So Long, Marianne

"Come over to the window, my little darling,

I'd like to try to read your palm.

I used to think I was some kind of Gypsy boy

Before I let you take me home.

Now so long, Marianne,

It's time that we began

To laugh and cry and cry and laugh about it all again. "[...]

Revoici Léonard Cohen, avec une de ses chansons caractéristiques : mystérieuse, ambivalente, nostalgique. D'une certaine façon, ses textes sont un peu l'auberge espagnole de la chanson: chacun peut y apporter le sens qui lui convient, y trouver le reflet de son âme.

Mais, toujours, sa voix caverneuse et la mélodie lancinante créent une atmosphère étrange et captivante.

Adieu, Marianne

Approche-toi de la fenêtre, ma douce amie

Je veux lire la ligne de ta vie.

Comme un voyant je pensais que j’avais un don

Avant d’entrer dans ta maison.

Adieu Marianne

Il est temps qu’on en vienne

A rire, pleurer, pleurer et rire encore de tout ceci.

Tu sais combien avec toi j’aime vivre

Mais tu me fais tant perdre la mémoire

Pour les anges j’oublie de prier

Pour nous les anges oublient alors de prier

Adieu Marianne

Il est temps qu’on en vienne

A rire, pleurer, pleurer et rire encore de tout ceci.

Presque jeunes on s’est rencontrés

Au fond du parc près des lilas

Sur moi comme à un crucifix tu t’appuyais

Quand dans l’ombre on s’agenouillait

Adieu Marianne

Il est temps qu’on en vienne

A rire, pleurer, pleurer et rire encore de tout ceci.

Tu m’écris que je suis toujours dans tes pensées

Mais je me sens solitaire ?

Je me tiens sur la berge et tes fils d’araignée

Attachent ma cheville à une pierre

Adieu Marianne

Il est temps qu’on en vienne

A rire, pleurer, pleurer et rire encore de tout ceci.

Il me faut ton amour secret

Je suis glacé comme l’acier

Tu partis quand je me suis dit curieux

Mais je n’ai pas dit courageux

Adieu Marianne

Il est temps qu’on en vienne

A rire, pleurer, pleurer et rire encore de tout ceci.

Oh, sais-tu que tu es vraiment jolie ?

Tu as filé, encore changé de nom

Au moment où je franchissait le mont

Pour laver mes yeux sous la pluie

Adieu Marianne

Il est temps qu’on en vienne

A rire, pleurer, pleurer et rire encore de tout ceci.

(Traduction : Polyphrène)