Les Classes mobiles
Pour la rentrée d’octobre 1958 les classes démontables implantées dans l’agglomération permettront d’absorber les effectifs supplémentaires.
La prochaine rentrée scolaire n’échappe pas encore à la règle qui veut que chaque année, on doit, à la veille de la reprise des cours chercher des solutions provisoires aux graves problèmes que pose l’accroissement des effectifs scolaires : l’insuffisance des locaux et le manque de maîtres qualifiés.
Le Conseil général des Ardennes, lors de sa dernière session a décidé à implanter classes démontables dans les secteurs les plus nécessiteux. L’insuffisance des crédits de la loi « Barangé » lui a permis de recourir à cette solution de fortune en y affectant une partie des crédits obtenus par cette loi.
La constitution d’un parc départemental de classes mobiles est d’ailleurs une bonne chose dans la mesure où ces classes sont uniquement utilisées d’une façon provisoire pour des dépannages momentanés dans des communes où se manifeste un besoin urgent et passager. Mais il ne faudrait pas que ce provisoire devienne définitive comme ce baraquement qui encombre depuis 1928 la cour de l’école de St-Julien. Cette classe démontable est prévue derrière ce baraquement en question.
Trois autres classes ( deux jumelées et une séparée) sont en cours de montage dans la cour de l’école primaire de Manchester. Elles permettront aux élèves d’être installés plus confortablement qu’actuellement, entassés dans les vestibules dans l’attente de la prise de possession de ces nouvelles classes.
Ces classes sont transportées et montées par une entreprise vosgienne et ne demandent que une quinzaine de jours voire trois semaines. Les murs extérieurs et les toitures en fibrociment, le placoplâtre des revêtements intérieurs et les matelas de laine de verre assurent un isolement auxquels ne peuvent prétendre les anciens baraquements de planches plus ou moins jointes, construits au lendemain de la guerre.
Un nouveau bâtiment d’un type différent : il s’agit d’une construction dont l’extérieur entièrement métallique est constitué par des panneaux d’acier moulé qui s’assemblent par un judicieux système d’emboîtement. Les plaques de contreplaqué, de fibre compressée et les coussins de laine de verre permettent une isolation et une insonorisation parfaite. Un bâtiment de ce type se construit au Collège Moderne Mixte de Mézières. Rappelons pour mémoire que ce Collège créé en 1945 a reçu les élèves des classes de 6 ème à la terminale jusqu’en 1960 où il deviendra un lycée classique et moderne.
Le mécontentement des parents d’élèves
S’il n’y a rien à dire sur les nouvelles écoles, ni sur le projet de construction d’un groupe scolaire « garçons » de 21 classes, à Manchester, dont le Conseil municipal vient de décider la réalisation et qui doit permettre de faire disparaître le baraquement de trois classes qui encombre depuis 1928, la cour de St Julien, il n’en est pas de même pour les autres écoles. Tout d’abord, le projet d’agrandissement (6 classes) de l’école des filles (primaires et maternelles) de Manchester, qui attend toujours, pour être réalisé, l’agrément du Ministère de l’Education Nationale.
Alors en attendant, les fillettes continuent – comme leurs aînées le firent depuis 1945 - à s’entasser dans des baraquements inconfortables et insalubres de la Place Verte.
Le maire de Mézières, Monsieur Hanus leur a rappelé que la question primordiale est celle des crédits. Monsieur Ninitte (Adjoint au maire et président du Comité) a souligné qu’il y a bien des classes démontables qui ont apporté cette année un dépannage, mais ces constructions provisoires reviennent presque aussi cher que les logements en dur. Il y a bien des solutions de dépannage si l’autorité militaire voulait bien remettre à la ville, comme convenu, les logements libres de la caserne Bayard qui pourraient servir à des classes provisoires.
Le nouveau comité de parents d’élèves comprend parmi ses membres deux personnes de Manchester : Monsieur Robert Ninitte, président et madame Hénon, membre du bureau.
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