Les commerces et services publiques
Les balbutiements des commerces
Avant ce grand bouleversement qui changea radicalement la nature du site de l'île de Saint-Julien en modifiant sa perspective, n’existaient alors que les trois cafés, excentrés par rapport au nouveau quartier. L’épicerie-buvette « les Lilas » plus connue sous le nom du propriétaire : Schatz, rue de la Haillette, les cafés « Petit-Borgniet » et « le Soleil » sur la route de Warcq ( n° 95 actuellement) ne pouvaient suffire à la densité de la population. Les rapports avec les anciens propriétaires dépossédés de leurs terres sont peu engageants. (Voir les articles n° 4, 8 et 20 de « La Boucle »). Néanmoins deux autres café voient le jour à partir de 1922, le café « Bertrand » et le café « Monaco », tous deux implantés av. de Manchester devant l’hôpital du même nom. Puis vers 1936, le café « Grémont » s’implante dans l’un des quatre chalets, au 20, rue Robert Bruxelle. Il le baptise : « la Grappe d’Or ».
Il n'y a ni médecin, ni pharmacien, ni bureau de Poste ni de service public. Les gens ont gardé leurs habitudes anciennes, du temps de leur habitat à Mézières. On va au plus près, à la rue Monge, chercher son pain chez Dupont et son journal chez Dauchy. Le dimanche une majorité d' entre eux s'enferment au cinéma Gaumont qui avait la réputation de donner, outre des films, des spectacles variés de qualités. Des galas aussi, où on apprécie la pièce : "les surprises du divorce" interprétée par le groupe artistique de la « Jeunesse macérienne » avec le concours de monsieur et madame Bougeard, (les parents de Jean-Marie Bougeard) artistes lyriques et dramatiques de profession. Les fidèles se rendent à l'église « Notre-Dame » (Basilique de Mézières) pour le baptême, le catéchisme, la communion et la messe du dimanche, voire pour les vêpres avant complies et les matines pour les plus motivés. Cependant on gagne en distance en envoyant les gosses chercher le lait à la ferme de la Varenne, quand il n’est pas livré à domicile par des résidents de la rue de Warcq comme l’un des frères de Roger Bertrand.
"les docks Ardennais"
A l'emplacement de Madame Ninitte, ?, rue de Warcq, dès 1926, un baraquement tient lieu d'épicerie à l'enseigne du Familistère, suivit peu après par les Docks Ardennais rue Jules Raulin, accolés à la Grappe d'Or. Les ambulants de Mézières avaient senti le profit qu'ils pouvaient en tirer en passant régulièrement dans la nouvelle cité proposer leurs produits. Les maraîchers ouvrent leurs hangars et étalent à la vue des ménagères les légumes frais du jour. Les artisans sinistrés reprennent leurs activités au hasard de leur relogement. Ce fut le cas, des tailleurs : Tocut et Herté, des cordonniers Verrel et un Luxembourgeois, dont les habitués ont oublié le nom) etc… qui très vite attirent leurs anciens clients relogés comme eux dans ce nouveau quartier.
Rue J. Raulin : les docks ardennais tenus par madame Warnier en 1952. En 1965 le foyer des anciens s'y établira.
Monsieur Chabert, qui tient un petit café, rue du Bois d’Amour, attenant à la Fonderie de Ardennes, livre le lait à domicile. Marcel Bertrant, du « Petit-Borgniet » , rue de Warcq, lui achète le fonds ainsi que la citröen et le matériel et poursuit la livraison jusqu’en 1940. Cet ancien ouvrier de la Macérienne avait quitté l’usine pour des raisons de santé.
Rue Léon Dehuz, monsieur Bouhours, dans une pièce ajoutée à son café, étale ses légumes du jour que gère sa nièce. Tout à côté, la baraque qui servait de logement aux ouvriers construisant l’immeuble d’en face sera détruite et remplacée par la menuiserie Maétini.
Avenue de Manchester, les Bertrand, pour réduire les dettes de leur construction, aménage, dans un premier temps, le rez-de-chaussée en épicerie-buvette. Ils obtiennent en 1930, une licence de débit de boisson. A cette époque le quartier est en pleine construction, Ils ouvrent une cantine au profit des ouvriers des chantiers, tout de suite imité par son voisin le café Monaco.
Les "Economiques" au boulevart Bronnert
Les nouveaux immeubles apportent un essor aux commerces
Peu à peu l’avenue Pasteur se voit honorer d’une boulangerie–pâtisserie ouverte par Monsieur Paul Dupont, puis reprise par son fils Robert et enfin rachetée par son commis monsieur Boret. Après guerre alors que le quartier s’agrandit et offre de nouveaux besoins aux résidents. Il verra s’installer une mercerie tenue par madame Danloy, une quincaillerie gérée par madame Boitelet (1960) alors que son mari à la charge de la représentation, un Goulet – Turpin sise à l’angle de la rue de Warcq, le couple Bernard assume la gestion. Et plus modestement une petite librairie s’y insère, tenu par le passionné Gérard Dupont. Vers la Meuse, l’avenue Pasteur longe l’hôpital et nourrit les rues bordées de logements en durs des années 20 (rue jules Raulin et Anatole France « Rogissart ») et des années 30, la rue Alexandre Ribot. Et enfin alimente la rue Maryse Bastié et la Promenade de la Warenne. Dans cette longue portion, monsieur Maétini, ouvrira une Droguerie avant de s’installer définitivement à l’angle de la rue Robert Bruxelle et du Boulevard Henri Bronnert et monsieur Devilly (venant de la Marne) le précédera en ouvrant, avant guerre, une Coopérative de Lorraine.
La rue Jules Raulin se dote entre les deux guerres, d’une entreprise de transport (Monsieur Gaston Aubert) et d’une alimentation, la succursale de Manchester et enfin d’un marchand de vin qui lui fait face.
La rue Anatole France (Rogissart) est la plus florissante. Au n° 2, madame Charles se prive d’une partie de son jardin pour construire un modeste bâtiment et s'établit comme matelassière. Au n° 8, monsieur Masclet (grand invalide de la guerre 14/18) s’emploie dans un modeste local à vendre des portefeuilles et autres petits objets de nécessité. On le retrouvera également à Mézières et Charleville aux différentes foires et marchés. Au n° 10, monsieur Pêche d’adonne à la cordonnerie. Monsieur Dérule, dans son habitation au n° 11, répare les montres. Alors qu’au n° 19, monsieur Dupuis a vu plus grand en exerçant le métier d’entrepreneur du bâtiment. Plus loin, route de Warcq, monsieur Lebrun ouvre dans sa maisonnette un atelier d’horloger.
C’est aussi une aubaine pour les marchands de l’extérieur qui viennent jusqu’à Manchester vendre leurs produits avec très souvent leur seule charrette à bras. Madame Welcher vient de Mohon pour le hareng frais, monsieur René Manciaux du Theux proposant de la viande de cheval. Et bien d’autres encore que les vieux résidents n’ont plus en tête les noms de ces braves gens qui peinaient toute une vie par tous les temps pour un maigre profit. Les marchands de charbon suivront, mais avec la modernité, ils concurrenceront les petits dépôts déjà en place, les Scroten rue de Warcq , Gauthier av. Tirman, Voinet rue Delahaye. La concurrence est sévère mais les prix ne baissent pas.
A ne pas négliger les divers petits commerces occasionnels selon la saison, comme les cueilleurs de pissenlits, de champignons, de fleurs des champs et des bois et les chasseurs d’escargots, de grenouilles, pêcheurs chevronnés, ect… Certain en vive ou complète leurs maigres revenus. C’est aussi le rôle des enfants, l’aînés des familles nombreuses. On s’échange aussi le fruit de son élevage, lapins, poules, œufs, ou bien encore on les vend à la sauvette à la ville, chez les habitués. On achète avec cela son tabac et autres plaisirs de la vie sans entamer le salaire donné à l’épouse, pour les plus sérieux, elle a la lourde charge de gérer la maisonnée. Ces femmes aussi rendent des services de broderie, de couture, de ravaudage. Elles tricotent à l’occasion pour les autres ménagères ou salariées trop occupées. Quelques ménages en ville, repassage et entretien du linge leur procurent un modique pécule. On donne la main aux maraîchers lors des abondantes récoltes en échange des produits du jour, c’est toujours bon pour la soupe.
A côté des nouveaux immeubles construits au cours de ces dernières années dans le quartier, ( les cinq blocs des rues L. Dehuz et M. Bastié, et les maisons de transition, promenade de la Warenne), un nouveau centre commercial est en voie de réalisation (décembre 1956). Après la pharmacie (Leroi) ouverte l’an passé à l’angle des rues Bronnert et Bruxelle, trois magasins confortablement installés - une boulangerie-patisserie, un bureau de tabac- librairie-papeterie et un marchand-réparateur de cycles et motos avec pompe à essence s’ouvrent dans la complémentarité, rue Léon-Dehuz où par ailleurs, un magasin moderne d’alimentation est en voie de réalisation.
Le samedi 11 juillet 1959 est inauguré le nouveau « libre-service » installé par les « Docks ardennais ». Ce vaste magasin conçu selon les techniques les plus modernes. La gérance a été confiée à monsieur et madame Debaugny qui précédemment tenait la succursale de Manchester, rue Jules Raulin.
« C’est le premier magasin de ce type qui soit installé dans les Ardennes »…devait préciser monsieur Jean Joseph lors de son discours inaugural. [Probablement, devait-il parler des Docks, car un Rapidoc s’était ouvert à Charleville en décembre 1948 qui préfigurait une nouvelle conception de magasins modernes] Puis le Président-directeur-général des « Docks ardennais » laissa la parole à un directeur de la firme, monsieur Jacques Mathot, qui rappela les origines des selfs-services. Parmi les invités étaient présents les commerçants du centre commercial déjà installés, madame Gilliat, messieurs Biadatti et Hanus.
Ce centre commercial doit comporter trois autres magasins dont l’un est destiné à une boucherie-charcuterie. Celle-ci ne sera pas installée en ces lieux, elle occupera la rue Robert Bruxelle, connue sous le nom de Boucherie « Hadot ». En effet, monsieur Martens désirait la vendre afin de se retirer à Warcq. Monsieur Hadot d’Arreux, bien connu de la population en temps que clarinettiste amateur la faisait danser chaque semaine. Il profite de cette opportunité pour reprendre le commerce et le faire fructifier en y ajoutant des bâtiments annexes à des fins de marché de gros et demi-gros.
Rue Robert Bruxelle : la boucherie-charcuterie Hadot
Rue Robert Bruxelle : la boucherie-charcuterie Hadot
Rue Robert Bruxelle : la boucherie-charcuterie Hadot
Rue Robert Bruxelle : la boucherie-charcuterie Hadot
L’implantation de la pharmacie Leroi mérite que l’on conte son histoire peu commune, révélatrice d’une possession sans partage. Monsieur Gire, président de l’Union Populaire d’Action Familiale à Manchester à la demande de la population, fit une demande pour obtenir une pharmacie dans le quartier. Les habitants devaient se rendre rue Monge à l’officine la plus proche, le plus souvent à pied. Cette dernière peu encline à partager ses bénéfices s’étaient fermement opposée à ce projet. Le ministère appelée à statuer l’obligea à plus de compréhension vu l’éloignement. Cette dernière prétexta un rapprochement (40 m effectifs) par l’occupation imminente du nouvel immeuble flambant neuf, partiellement détruit par fait de guerre… Ce qui mis monsieur Gire dans la peau d’un contestataire vindicatif. Il alla au ministère pour défendre à nouveau sa cause et dénoncer la mauvaise foi. Le ministère lui accorda la possibilité d’une création d’une pharmacie à Manchester à réaliser sous les trois mois. Cette hypocrisie échoua grâce à la volonté du président et de madame Leroi, pharmacienne prétendante à l’édification. En effet après un bref tour d’horizon on s’enquière du local laissé libre de monsieur Maétini, droguiste (av Pasteur) pour installer sommairement la nouvelle officine. Il n’y avait plus qu’à attendre la réalisation de la pharmacie, à l’angle de la rue Robert Bruxelle et du bd Bronnert, pour s’y installer définitivement.
Gardes – champêtres : Monsieur Hachard, appariteur avec une cloche pour annoncer sa venue et prononcer les avis de la mairie. Monsieur Pelletier.Monsieur Druard, attaché à la surveillance des terres maraîchères pendant la guerre.
La Voirie : A l’époque un tombereau tiré par un cheval suffit pour s’encombrer des déchets des résidents qui conservent ou recyclent la plupart de leurs détritus dans le petit potager ou dans l’élevage domestique. La seule tournée par semaine emplit à peine la charge du cultivateur patenté. Une lessiveuse désaffectée et cabossée sert alors comme poubelle et dans le cas limite comme défouloir par les écoliers qui n’hésitent pas à taper un grand coup de pied contre… pour la redresser.
Coiffeurs : Monsieur Michel ? rue du Bois d’Amour, monsieur Fatou , Pierre Duplay, Corset, Jean-luc Lemaître, etc…
Recette auxiliaire des Postes :
L'administration des Postes et Télégraphes a bien voulu consentir à la création d'une recette auxiliaire au quartier de Manchester et à l'installation à ses frais d'une cabine téléphonique. Le conseil municipal dans sa délibération d'août 1924 propose le logement occupé par Monsieur Bressé qui deviendra libre courant septembre prochain, c'est le logement portant le n° 2 (bd Bronnert, actuellement av de Manchester).
Monsieur le Maire rappelle qu'au cours d'une de ses dernières séances le conseil a ajourné la question d'installation d'une recette auxiliaire des Postes avec cabine téléphonique au quartier de Manchester pour les motifs que le local tout entier, bureau et logement du Gérant, devait être fourni gratuitement par la ville, ce qui représentait une perte de recettes annuelles de 1200 francs égale au montant du loyer du local envisagé.
Cette question revient aujourd'hui devant le Conseil municipal avec une solution consistant à faire payer au gérant du bureau un loyer de 600 francs, solution qui est acceptée par une dame, candidate à la gérance de ce bureau et agréée par l'administration des Postes. L'ouverture en aurait lieu le 1er novembre 1924.
Délibération du 10 octobre 1930. Monsieur Renard, gérant du bureau auxiliaire des postes, propriétaire de l'immeuble, il y aurait lieu de lui payer annuellement à compter du 10 juillet 1930, la moitié du loyer, soit la somme de 780 francs à titre de loyer du local affecté au bureau auxiliaire des Postes, conformément à l'accord intérieur avec l'administration postale.
La cabine téléphonique du quartier de Manchester fonctionne à nouveau, depuis le 27 avril 1949, chez madame veuve Bertrant, gérante du bureau-tabac au 68 bd. Bronnert (av de Manchester).
Le 12 janvier 1952, le directeur départemental des PTT. adresse une lettre au maire de Mézières dont voici l’essentiel du contenu : « J’ai l’honneur de vous faire connaître que la recette auxiliaire urbaine poste de Mézières « A » ouverte avant les hostilités dans le quartier de Manchester est toujours comprise dans la dotation du département en bureau de l’espèce et que, par conséquent, les possibilités de réouverture demeurent entières.
Toutefois, il appartient à la Municipalité de Mézières, si elle le juge opportun, de me saisir de la question en m’adressant une demande de réouverture. D’autre part, cette formalité accomplie se pose le problème du recrutement du gérant, sur ce point des difficultés sont à craindre puisque ainsi que je vous l’ai indiqué dans ma lettre n° 77 EP/ B. 516 du 20 janvier 1949, adressée sous le timbre de la 3ème Division, 1er Bureau, les démarches effectuées à cet effet depuis la libération sont demeurées vaines.
En effet, la fourniture et l’aménagement d’un local approprié étant à la charge du gérant, les différentes personnes pressenties ont jugé insuffisantes les rémunérations allouées en égard aux obligations à contracter. A l’occasion de telles créations, il arrive fréquemment que la question du local fasse l’objet d’une entente entre municipalité et gérant. Quoiqu’il en soit, l’Administration des Postes n’intervient pas et ne supporte aucune des charges indiquées ci-dessus. […]
Monsieur le maire rappelle au Conseil qu’une recette auxiliaire des Postes avait été aménagée avant-guerre dans un immeuble sis, 2 Bd H. Bronnert, que par la suite de la démission du gérant, la ville s’est trouvée dans l’obligation de prendre en charge le démontage et le remontage des installations dans l’immeuble sis, 4 du même boulevard. Que cette recette a cessé de fonctionner quelques années après sa réouverture par suite de démission du gérant et en raison du peu d’importance de son activité !
A la suite de quoi le Conseil émet le vœu qu’un logement HLM en cours de construction dans le quartier de Manchester soit réservé à l’aménagement définitif d’une recette auxiliaire des PTT étant entendu que la gestion de ce bureau sera la condition sine qua non d’attribution de ce logement.
Délibération d'avril 1954 : le bureau auxiliaire des PTT est ouvert au public depuis le 15 mars, a nécessité des travaux d'aménagement de crédits couvrant d'une part les frais de location et d'autre part la rémunération de la gérante. Conformément au règlement en vigueur, la ville a té tenu d’assurer l’aménagement de ce bureau, c’est-à-dire : fourniture et pose d’un guichet et d’un placard, réinstallation de la cabine téléphonique et fourniture d’une table et chaises. Cette dépense est de l’ordre de 60.000 francs. En outre la Ville doit prendre en charge le loyer des locaux occupés par la gérante et assurer à cette dernière un complément de rémunération de l’ordre de 6.000 francs par mois. [Cette décision répond à une pétition organisée par les habitants de Manchester qui ne souhaitaient plus se déplacer jusqu’à Mézières pour les opérations courantes]. La recette est à l’adresse suivante : 2, rue Maryse Bastié, au rez-de-chaussée à gauche en entrant, elle est tenue par madame Géry.
Centre de soins :
A compter du 1er avril 1965, s’ouvre un Centre de soins à la disposition des habitants, chaque matin de 10 à 11 heures, au : 22, rue Jules Raulin avec l’accord de la caisse de Sécurité Sociale. Ce Centre est tenu par les petites sœurs de l’Assomption de la rue de Clèves à Charleville.
Foyer des anciens :
Le foyer nouveau ouvre ses portes le 1er décembre 1965. Le bureau d’aide sociale de Mézières avec l’appui de la municipalité, n’oublie pas les Vieux Macériens en prenant cette nouvelle initiative en leur faveur. Après la réouverture du foyer du quartier du Theux, ce nouveau foyer des anciens voit le jour en la rue Jules Raulin prolongée. Il est ouvert pendant toute la période d’hiver, le mercredi de 14 à 18 heures au anciens d’au moins 65 ans pour qu’ils s'adonnent à la lecture et aux jeux. Un goûter leur est offert.
Laboratoire du bâtiment :
Une entreprise de montage de fenêtres puis la société MEB ont succédé aux Ets Maillot. En 2015 s'installe une Eglise évangélique.
Lors de notre réunion du 6 février 1956, nous avons examiné ensemble les conditions de création dudit laboratoire fixées par l’Administration des Domaines à 145.000 f par an. Vous [le Conseil] avez trouvé exagéré le prix et m’avez chargé de trouver un terrain d’entente avec l’Administration pour obtenir un loyer beaucoup moins élevé. Par lettre adressée à monsieur le Directeur des Domaines, je lui faisais part de vos observations en lui demandant de reconsidérer la question en tenant compte du caractère de l’occupation envisagée. J’ai reçu de nouvelles propositions qui sont maintenant plus acceptables, le Directeur consent à une location annuelle de 60.000 f pour la première période triennale et 72.000 f par la suite.
Le 21 janvier 1959, le Conseil municipal décide d’aménager une classe maternelle dans l’ancien laboratoire du bâtiment. [provisoire]
Les papillons blancs :
Sur l’initiative de l’association « Les papillons blancs » qui s’intéresse à la rééducation d’enfants retardés améliorables, un externat médico-pédagogique, installé dans les locaux de l’ancien laboratoire du bâtiment, a ouvert ses portes en novembre 1959. Les installations qui comprennent deux salles de classe, une salle de repos utilisée également comme réfectoire et un préau. Deux éducatrices spécialisées, douze enfants de l’agglomération le fréquentent. Le repas de midi est fourni par la cuisine de l’hôpital de Manchester.Cette solution n’est que provisoire, l’association des « Papillons blancs » a établi un projet d’aménagement d’un internat dans une propriété à Boutancourt.
Etablissements Maillot-Bourbon :
(Sources : Collection « L’Ardennais » et journaux des délibérations)
À la fin de la séance d’octobre 1963, monsieur Miquel, Maire, annonce officiellement la prochaine installation d’une usine textile, en l’occurrence une fabrique de chemises qui commencera à fonctionner dans les locaux de l’ancien Laboratoire du bâtiment, Route de Warcq. Cette usine offrira des débouchés intéressants (20 places au début en ensuite une centaine) aux élèves des sections couture des collèges techniques de l’agglomération. En novembre 1963, le préfet a donné son accord et l’administration des Domaines a fixé à 50.000 fr le prix de cession. Certains conseillers avaient trouvé le prix trop élevé. Dans le même sens et pour encourager l’implantation d’industries nouvelles au Chef-lieu, le Conseil a décidé d’accorder l’exonération de la patente pendant 5 ans aux industries qui s’installeront à Mézières. Afin de permettre l’implantation d’une industrie nouvelle, le Conseil par délibération du 17 juillet 1964 a consenti la location du local dit «Ancien laboratoire » appartenant à la Ville aux établissements Maillot-Bourbon, 6 Boulevard Jamin à Reims. Afin d’agrandir les locaux existants, monsieur Maillot demande à acquérir cette construction et le terrain attenant appartenant à la Ville. La réalisation de ce projet assurerait le travail à trente nouvelles ouvrières. A l’unanimité le CM réuni le 25 janvier 1965, décide la vente d’un terrain d’une superficie totale de 928 m2 et le bâtiment qui est implanté situés 45, Route de Warcq à Manchester, pour le prix de 70.000 f.
Avec les témoignages de madame Hénon, messieurs Jacky Dorido, Boitelet…