Adressage
= lecture par voie directe ou voie lexicale, par reconnaissance globale.
Procédure de lecture consistant à faire correspondre à l’image visuelle d’un mot-cible connu son image mentale, retrouvée à son « adresse » dans le lexique interne. Cette procédure présuppose donc une organisation structurée de ce lexique interne, permettant de retrouver et d’activer l’image visuelle d’un mot connu, comme on retrouve un livre à sa position dans les rayons d’une bibliothèque.
Marc Bonnelle, La dyslexie en médecine de l’enfant, SOLAL
Arbre dichotomique/graphique
= Aide visuelle qui permet de mieux mémoriser ce qui a été lu ; la leçon, …
A partir d’un mot-clé (titre), on rattache d’autres mots d’importance inférieure.
A ces derniers on rattache encore d’autres mots/idées, jusqu’à obtenir un arbre, respectant une hiérarchie précise, facilitant la conceptualisation des données à retenir (méthode du « pas à pas », données fragmentées).
Exemple pour l’étude d’un livre :
Graphique préparé à l’avance, avec en haut de page le titre, et les sous-titres.
Schéma chronologique retraçant les épisodes de l’histoire présentée de façon séquentielle.
Décrire un personnage sous forme de graphique-arbre dichotomique, l’élève complète le graphique au fur et à mesure de sa lecture.
Assemblage
= lecture par voie indirecte, par voie phonologique.
Procédure de lecture consistant à reconstruire la forme phonologique d’un mot par l’assemblage de ses phonèmes, après segmentation et conversion des graphèmes.
Marc Bonnelle, La dyslexie en médecine de l’enfant, SOLAL
Autocorrection
Repérer ses éventuelles erreurs, et les corriger si besoin.
Axe médian
Le développement corporel s’effectue autour d’un axe central, matérialisé par la colonne vertébrale. C’est la structuration de cet axe central qui permet à l’enfant de construire sa verticalité et par la suite de faire la différence entre la gauche et la droite. Tout le corps se construit autour de cet axe médian et chaque membre se distingue selon sa position par rapport à cet axe : ainsi, par exemple, l’épaule en est proche, contrairement à la main qui est éloignée.
Travailler l’axe médian consiste donc à aider l’enfant à prendre conscience de la structure de son corps, et à se rendre compte qu’il existe deux côtés distincts réunis, cependant, autour de cet axe central.
Capacité métalexicale
Elle consiste en la possibilité d’isoler le mot et de l’identifier comme étant un élément du lexique. Elle participe au développement de la lecture, et ce dernier la renforce au fur et à mesure de son affirmation . En transcription, l’enfant qui découvre le système orthographique et ne maîtrise pas encore cette compétence, produit certaines erreurs de segmentation, comme, par exemple, le découpage en syllabes, l’association du pronom avec le verbe, etc. Les erreurs persistantes de segmentation pourraient être le reflet d’un déficit de cette compétence.
Capacité métasémantique
C’est la capacité à reconnaître à la fois le système de la langue comme un code conventionnel et arbitraire, et celle de manipuler les mots ou éléments de taille supérieure aux mots, sans que les réalités auxquelles elles réfèrent s’en trouvent automatiquement affectées.
Cartes heuristiques
Il s'agit de cartes mentales : l’information est représentée visuellement (schémas, enchaînements logiques), afin de favoriser l’inscription dans la mémoire à long terme.
Conscience phonologique
Capacité de comprendre que les mots sont constitués d’éléments sonores, syllabes, phonèmes (non porteurs de sens de façon isolée), de segmenter les mots en ces différents éléments.
La métaphonologie fait référence à la capacité de manipuler et d’utiliser ces sons (élision, ajout, comparaison, rime, assonance, etc.). La conscience phonologique est une des compétences centrales (et prédictive) de l’acquisition de la lecture, en particulier du décodage par voie indirecte.
Marc Bonnelle, La dyslexie en médecine de l’enfant, SOLAL
Conscience syntaxique
Elle permet un raisonnement conscient sur la syntaxe. Sans elle l’application des règles et des marques morphologiques semble difficilement gérable.
Discrimination auditive
Capacité à percevoir 2 sons comme étant différents ou identiques.
Distracteurs
Lors d'un test, élément servant à perturber la réponse pour détecter la stratégie employée par la personne testée pour répondre à une consigne donnée.
Exemple : lorsqu’il s’agit dans la suite de mots écrits proposés « maman ; océan ; mère », de trouver l’homophone de « mer », la personne testée peut fournir une réponse erronée de type « maman » ou « océan » (erreur sémantique).
Il existe des distracteurs phonologiques (château/chapeau); visuels (main/feuille); sémantiques (mer/maman)…
Données fragmentées
Les élèves dyslexiques ont souvent des difficultés de mémoire à court terme et de mémoire de travail. Ce qui signifie qu’ils ont du mal à garder plus d’une ou deux informations à la fois en tête.
Si la tâche proposée et les instructions fournies sont trop longues et complexes, ils en oublieront une partie : il est donc important de fragmenter les données, c'est-à-dire de les présenter par petites étapes. Ces fragments d’informations seront clairement expliqués et présentés en séquences.
Fragmenter le travail de cette façon va aider l’élève dyslexique à faire attention à l’information demandée et à fournir une réponse plus détaillée, sans négliger les points essentiels.
Exemple : travail sur un livre :
-écrire les noms des principaux personnages
-identifier le pays/lieu où se passe l’histoire
-décrire un évènement de l’histoire relaté dans le chapitre
-décrire pourquoi cet évènement était important
Empan
Empan mnésique : capacité de rétention en mémoire à court terme d’un matériel linguistique verbal ou verbalisable (généralement déficiente chez les enfants dyslexiques).
Empan visuel : quantité d’information que le lecteur peut extraire en une seule fixation oculaire (pour un normolecteur : environ 31 caractères situés de part et d’autre du point de fixation).
Fluence verbale
Capacité à évoquer des mots appartenant à un même champ phonologique (ex : abricot, avalanche, avion…) ou sémantique (ex : noms d’animaux : papillon, éléphant, chien, vache…).
Graphème
Unité graphique minimale qui entre dans la composition du système d’écriture. Dans les langues alphabétiques, il s’agit donc de tout signe écrit correspondant au phonème de la langue orale.
Le graphème simple est constitué d’une lettre (a, m, l…).
Le graphème complexe est constitué de plusieurs lettres (ai, oin, en, ch, ph…)
Graphie/Graphème à valeur double - Graphèmes contextuels
Lettre ou graphème pouvant correspondre à deux phonèmes différents selon les situations :
- soit selon les lettres environnantes = le contexte : graphèmes contextuels : s, c, g, t, dont la prononciation dépend des voyelles environnantes (gant/gens)
- soit selon les mots : soit il y a pas d’autre règle que l’usage (charité/charisme) ; soit il y a une règle que l’enfant doit apprendre pour retrouver la bonne prononciation (wagon/wallon)
Marc Bonnelle, La dyslexie en médecine de l’enfant, SOLAL
Irréguliers/réguliers (Mots)
Un mot irrégulier ne respecte pas la conversion graphème-phonème : il fait appel aux connaissances orthographiques sur le mot (règles d’usage) et à la voie d’adressage (monsieur, femme).
Un mot régulier est un mot qui respecte la conversion graphème-phonème (coq, poule).
Kim visuel
= élaborer une image mentale
Présenter une collection de "n" objets sur une table, un plateau…
Hors de la vue, enlever un objet. Faire rechercher celui qui manque
Variantes : augmenter le nombre d'objets, faire varier la disposition, rajouter (et non soustraire) un objet
Langue régulière / langue irrégulière
Une langue régulière est une langue dont les graphies se lisent toujours de la même manière (français).
Une langue irrégulière est une langue dont certaines graphies se lisent de différentes manières selon le contexte (exemple : le [a] en anglais...)
Lecture-flash
Un mot est présenté à l’enfant quelques secondes, puis enlevé/caché. L’enfant doit donc reconnaître le plus vite possible le mot : travail de la voie d’adressage.
Lecture verticale
Tous les mots stockés dans notre lexique orthographique ont une représentation horizontale. Ainsi, pour lire ces mots en lecture verticale, nous mettons toute notre attention sur la reconnaissance des mots (qui dans ce cas n’est pas automatique) en cherchant l’endroit où segmenter.
O D
R Y
T S
H L
O E
P X
H I
O Q
N U
I E
E S
Lexicalisation
Erreur qui consiste à transformer un logatome en un mot réel proche (exemple : « famiche » est lu « flammèche », « beurou » est écrit « peureux »).
Lexique interne
C’est l’ensemble des représentations abstraites ou l’ensemble des représentations lexicales que le lecteur possède en mémoire à propos des mots de sa langue : informations orthograhiques (écriture), phonologiques (prononciation), et/ou sémantiques (sens).
L’accès au lexique interne est sollicité lors de l’identification des mots écrits par la voie d’adressage.
Lexique mental
Stock de mots à disposition de l’individu. Il regroupe les différentes représentations des mots (sémantique, phonologique, syntaxique, graphique).
Logatome ou non-mot
Il s’agit d’une séquence de phonèmes ou de graphèmes constituant un ensemble prononçable mais sans signification (ex : nuronli).
Mémoire de contexte
Mémoire épisodique : mémoire des faits personnels, temporellement datés et localisés
Dépendante de l’attention et de l’émotion
Mémoire kinesthésique
Mémoire des mouvements
Mémoire procédurale
Capacité à assimiler, conserver et redonner des informations ayant trait aux schèmes moteurs réflexes / praxies (coordination volontaire de mouvements orientés vers un but) / savoir-faire
Exemple : comment fermer/ouvrir une bouteille d’eau ; conduire, monter escaliers
Mémoire de travail
Elle permet les étapes de segmentation phonologique, de conversion phono-graphémique, tout en maintenant actives les informations nécessaires à la transcription.
Mémoire visuo-spatiale
L’élève se rappelle son cours de manière « photographique » : telle définition est écrite en rouge en haut de telle feuille…
Mémory
Le jeu se compose de paires de cartes portant des illustrations identiques. L'ensemble des cartes est mélangé, puis étalé face contre table. À son tour, chaque joueur retourne deux cartes de son choix. S'il découvre deux cartes identiques, il les ramasse et les conserve, ce qui lui permet de rejouer. Si les cartes ne sont pas identiques, il les retourne faces cachées à leur emplacement de départ. Le jeu se termine quand toutes les paires de cartes ont été découvertes et ramassées. Le gagnant est le joueur qui possède le plus de paires.
Une variante possible consiste en l'introduction d'une carte sans appariement, qui reste donc la dernière carte en jeu après que toutes les paires ont été découvertes.
Morphologie
La morphologie concerne l’étude de la forme des mots, en s’intéressant aux flexions (conjugaison) et aux dérivations (changements de la catégorie grammaticale), aux mots ayant la même racine.
Exemples d’exercices :
chercher la base commune à des mots: barreau, barrage, barrer, barrette
segmenter une forme dérivée: tourn-age; figu-ier
chercher l’intrus: déjeuner, jeunesse, rajeunir, jeune
compléter des phrases
rechercher des mots: quand on bricole, on fait du …bricolage
rechercher des pseudos-mots: celui qui panfe est un … panfeur
inventer des néologismes: quand on regarde, on fait du … regardage
compréhension de l’affixe dans un pseudo-mot: un « mouteur » est « un petit moute » ou « celui qui moute »?
dérivation à partir de mots connus (préfixe, suffixe) (ex : fille, fillette…)
discrimination de mots morphologiquement proches et appariemment
Métaphonologie
Capacité à identifier et à manipuler (supprimer, ajouter, substituer) les éléments phonologiques des mots.
Morphosyntaxe
Etude du changement de forme des mots dans la phrase en fonction des règles de combinaison régissant la formation des énoncés (conjugaison, genre, nombre…).
Oculomotricité
C’est l’ensemble des fonctions qui se rapportent aux mouvements des globes oculaires ou à ce qui les détermine.
Orthographe d’usage
L’orthographe d’usage correspond aux graphies usuelles des mots.
Orthographe grammaticale
L’orthographe grammaticale correspond aux graphies des mots selon leur fonction au sein de la phrase.
Paralexie
Lecture erronée d’un mot à la place d’un autre.
On distingue :
- des paralexies auditives : lorsque le mot lu à tort est phonétiquement proche du mot-cible (exemple : « sourd » est lu « sœur », « harnais » est lu « carnet »)
- des paralexies visuelles : « chaos » est lu « chaud », « curieuse aventure » est lu « cuisine à vendre »
- des paralexies sémantiques : lorsque deux mots sont du même registre sémantique (exemple : « navire » est lu « bateau », « forêt » est lu « arbre »)
Marc Bonnelle, La dyslexie en médecine de l’enfant, SOLAL
Pictogramme
Un pictogramme est un dessin schématique destiné à signifier des indications.
Phonème
C’est la plus petite unité fonctionnelle de la parole. Il est le résultat audible de la production de bruits bucco-phonatoires, reconnaissable par tous les membres d’une même communauté linguistique. Autrement dit les différents sons qui composent la langue (ex : p, t, g, a, ch…).
Phonétique
La phonétique est la science linguistique qui étudie les modes de production et de réception des sons de la langue (phonèmes).
C’est aussi :
- Ce qui est relatif aux sons du langage.
- Une écriture où un signe graphique correspond à un son du langage.
- La représentation conventionnelle de la prononciation des mots.
Phonogramme
Signe graphique qui représente un phonème = lettres de l’alphabet qui transcrivent un son
Pour que l’élève retienne l’orthographe d’un mot, on peut associer un phonogramme à une forme évocatrice ou un objet. Par exemple : Echelle : 2 L comme les montants de l’échelle…
Phonologie
Etude de la prosodie et des règles de combinaisons entre les phonèmes.
Prosodie
Ensemble des faits qui accompagnent et structurent la parole : intonation, accentuation, rythme…
Redondance visuelle
Gestes Borel :
Cette méthode est issue du champ de la pathologie (travail avec les enfants dyslexiques et plus globalement avec des enfants en difficulté dans l'apprentissage du langage écrit, sourds,...). Elle constitue donc une méthode de rééducation mais peut aussi être considérée comme une méthode d’apprentissage pour l’enfant tout venant.
L’importance est mise sur le déchiffrage (ou décodage) donc sur l’établissement de correspondances phonético-graphiques et grapho-phonétiques et bien entendu sur la reconnaissance de la succession des lettres, syllabes, mots. On ne se contente pas de faire entendre le bruit ou son, mais on fait prendre conscience à l’enfant des caractéristiques motrices des phonèmes : mouvements des organes phonateurs, souffles, vibration, …
Les gestes symboliques vont servir d’intermédiaire entre le son et la lettre. Ils vont aider à la mémorisation et permettre l’association phonème - graphème, en facilitant la perception analytique et précise de la relation signe - son.
http://membres.multimania.fr/isabellebreil/BorelMaisonny.htm
Régularisation
Lors de la lecture ou l’écriture d’un mot régulier, erreur qui consiste à appliquer de manière erronée des règles phonologiques habituelles ce qui aboutit à un non-mot (exemple : « femme » est lu « fème », ou écrit « fame ») ou à un mot erroné (exemple : « paon » écrit « pan »).
Irréguliers/réguliers (Mots)
Un mot irrégulier ne respecte pas la conversion graphème-phonème : il fait appel aux connaissances orthographiques sur le mot (règles d'usage) et à la voie d’adressage (monsieur, femme).
Un mot régulier est un mot qui respecte la conversion graphème-phonème (coq, poule).
Retard de langage
Décalage chronologique et lenteur de l’apparition des 1ères productions verbales et de la réalisation des différentes étapes de développement du langage oral. On note une réduction du vocabulaire, de la syntaxe (difficulté à organiser les mots dans les phrases) et de la pragmatique.
Retard de parole
Il se caractérise par un mauvais choix et un mauvais arrangement séquentiel des sons, voyelle ou consonne, dans la syllabe et dans le mot. L’articulation des sons peut être correcte isolément, mais n’est pas respectée dans la syllabe ou le mot. Cela se traduit par des omissions, des inversions, des confusions, des simplifications, etc.
S’adapter à la logique de l’enfant (règles de grammaire)
Exemple :
Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir ne s’accorde pas avec le sujet. En revanche il peut s’accorder avec le COD si celui-ci est placé avant le verbe :
>>sens du mot "avant" : comparaison de notre sens de lecture à l’avancée d’un train : les mots en fin de phrase se trouvent devant les autres dans le sens d'avancée du train.
>> si au moment de dire le participe passé, j’ai entendu, dans la phrase, ce sur quoi porte l’action, alors je dois respecter l’accord avec le COD.
Segmentation
C’est la séparation des mots de la phrase dans la chaîne écrite.
Sigles
Tâche interférente
Lors d'un test, on propose un exercice au patient, en général une épreuve de rétention de chiffres ou de mots. Puis on lui fait faire une autre activité, durant quelques minutes. Enfin, on reprend le 1er exercice, afin d’évaluer/travailler la mémoire à long terme.
Transparence (langue)
La transparence orthographique désigne, pour une langue donnée, le degré de correspondance entre l'orthographe et la phonologie de la langue, c'est-à-dire la correspondance entre la façon dont on écrit la langue et dont on la prononce.
Une langue parfaitement transparente est une langue dans laquelle la correspondance entre graphèmes et phonèmes est univoque : à un phonème correspond un et un seul graphème, et réciproquement. On dit d'une telle langue qu'elle suit une orthographe phonétique.
- Ainsi, l’espagnol ou l’allemand sont considérés comme des langues transparentes (par exemple, il n’existe aucune lettre muette).
- À l’inverse, le français est moyennement transparent : un même phonème, par exemple o peut s’écrire avec de multiples graphies (o, au, eau, ot, etc.) et il existe de nombreux cas de lettres muettes.
- Enfin l’anglais est considéré comme très peu transparent ou orthographiquement opaque car la correspondance entre phonèmes et graphèmes est très variable (ainsi la suite de lettres ough peut se prononcer d’une dizaine de façon différentes)
Wikipédia
Usage (orthographe d’)
L’orthographe d’usage correspond aux graphies usuelles des mots.