Les cafés de St Julien, puis de Manchester
Aux environs de 1900, un promeneur quittant le quartier de St Julien pour se rendre au village de Warcq voyait son intérêt s’accroître au fur et à mesure qu’il progressait dans l’île de St Julien. Celle-ci dévoile pudiquement ses atouts comme seule la nature mi-sauvage, mi-cultivée sait nuancer harmonieusement ses couleurs. Laissant sur sa gauche la rue de la Haillette qui conduit à la ferme de la Warenne en longeant la Meuse et sur sa droite le cimetière masquant la ferme « les Pépinières », ce piéton découvre une immense île, limitée par la Meuse que l’on devine à son rideau de saules et d’épineux, enserrant les cultures maraîchères bigarrées tranchant avec le vert pointillé des prés.
Par un rapide tour d’horizon d’ouest en est, il découvre au loin et en contrebas, la ferme de la Warenne, puis cette magnifique route de Warcq bordée de marronniers, voie rectiligne longue d’une demi-lieue, légèrement en surplomb, qui sépare l’île en deux tel l’ardillon d’une boucle de ceinture. Se dévoile alors une grande étendue de champs et de terres maraîchères amoureusement exploitées par les résidents de St Julien.
Cette île de St Julien rebaptisée depuis « boucle de Manchester », s’insère dans un relief vallonné dans lequel les champs et les bois dominent, laissant apparaître, comme filtrées à travers les arbres, les communes de Prix et de Warcq. Enfin, à l’est, dans la partie la plus élevée, les dernières maisons de Charleville sud, plantées là telles des citadelles. En plus des deux fermes citées plus haut, la route dessert également quelques rares maisons qui la bordent, et sur sa droite, s’ouvre le chemin de Bellevue (actuellement, Rue Fred Scamaroni) qui conduit à la gravière Moreau, puis plus loin encore, désenclave les carrières Froussart par les voies actuelles appelées : chemin Napoléon et rue Savigny-Pré, pour aboutir enfin au pont de Warcq.
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Café des Lilas, Petit-Borgniet, Café "Monaco", Café "Le Soleil", Café Bertrand,