I Left a Woman Waiting

La chanson de Léonard Cohen « I Left a Woman Waiting » reprend en partie le texte du poème n°27 de son recueil « The Energy of Slaves ». Comme l’ensemble des chansons de l’album « Death of a Ladies’ Man », ce titre est diversement apprécié, notamment (mais pas uniquement) en raison des arrangements « décalés » de Phil Spector. Le texte est pourtant très caractéristique de l’attitude de Léonard Cohen devant la vie, la vieillesse et la mort comme devant la passion amoureuse, ses mirages et sa flétrissure par le temps. Plus directement et clairement encore que dans ses nombreuses chansons sur ce thème, il exprime l’effet libératoire de l’abandon des masques et des mensonges polis par l’acceptation de la réalité dans sa noirceur et sa profondeur… car c’est dans l’obscurité que l’on peut voir les étoiles !

ALN

J’ai Fait Attendre une Femme

J’ai laissé une femme attendre

Quand je l’ai revue, plus tard

Elle dit « Je vois que tes yeux sont morts.

Que t’arrive-t-il, amour ?

Que t’arrive-t-il, mon amour ?

Que t’arrive-t-il, amour ?

Que t’arrive-t-il ?

Puisqu’elle parlait franchement

Je m’efforçais d’en faire autant

Ce qui, à mes yeux, arrive

Arrive à ta beauté

Arrive à ta beauté

Ce qui arrive à ta beauté

M’est arrivé

Rejoignant le lit de quelqu’un

Nous y sommes tombés tous deux

Aussi vite que des chiens, et bien morts

Libres comme l’eau vive

Libres comme l’eau vive

Libres comme toi et moi

Libres comme il se doit

Libres comme il se doit, amour

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)