Logements av. de Manchester et des rues Bronnert et Ribot.
La réalisation et la gestion des nouveaux logements en dur à prévoir à la rue Alexandre Ribot, lieu dit "Les rives", au prolongement du boulevard Bronnert, lieu dit "le judas" et enfin à l'avenue de Manchester, lieu dit "carrière de la Sorille" sont du ressort de l'Office public départemental d'habitations à bon marché*. La ville de Mézières fournit le terrain gratuitement pour l'aménagement de 68 logements et garantit l'emprunt conformément à loi Loucheur.
En s'engageant dans la voie de réalisation d'un programme de cette envergure, le Conseil municipal doit s'inspirer seulement du but social poursuivi par la loi Loucheur, mais aussi de la situation de la ville au point de vue de l'habitation, situation qui pourrait devenir particulièrement grave si aucunes mesures décisives n'étaient prise dès maintenant en vue d'y remédier dans toute la mesure compatible avec la situation financière de la ville.[...] Le Conseil décide de garantir vis à vis de la Caisse des dépôts et Consignations le paiement des annuités (capital et intérêts), soit une somme de 58.615 francs de l'emprunt de 1.603.440 francs que l'Office Public Départemental d'Habitations à Bon Marché se propose de contracter auprès de l'établissement. [...] pour une durée de 40 années à partir de 1930. (extrait du journal des délibérations du 27 septembre 1929).
En avril 1931 les immeubles étant sur le point d'être terminés, des travaux nécessaires à la réalisation des chaussées et trottoirs appelés à desservir ces habitations sont en cours d'aménagement. Le remblaiement d'une ancienne carrière située à l'angle de la rue Dehuz et du Bd Bronnert nécessite plus de 800 m3 de terre. Les déblais provenant des fouilles en excavation (500 m3) qui seront effectuées lors de la construction du groupe scolaire seront utilisés pour combler la carrière.
La convention militaire
Le 20 août 1930 a été signé une convention entre le président de l’Office Public Départementale d’HBM, monsieur le docteur Roland et le représentant le département de la Guerre, monsieur le chef de Bataillon Durant, chef du génie à Laon. Il a été convenu ce qui suit : [extrait]
Que sur ces 68 logements, un tiers, soit 22 logements seront réservés aux sous-officiers mariés de la garnison ou au personnel civil de l’administration militaire. L’office satisfera alors les demandes de location présentée par l’intermédiaire du commandant d’Armes, dans l’ordre indiqué et jusqu’à concurrence au moins du nombre de logements réservés.
En échange des avantages ainsi consentis par l’office en faveur du personnel de l’administration militaire, le Ministre de la Guerre s’engage à verser à l’Office Public des Ardennes une subvention de 25.000 francs au titre du programme de construction de 1930, et destinée à équilibrer financièrement le dit programme.
*La loi Siegfried de 1894 a été votée pour favoriser la construction à travers le pays de logements salubres destinés essentiellement aux ouvriers des manufactures et des industries des villes. Il s’agissait de promouvoir la création d’organismes privés de construction auxquels seraient accordés des avantages fiscaux et des concours financiers. Les sociétés d’habitations à bon marché (HBM) naquirent ainsi. Celle des Ardennes fut une des premières en France, en août 1898 sous la présidence de monsieur Hénon, ingénieur honoraire des chemins de fer de l’Est. La société se mit tout de suite en action pour réaliser des logements destinés à être vendus à leurs occupants. Pour augmenter des possibilités d’accession à la propriété, les administrateurs de la société HBM décidèrent rapidement de créer une société de crédit immobilier qui entra en fonctionnement en 1913. Les énormes destructions dues à la guerre 1939-1945, le « boom » démographique et les transformations économiques vont multiplier très vite les besoins en logements sociaux. En 1950, les HBM deviennent HLM. La cadence de construction s’accélère dans les années suivantes grâce à la création de la contribution patronale à la construction, le fameux 1%.(extrait de « L’ Ardennais » de 23 février 1978).
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