Lover Lover Lover
I said, "Father change my name."
The one I'm using now it's covered up
with fear and filth and cowardice and shame.
Yes and lover, lover, lover, lover, lover, lover, lover come back to me,
yes and lover, lover, lover, lover, lover, lover, lover come back to me.
He said, "I locked you in this body,
I meant it as a kind of trial.
Yes and lover, lover, lover, lover, lover, lover, lover come back to me
yes and lover, lover, lover, lover, lover, lover, lover come back to me.
"Then let me start again," I cried,
I want a face that's fair this time,
I want a spirit that is calm."
Yes and lover, lover, lover, lover, lover, lover, lover come back to me
yes and lover, lover, lover, lover, lover, lover, lover come back to me.
"I never, never turned aside," he said,
It was you who built the temple,
it was you who covered up my face."
Yes and lover, lover, lover, lover, lover, lover, lover come back to me
yes and lover, lover, lover, lover, lover, lover, lover come back to me.
And may the spirit of this song,
Yes and lover, lover, lover, lover, lover, lover, lover come back to me
yes and lover, lover, lover, lover, lover, lover, lover come back to me.
Yes and lover, lover, lover, lover, lover, lover, lover come back to me
yes and lover, lover, lover, lover, lover, lover, lover come back to me.
C'est dans le désert du Sinaï, lors de son séjour de deux mois avec d’autres musiciens et chanteurs comme Matti Capsi auprès de l’armée israélienne durant la guerreisraélo-égyptienne dite « du Kippour », en 1973, que Léonard Cohen improvisa cette chanson sur scène. Il la dédia aux soldats des deux camps.S’il semble clair, en première lecture, que le chanteur s’adresse ici à son Dieu créateur, diverses interprétations s’affrontent, certains pensant qu’il s’adresse simplement à son père. D’autres, cependant, soulignent que le thème et le vocabulaire de cette chanson évoquent la poésie de Jalaluddin Rumi, mystique persan du XIIIème siècle qui a profondément inspiré le Soufisme. Léonard Cohen a plusieurs fois rendu hommage à ce poète qui fut manifestement une de ses sources d’inspiration, et dont il reprend ici la façon de s’adresser à Dieu sous le nom de « Lover ». L’évocation de la construction du temple, mais aussi de la dissimulation du visage de Dieu au regard des hommes, renvoie clairement aux fondements de la religion juive. Néanmoins, cette analyse ne fait pas l’unanimité, bien que cette chanson paraisse vraiment construite comme un dialogue entre un homme et son créateur. La dernière strophe a fait l’objet de quelques changements au cours des années, mais semble s’adresser, quant à elle, aux soldats devant lesquels Léonard Cohen rédigea cette chanson, et dont il loua « la grâce et la bravoure ».
A Hélène
Amour, Amour, Amour
J’ai dit à mon père :
« De grâce, père, changez mon nom
Celui que je porte encore est couvert
De peur, de fange, de honte et trahison »
Oui, et amour, amour, amour, amour, amour, amour, amour regagne-moi
Oui, et amour, amour, amour, amour, amour, amour, amour regagne-moi
« Je t’ai mis dans ce corps que tu blâmes »
Dit-il, « en épreuve pour ton âme.
Tu peux l’utiliser comme une arme
Ou pour faire sourire une femme. »
Oui, et amour, amour, amour, amour, amour, amour, amour regagne-moi
Oui, et amour, amour, amour, amour, amour, amour, amour regagne-moi
« Alors, laisse-moi recommencer
Laisse-moi recommencer.
J’ veux un beau visage, s’il te plait
Cette fois, je veux une âme en paix. »
Oui, et amour, amour, amour, amour, amour, amour, amour regagne-moi
Oui, et amour, amour, amour, amour, amour, amour, amour regagne-moi
Il dit : « Je n’ me suis jamais détourné
Je n’ suis jamais parti
Le temple, c’est toi qui l’a construit
Mon visage, c’est toi qui l’a caché »
Oui, et amour, amour, amour, amour, amour, amour, amour regagne-moi
Oui, et amour, amour, amour, amour, amour, amour, amour regagne-moi
Oui, et amour, amour, amour, amour, amour, amour, amour regagne-moi
Oui, et amour, amour, amour, amour, amour, amour, amour regagne-moi
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)