Daphile Atomic Pi

Du bonheur pour pas cher

On avait laissé Daphile sur un ordinateur portable. C'était bien... Mais le marché de la petite carte de développement réserve de belles suprises : une SBC (Single Board Computer ou "Ordinateur sur une une seule carte") SUPER PUISSANTE pour 35€. A base de processeur Intel, capable de recevoir potentiellement Daphile. Ce serait du bonheur audio pour pas cher. Alors, est-ce que ça marche ? Article en cours de préparation, il manque les photos...

Rappels...

Daphile est une distribution Linux dédiée à l'audio. Elle propose de nombreux avantages mais a un petit inconvénient : elle s'installe uniquement sur un ordinateur à base de processeur Intel x86. Cela signifie que nos cartes Raspberry et Orange Pi ne peuvent pas en profiter, parce qu'elles utilisent des processeurs de type ARM, comme dans les téléphones et les tablettes.

Quand on installe Daphile, pour écouter de la musique, on l'installe de préférence sur une machine silencieuse, un portable ou un "mini-pc" : l'idée est de ne pas entendre de bruit de ventilateur.

Révolution atomique

Fin 2018 une campagne Kickstarter annonçait une carte "SBC" à base de x86 avec un processeur quad core pour... 35$. A la lecture de la liste des composants embarqués, votre serviteur s'est qu'il s'agissait juste d'une escroquerie, une de plus : trop de performances et de possibilités pour un tarif ridicule moins élevé que le simple coût des composants.

Pourtant fin avril 2019 la carte a été proposée sur Amazon.com (aux USA) pour 35$, sans frais de port pour les "Prime" . Le premier batch de 6000 cartes s'est écoulé en 15 minutes, mais Amazon proposait malgré tout de prendre les commandes pour les honorer lors de la livraison suivante. En command depuis la France début mai, c'est début juin qu'une Atomic Pi est arrivée chez les fromages qui puent, pour la somme astronomique de 50€. Bon, et alors, Daphile ?

Difficiles premiers pas

Votre serviteur utilise Arduino depuis 2009 et les Raspberry Pi depuis 2012, ainsi que les Orange Pi, Banana Pi et autres fruits exotiques, tout cela pour dire qu'il dispose d'une petite expérience sur les cartes de développements : on ne part pas de zéro.

Alimentation

Alors, voilà, la carte Atomic Pi arrive sans connecteur d'alimentation : il faut trouver une alimentation 5V de 3A et bricoler une alimentation en utilisant les GPIO : 3, 5, 7, 9 pour le +5V et 2, 4, 6, 8 pour la masse. En résumé, il faut un fer à souder et des câbles Dupont. Si l'on fait de l'Arduino ou de la Raspberry alors on a ça sous la main... Sinon, il va falloir trouver autre chose.

Clavier

Au démarrage, le premier clavier connecté sur l'unique port USB n'a jamais rien produit : il a fallu changer de clavier pour pouvoir entrer dans le BIOS.

Unique port USB

Le problème, c'est que pour installer un système en démarrant sur une clé USB, et en même temps avoir un clavier ou une souris pour sélectionner les options, on ne peut pas se contenter d'un seul port USB disponible, ce n'est pas possible. Le connecteur Webcam sur la carte est en vérité un port USB, mais comme c'est un connecteur exotique de type JST "non standard", il n'est pas vraiment possible de l'utiliser, à moins de souder la filasse directement dessus : comme la carte vient d'arriver après un mois d'attente, il est préférable de ne pas la cramer tout de suite. Le plus sage est de commander un HUB USB.

BIOS

Dans le BIOS, il est important de régler la date et l'heure et aussi de supprimer la recherche du boot sur le réseau (en IPV4 puis IPV6) définie par défaut et qui plombe le temps de démarrage.

Installer Daphile

Une fois que l'on a bricolé une alimentation, trouvé un HUB USB et paramétré le BIOS, l'installation de Daphile est effectuée en trois minutes. Le DAC USB (un SMSL SU8) est reconnu tout de suite, et tout fonctionne parfaitement. D'un point de vue sonore, pour plus ou moins le même tarif qu'une Raspberry c'est vraiment meilleur. La consommation est supérieure à une Raspberry, il faudra la mesurer ultérieurement, mais on est dans la zone de deux ou trois Watts : ce n'est pa bien grave de ne pas éteindre la machine, à condition qu'elle ne chauffe pas trop et en conséquence que la durée de vie des composants soit altérée.

Conclusion

L'Atomic Pi vient d'arriver : très frustrante les premières minutes (ce n'est clairement pas une carte pour débutant), une fois que le nécessaire est présent, elle fonctionne à merveille.

Par contre, à l'instar des premières versions de la Raspberry, les différents connecteurs sont posés tout autour de la carte, ce qui n'est pas pratique pour proposer une intégration élégante dans une boîte. D'autre part la documentation est encore incomplète, mais à terme cela va s'arranger.

En ce qui concerne la "mission Daphile", le contrat est brillamment remplis : coût d'achat dérisoire, consommation anecdotique et "player" audio de qualité.

Et encore !

Pour dire la vérité, une seconde carte est arrivée. Cela va permettre d'en conserver une en lecteur audio et d'expérimenter tout un tas de trucs avec celle qui reste : miam-miam !