Oui au latin pour les élèves dyslexiques ?
Le latin est une langue transparente, et systématisée sur le plan structurel :
-il se prononce comme il s’écrit ;
-la morphologie latine peut permettre aux élèves dyslexiques de mieux utiliser le découpage des mots, et d’avoir ainsi recours à une stratégie morphologique en lecture en français.
L’élève, en abordant autrement la syntaxe et la grammaire, peut sortir de ses schémas négatifs (grammaire flexionnelle en latin, grammaire configurationnelle en français). La syntaxe latine donne une rigueur, une systématisation par des repères stables et permet, par l’analyse obligatoire pour accéder au sens, une appropriation plus aisée qui remet les élèves en confiance.
En étudiant l’étymologie de famille de mots, l’élève peut élargir son vocabulaire (aspect important dans la lutte contre la dyslexie), et améliorer son orthographe. L’étymologie permet de justifier une orthographe, de donner du sens aux mots et de supprimer l’arbitraire.
L’élève dyslexique développe ses capacités attentionnelles en étudiant la variation des mots quant aux déclinaisons et aux conjugaisons (la morphologie flexionnelle).
La découverte d’une nouvelle langue et d’une civilisation ancienne peut motiver l’élève dyslexique, l’intérêt qu’il peut se découvrir pour l’Antiquité contribue à lui redonner confiance, à rompre la spirale de l’échec.
ð Ne pas hésiter à proposer le latin à l’élève dyslexique qui n’est pas rebuté par l’effort supplémentaire que ça implique, en lui ayant expliqué l’apport possible que l’étude de cette langue peut constituer
D'après l'étude de BENEDETTI, CARON et DEI CAS (2007)