a) Les causes

Douleurs myofasciales et points gâchettes

Quelques une des activités et des événements qui créent des points gâchettes sont évidents, comme les accidents, les chutes, les contraintes et le surmenage. L’épisode unique d’excès, par exemple, est légendaire pour se terminer avec une douleur débilitante qui perdure longtemps après l’événement en soi. À l’occasion, chacun de nous levons ou transportons des charges déraisonnable, faisons de l’exercice de façon ambitieuse sans la condition physique appropriée, ou martelons trop fort ou trop longtemps sur une tâche inhabituelle. Tous ces scénarios constituent un abus des muscles. Il serait utile d’examiner les variétés d’abus de plus près.

Les abus musculaires évitables

Le surchargement chronique des muscles au travail est si fréquent de nos jours qu’il mérite nombre de libellé originaux tels que syndrome de surutilisation, blessure de mouvement répétitif, contrainte répétitive, désordre traumatique cumulatif et myalgie du travail. Tous ces termes ont fier allure sur un formulaire d’assurances, mais signifie rien d’autre que vous avez travaillé un groupe de muscles au-delà de leur limite et qu’ils vous rendent la monnaie de votre pièce.

C’est important d’avoir un regard critique sur les situations de travail qui causent la sur-utilisation de muscles et résultent en douleurs myofasciales. Il est assez facile de s’occuper des points gâchettes, mais ils ont tendances à revenir dès qu’on ne change pas les conditions qui les génèrent. Au travail, les positions inconscientes du corps sont hasardeuses lorsqu’elles causent des contraintes, des mouvements inefficaces et une piètre mécanique corporelle. Maintenir trop longtemps une position inconfortable, une tension musculaire habituelle, le mépris de méthode efficace et la réticence à prendre des pauses sont quelques unes des choses que vous devez améliorer si vous espérez arrêter la douleur qui vient avec le surmenage. Le manque d’engagement à faire des améliorations peut être le plus gros obstacle de tous.

En plus du surmenage, il y a d’autres façons moins évidentes d’abuser des muscles et de créer des points gâchettes. Être en surpoids et en mauvaise condition physique peut mettre la table aux muscles sur-stressés. Surcharger et porter un sac-à-main ou un sac-à-dos invite le trouble. Avoir un épais portefeuille dans sa poche arrière est une célèbre cause de sciatalgie, qui est une douleur du nerf sciatique lui-même et des points gâchettes des muscles fessiers, tous deux créés par la pression du portefeuille (1999, 139, 147, 175, 182). Les muscles du dos, de la nuque et des hanches peuvent être sévèrement stressés par la posture dictée des sièges d’automobiles, des chaises et autres meubles conçus pour leur apparence plutôt que pour offrir un bon support.

Les abus musculaires inévitables

Les points gâchettes sont aussi créés dans les muscles lorsqu’ils subissent des impacts directs lors d’accidents tels que les chutes et les collisions de véhicules. Les mouvements soudains et violents de ces événements, lorsque les muscles sont soit trop contractés ou trop étirés, peut également résulter en points gâchettes. Les points gâchettes sont la source majeure de douleur d’un coup de lapin (whiplash), bien qu’ils soient souvent non reconnus et non soignés. Ils accompagnent usuellement les fractures, les déchirures, les entorses et les dislocations. L’échec de reconnaître et de soigner les points gâchettes comme inévitable partie de n’importe quelle blessure physique causent des douleurs inutiles et peut remettre à jamais le rétablissement complet (1999, 437-439).

Les abus musculaires insoupçonnés

Selon Travell et Simons, plusieurs types de traitements médicaux peuvent être des causes non reconnues de points gâchettes et de douleur myofasciale. Les points gâchettes sont assurément provoqués par l’immobilité imposée par les appareils orthopédiques ou dentaires, les écharpes et les plâtres. Lorsqu’une chirurgie laisse de la douleur résiduelle à long terme, les points gâchettes devraient être suspectés dans les muscles qui ont été coupés, étirés ou autrement traumatisés. Les médecins peuvent persistés d’essayer de traiter le site de la douleur, ne le reconnaissant pas comme de la douleur référée et par conséquent, fermer les yeux et échouer de s’attarder sur la cause.

Une injection ordinaire dans le muscle du fessier peut générer des points gâchettes, particulièrement dans le petit glutéal (gluteus minimus), laissant le patient avec un mystérieux et agonisant cas de sciatalgie qui peut durer des mois.

L’injection de stéroïdes dans les articulations douloureuses, bien qu’en apparence amenant du soulagement, peut ne pas être un traitement approprié lorsque la douleur est d’origine myofasciale. Le trouble est que le patient, pensant qu’il ou elle est guérit, poursuit inconsciemment les activités stressantes qui ont causé son problème dès le départ. Les points gâchettes critiques sont non traités et continuent à tirer incessamment sur les os des articulations, ultimement empirant le problème. Les stéroïdes eux-mêmes, si trop utilisés, peuvent dégradés sérieusement le tissu conjonctif (fascia) des os, muscles, ligaments et tendons. Une chirurgie peut même être nécessaire pour réparer les dommages.

Les médicaments contre la douleur continuent d’être le traitement de choix parce qu’ils fonctionnent si bien à réduire la conscience de la douleur. Mais la douleur doit toujours être vue comme un avertissement que quelque chose ne va pas et qu’elle a besoin d’attention : ce n’est pas suffisant de tuer le messager et d’ignorer le message. Plusieurs personnes, inquiètent des effets secondaires inconnus, deviennent méfiantes de toutes médications ou substances étrangères introduites ou prises dans le corps. L’histoire médicale est remplie d’exemples tragiques où la vérité concernant un médicament de prescription a été connue trop tard. Ce n’est pas déraisonnable de se demander si votre prescription contre la douleur, la dépression, l’anxiété ou des conditions comme l’hypertension peuvent causer plus de tord que de bien.

Par exemple, Travell et Simons rapportent une recherche indiquant que les bloqueur de canaux calcique contre l’hypertension semblent irriter et perpétuer les points gâchettes. En d’autres mots, votre médicament contre la pression artérielle élevée pourrait empirer votre douleur (1999, 75). Sidney Wolfe, dans Worst Pills, Best Pills (Wolfe et al. 1999), liste une tonne de médicaments qui sont connus pour avoir le potentiel de causer de la douleur musculaire comme effet secondaire. Si vous avez un médicament prescris pour quoique que ce soit, il vous serait très utile de vous procurer ce précieux livre et de l’étudier de fond en comble.

Source : Clair Davies, The Trigger Point Therapy Workbook, p.26-28.