Les 36 PSR de la rue Lécolier
Journal des délibérations du 12 décembre 1962 :
Le directeur départemental du Ministère de la reconstruction a examiné le dossier du programme social de relogement 1962. 36 logements à édifier à l’emplacement des baraquements, de la rue Lécolier. Le dossier complet de l’affaire, comportant notamment les propositions tendant à traiter ce programme de reconduction d’une opération similaire réalisée rue Robert Bruxelle, a été soumis à l’examen de l’Administration Centrale. La ville n’aura pas à participer financièrement, elle est sollicitée seulement en ce qui concerne la 2° tranche qui comprend les 36 logements.
Ces logements remplaçant les baraquements Lécolier, d’une conception discutable, auront une existence éphémère. Ils seront vite détruits et remplacés par les trois barres H.L.M qui font face à l’ancienne entrée de l’Hôpital. La plupart des locataires n’auront pas leur place dans cette nouvelle cité au loyer élevé. Ils seront alors logés plus modestement dans les H.L.M. de la rue Léon Dehuz ( prolongement de la Boulangerie). A leur emplacement figure un parking destiné au centre hospitalier rue Docteur Roux.
Rue Madeleine Sylvain
Dans le prolongement du programme de relogement les 36 logements, cités ci-dessus, qui ne suffit pas à combler les demandes d’autant que depuis 1962, fin de la guerre d’Algérie, de nombreux militaires, chefs de familles, viennent grossir les listes des prétendants.
Au terminal de la rue Robert Bruxelles, se dessine une nouvelle rue qui rejoint l’avenue pasteur. Dans cette nouvelle voie, baptisée du nom d’une institutrice, Madeleine Sylvain, on érige trois nouveaux bâtiment à la hâte, dont deux sont en vis-à-vis décalé, le troisième allonge la rue R. Bruxelle et s’y aligne. En octobre 1963, tous les logements sont occupés.
Coursives et double pont
Ces quatre blocs dont deux sont jumelés ont une façade principale qui fait penser à un bateau avec les deux grands balcons accrochés à la hauteur du 1er et du 3° étage, véritables coursives qui desservent les appartements car il n'y a pas de couloir intérieur. Les logements occupent chacun deux étages ( 1er et second ou 3° et 4°) l'étage inférieur étant généralement réservé à la cuisine et à la salle de séjour, l'étage supérieur aux chambres et à la salle de bain. Ces deux étages sont reliés par un escalier ajouré qui part d'un coin de la salle de séjour pour arriver au palier supérieur desservant les chambres. 80 familles y trouveront un abri confortable largement aéré et éclairé par les grandes baies qui ceinturent les quatre étages et d'où l'on découvre un vaste panorama.
Ces bâtiments tout aussi légers et inconfortables que les PSR ont pour seul avantage que le prix à la location très modeste. Véritable caisse à résonance, difficile à chauffer, ceux qui ont les moyens financiers, comme les cadres militaires occupant l’un des immeubles, dès qu’un logement, qui leur est réservé par convention, se libère, ils usent de leurs influences pour l’obtenir auprès du service de garnison gestionnaire de la ressource par convention avec les HLM.
Cet article met fin à l’étude des logements , les nouvelles constructions dépassent le cadre fixé à la fusion des communes en 1966.
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