vomi en cours de téléchargement).

Face avant

La face avant est composée d'un écran ridiculement petit et d'un bouton qui sert à allumer ou éteindre l'appareil. L'écran doit certainement afficher des informations mais personnellement je n'ai jamais été assez près pour pouvoir le lire : à trois mètres de distance, je peux confirmer qu'une lumière bleue est présente, c'est tout.

Bon, étant donné l'absence de commandes sur le panneau avant, c'est avec la télécommande que l'on réalise toutes les opérations. La télécommande est identique pour tous les produits SMSL et (histoire vécue par le cousin) il faut absolument appuyer sur "C" pour qu'elle commande le DAC !

Face arrière : SMSL SU-8 fait la différence

Les entrées sont classiquement le triptyque Toslink, USB, Coaxial... Mais en sortie, pour le tarif de 200€, on dispose d'une paire de XLR en plus des classiques RCA. La connectique XLR est plus intéressante à utiliser que les RCA : elle permet d'éviter les retours de masse et d'utiliser des câbles plus longs sans dégradation du signal.

Dans la machine

Sur le site de SMSL la compagnie détaille les points clés de son appareil :

• utilisation de deux ESS9038Q2M, ce sont les puces haut de gamme pour les smartphones (le Sabaj D5 est motorisé par deux puces ESS9038PRO pour les appareils HiFi et propose des résultats aux mesures meilleurs)
• utilisation d'une alimentation linéaire "de niveau médical", pourquoi pas ?
• un système d'horloge permettant un jitter sur l'entrée USB ultra faible. "Femtoscond" clock, ça veut dire que l'horloge est en dessous de 1 picoseconde. Si c'est vrai, c'est un résultat excellentissime
• utilisation du XMOS XU208 "meilleur que le système italien", cela veut dire que leur système est meilleur que l'Amanero... Avec ce composant le SU8 est donc capable de recevoir sur le port USB du DSD 512 et du 32 bits / 768kHz.

Systèmes d'exploitation

Pour les différents systèmes d'exploitation on note que :

• Le SU8 dispose d'un driver Windows 10 disponible sur le site de SMSL
• Sous Linux l'appareil est reconnu sans soucis (testé avec Daphile, une Raspberry sous PicorePlayer et la Logitech Touch)
• Pour la marque à la pomme (émoticone vomi en cours de téléchargement) ça doit exister mais on s'en branle

En écoutant sur son entrée USB, le DAC surprend... A tel point que l'on se demande si l'ancien DAC était bien branché, enfin, on cherche des excuses tant la différence est flagrante. D'accord, mais nous étions sur une entrée USB. Qu'est ce que ça donne par exemple avec une vieille platine CD ? Désolé, c'est pareil : un son à tomber à la renverse, parce qu'on ne savait pas qu'il y avait tout ça sur le disque. Une page de partition qui se tourne, ces timbres, la scène sonore.

Il se dit que nous avons atteint, pour les DACs, les limites de ce que l'oreille humaine peut discerner. Il est difficile de résister à l'appel de nouveaux appareils avec des mesures encore meilleures, mais en l'état, la question de la du DAC est résolue pour 200€... Pour le lecteur, on peut recycler un vieux PC portable en Daphile, ou utliser une Atomic Pi ou une Raspberry Pi.