Associations et loisirs
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Salle des loisirs populaires
Construite dans les années cinquante par des bénévoles du quartier, la grande salle des loisirs populaires de Manchester retrouve en mars 1995 une nouvelle jeunesse.
Achetée par la ville en juillet 1994, elle est actuellement en pleine rénovation et serait remise à la disposition des habitants du quartier au mois d'août. A la demande de l'association des Loisirs Populaires, elle porte désormais le nom de Guy Canon, l'actif président du Comité inter-associatif tragiquement disparu en juin 1994.
Au vue de la renaissance de cette grande bâtisse les plus anciens du quartier s'en réjouissent, d'autant plus que les conditions dans lesquelles est conduite la rénovation ne sont pas sans rappeler celles qui ont présidé à la construction. En effet, un groupe de vingt habitants de Manchester participe aux travaux dans le cadre d'une convention passée entre la ville et l'AFPA (Association pour la Formation Professionnelle des Adultes) de Montcy-Notre-Dame. Chômeurs de longue durée ou titulaires du RMI, ces personnes - 18 hommes et 2 femmes - se répartissent en diverses activités : 4 maçons, 4 électriciens, 4 plombiers et peintres plaquistes.
Travaux partagés
L'opération ne manque pas d'originalité. Comme le déclare Lucien Bauchard, maire-adjoint chargé du contrat de ville, "Il a fallu bousculer un peu les habitudes des services municipaux dans la préparation de ce chantier". En effet, il était nécessaire, dans un premier temps, de partager les travaux en deux lots : d'une part les travaux confiés à des entreprises qui ont suivi la procédure habituelle d'appels d'offres et de soumission; d'autre part les travaux réalisés par les stagiaires et qui ont fait l'objet de la convention passée avec l'AFPA. Les stagiaires qui ont ensuite été recrutés avec le concours des travailleurs sociaux du quartier, de l'ACEPA, du service insertion du CCAS, le choix final revenant à l'AFPA qui a donc la responsabilité du groupe jusqu'à la fin du chantier prévue fin mai.
Rencontré sur le terrain, Joachim Neiva, coordinateur des travaux pour l'AFPA, se montre particulièrement satisfait du déroulement des opérations : "La cohabitation avec les entreprises se déroule dans les meilleures conditions et les stagiaires sont très motivés pour ce travail. C'est une bonne occasion pour eux de prendre conscience de la réalité d'un chantier. C'est aussi une expérience qui leur permettra d'affiner leur projet professionnel". Même son de cloche chez les participants où chacun apprécie le travail en grandeur réelle. Tous ont également conscience de travailler pour leur quartier, leurs voisins, leurs amis, eux-mêmes en fait.
Gestion originale
Autre originalité relevée par Lucien Bauchard : le futur mode de gestion de ce nouvel équipement municipal. "Bien que municipale, la salle "Guy Canon" ne sera pas gérée depuis les bureaux de l'administration communale. Tout d'abord, la priorité d'utilisation sera réservée aux gens du quartier. Ensuite, dans un souci de responsabilisation des utilisateurs, il faudra inventer un mode de gestion bipartite (ville-usagers) dans le cadre d'une concertation avec les utilisateurs potentiels".
Voilà un mode de gestion que ne nieront certainement pas les successeurs des créateurs des années cinquante, d'autant moins que le nom de Guy Canon au fronton de la salle continuera à affirmer ses racines locales et son histoire.
Des acteurs des diverses animations qui s'y sont déroulées jusque dans les années 80 ont bien voulu répondre à la question suivante :
Quels sentiments éprouvez-vous en voyant renaître votre salle des loisirs 42 ans après sa construction ?
Madame Hénon : " Ce n'est pas sans regrets que nous avons dû nous séparer de ce bâtiment, entièrement réalisé par des bénévoles du quartier. J'ai une pensée émue pour l'initiateur du projet, l'abbé Favreaux et le premier président, monsieur Gire. Ce qui est essentiel, c'est que la salle ne disparaisse pas et qu'au contraire, son rachat par la ville permette aux gens de Manchester de profiter - en priorité - de sa polyvalence."
Madame Chaussard : " Cette salle était malheureusement sans emploi depuis bien longtemps à cause de sa non-conformité aux normes de sécurité. L'association n'avait plus les moyens financiers pour la rendre exploitable. De plus, les loisirs des gens du quartier ont changé. Il fallait trouver une solution."
Monsieur Henry : "En 1952, lors d'une mission, nous avions rencontré le père Ducas, du couvent des Dominicains de Toulouse. Il avait vécu, en région parisienne, une expérience semblable de création de salle et il nous avait averti des grandes difficultés de gestion que nous allions rencontrer. Il avait parfaitement raison, mais nous n'avons aucun regret. Nous nous sommes bien amusés en la construisant et nous en avons profité grandement en l'utilisant dans diverses occasions. L'essentiel est qu'elle demeure."
Madame Henry : "Je ne regrette nullement d'avoir fait ce qui fallait pour que la salle retrouve son affectation première. C'est une véritable renaissance. Je suis de plus satisfaite que la Mairie ait bien voulu retenir pour cette salle le nom de Guy Canon, proposé par l'Association des Loisirs Populaires dont il fut le dernier président."
Alain Bourret et Roger Louis.
1954 à 1967
Président : Grosjean et Froussart Jean-Paul. Matériel acquis à titre de prêt :Machine à laver, à tricoter, aspirateur, cireuse. Fonds : UDAF. Conditions des prêts : Location d’une demi-journée. Fonctionnement : chacune des membres avait sa responsabilité sur les locations. Réunions : une fois par mois. Lieu : salle des loisirs (actuellement salle Guy Canon). Kermesse du curé dans la cour, bal toutes les semaines. Ramassage des objets pour lot en échange de ticket à prix modique, un lot de consolation : 1 litre de sirop de menthe ou d’Isara offert par madame Hénon.
Lu dans les deux rives de mars 1954 : « pour faire la lessive, une première machine à laver circule déjà dans Manchester. Chacune des douze familles qui en profitent la garde une demi-journée par semaine en versant une somme de 100 fr. Dès que les douze autres familles le désireront, une seconde machine sera achetée et mise en circulation. Puis une 3° et une 4° et ainsi de suite… s’adresser à madame Arnould, 34 bd Bronnert ».
L’UPAF réunie au foyer des vieux de Manchester en mars 1959 dont son président, monsieur Grosjean, rappelle les activités de l’équipe féminine qui organise plusieurs réunions avec les sujets suivants :
- l’art d’acheter les chaussures ;
- l’éducation des enfants ;
- comment confectionner des menus à peu de frais ;
- l’argent de poche etc…
Il insiste également sur la nécessité de l’association de menée des actions pour la défense des prestations familiales et la sécurité sociale.Le nouveau bureau est le suivant : Monsieur Roger Grosjean : Président ; Mesdames Odette Chaussard et Yvette Mazzolini, : vice-Présidentes ; monsieur René Gilbon : secrétaire ; et monsieur Albert Leclère : trésorier.
Le 12 décembre 1960, mademoiselle Doudoux, assistante sociale fait un exposé sur sa profession et traite du rôle de l’information, des démarches, des enquêtes, des services professionnels et des conseils. L’UPAF compte cette année 125 familles adhérentes et 14 appareils ménagers sont actuellement en service, loués par l’Union aux adhérents. A l’assemblé générale du 15 novembre 1961, l’UPAF renouvelle son tiers sortant en la personne de mesdames Demoulin, Hénon et Valie, monsieur Grosjean est reconduit à la présidence. Suit un exposé de mademoiselle Christiane Vuillemet, directrice de l’Aide familiale, sur les activités et possibilités offertes par ce mouvement.
Association des Pères et des Mères de Familles Nombreuses ( APMFN )
Faisant suite aux diverses réunions des sous-sections organisées les 6 et 7 avril 1959 à Prix-les-Mézières et à Manchester, l’assemblée générale de la section de Mézières s’est tenue le mercredi 8 avril dans une salle de l’Hôtel de Ville. Au bureau, monsieur Ninitte du quartier de Manchester, Président, était entouré de messieurs Mas et Henry, Vice-présidents, de monsieur Bouché, secrétaire, de madame Morlot, trésorière et de messieurs Moret et Martin, membres du bureau. Deux nouveaux membres furent nommés, messieurs Magnier et Jacquet.
Le secrétaire rappelle l’action menée par l’association pour l’amélioration du sort des familles nombreuses. Monsieur Ninitte fait l’analyse des conséquences des ordonnances gouvernementales portant atteintes à la législation sociale et familiale. Il précise l’action entreprise par le cartel pour la défense de la Sécurité Sociale et la revalorisation des prestations familiales. Il invite enfin les participants à la journée nationale de protestation le 19 avril 1959 à Charleville.Cette journée fera apparaître les sujets les plus marquants tels que :
- les ressources des familles sont rognées par tous les bouts ;
- les allocations familiales restent à un niveau relativement bas, certaines même sont diminuées ou supprimées, tandis que d’autres deviennent imposables et que les ressources d’allocations sont réduites. Alors que les familles supportent déjà une lourde part des impôts de consommation, car elles sont gros acheteurs des biens essentiels de la vie et ces impôts-là sont multipliés par autant de personnes présentes au foyer ;
- le coût de la vie augmente ;
- le SMIC a été relevé 4 fois en 13 mois de plus de 16 %. Pendant ce temps et depuis plusieurs années les allocations sont immobiles.
- les récentes mesures touchant la sécurité sociale diminuent les remboursements.
Le 28 mai 1956 au bureau de la mairie de Mézières, monsieur Hanus, maire, remet à madame Gaston THIEBAUT, mère de onze enfants vivants demeurant à Manchester, la médaille d’or de la famille française.
La CAF récompense
Sur les 25.000 familles auxquelles la Caisse d’allocations familiales verse mensuellement certaines sommes, cinq d’entre elles, particulièrement dignes d’intérêt, ont été retenues à la suite d’enquêtes sérieuses.
Le jeudi 28 décembre 1961, monsieur Nivelet, maire d’Etion et président de la CAF, accompagné par messieurs Biver et Frezzato, vice-présidents, s’en furent remettre dans tout le département, les récompenses aux familles méritantes.
Le hasard voulu que ce soient deux familles macériennes qui bénéficient de ces « primes ». Peu après 16 heures, les personnalités se trouvaient réunies dans le home accueillant de monsieur et madame Plaskowicky, au 19, de la rue du 91 ° RI.
Les personnalités se rendit ensuite à Manchester, au foyer de monsieur et madame Bougeard, 2, rue Léon-Dehuz, dans l ‘appartement de 4 pièces où la propreté règne en maîtresse. Ils ont remis aux parents de 8 enfants le prix qui leur était destiné. Monsieur Miquel, maire de Mézières, promit de procurer à monsieur et madame Bougeard un appartement plus grand pour loger leur nombreuse famille.
Médaille de la famille française
Le décret du 13 avril 1962 attribue la médaille d’argent de la famille française à Madame Bougeard, née Collet Bernadette, 8 enfants et à madame Somme-Loth, 162 av de Manchester, également 8 enfants.
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Le centre social
La Caisse d’Allocations familiales des Ardennes, 44, Place de la gare à Charleville, se propose de réaliser à Mézières, quartier de Manchester, un Centre Social à vocation de maison de jeunes et à cet effet demande à la ville la cession d’un terrain de 47,50 sur 31,50 m, situé rue Jules Raulin et appartenant à la ville. Vu l’intérêt que présente la réalisation de ce projet pour la population du quartier, le Conseil municipal décide la cession à la caisse d’allocations familiales, du terrain pour le prix symbolique de 10 francs. (17 juillet 1964).
Une polémique s’installe au sein du conseil à propos de l’emplacement de la maison de Jeunes pour Mézières initialement prévue avec la construction du Gymnase à Manchester, après explication du Maire sur la vocation du Centre Social, il suggère une nouvelle édification de la maison de jeunes dans la zone du Port Bussy. Ce nouvel emplacement permet de desservir non seulement les quartiers du centre, mais aussi la zone d’habitation en cours d’achèvement à la Citadelle ainsi que les nouveaux quartiers du Theux et de Berthaucourt.
Un centre socioculturel unique dans les Ardennes.
Le 29 mars 1969, est inauguré à Charleville-Mézières, dans le quartier de Manchester, le centre social de la CAF dont le responsable est monsieur Stillkrauth. Il dispose d’une assistante sociale, mademoiselle Fallon, de deux monitrices d’enseignement ménager, madame Celle et mademoiselle Charliot, d’une auxiliaire puéricultrice, madame Gradot et d’une secrétaire, madame Béglot.
A la suite d’une exposition de ses toiles, aquarelles et gravures à l’encre de chine, mademoiselle Lemercier, professeur de dessin au lycée Sévigné, a été sollicitée par le direction de la CAF. Pour la décoration de la façade. Le matériau employé est la pâte de verre qui lui permet un grand choix et une variété importante de couleurs tout en étant fort léger. Cette œuvre a nécessité trois jours de travail à un ouvrier qui a dressé la mosaïque.
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