La question de l’origine de la dyslexie a soulevé de nombreux débats. Depuis le milieu du XXe siècle, différentes hypothèses pouvant expliquer la dyslexie ont été évoquées.. Certaines sont aujourd’hui écartées (origine sociale, pédagogique, ou encore psychologique), pendant que d’autres s’affirment (hypothèse génétique et hypothèse neurologique).
Deux pôles d'hypothèses se dégagent :
=> Les facteurs révélateurs et aggravants
Les influences environnementales défavorables (psychologiques, pédagogiques, socioéconomiques…) ne sont que des possibles facteurs aggravants ou révélateurs de dyslexie, et non des causes suffisantes, contrairement à ce qu’ont soutenu des théories autrefois très débattues, définitivement réfutées par les études neurobiologiques.
=> Les hypothèses neurobiologiques
Nous pouvons citer l’INSERM (article de leur site internet) :
« La présence d’un dysfonctionnement des circuits cérébraux impliqués dans la phonologie (représentation et traitement des sons de la parole) est aujourd’hui la cause la plus couramment admise de la dyslexie.
Cependant l'association fréquente de la dyslexie avec d'autres troubles du développement incite les chercheurs à explorer d'autres pistes. On a ainsi souligné l’importance de la dimension visuelle (analyse spatiale de la séquence des lettres dans le mot), du traitement temporel (rapidité des informations transmises dans la parole), des déficits plus larges de coordination motrice ("hypothèse cérébelleuse").
Un parent dyslexique a un risque augmenté d'avoir un enfant également dyslexique par rapport à un parent non dyslexique. Les études de jumeaux menées au plan international ont permis d’estimer à 50 % l’héritabilité de la dyslexie. La recherche des gènes concernés est encore récente, mais des résultats concordants pointent vers la responsabilité de gènes impliqués dans la migration des neurones pendant les étapes précoces du développement cortical des aires cérébrales qui seront recrutées bien plus tard dans l’apprentissage de la lecture. Certains allèles augmentent le risque de développer une dyslexie en interaction avec de nombreux autres facteurs : biochimiques, traumatiques, linguistiques, socio-éducatifs, psychologiques… »